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Paroisse de Gorze

Paroisse de Gorze


Eglise-GorzeHistorique de l’église

Couronnée de très belles forêts, Gorze se blottit au creux du vallon de la Gorzia.

Autrefois Gorze s’appelait : Gorzia en 762, Gorze en 1365, Gourze en 1433, Gorxe en 1512. Si le nom de l’antique Gorzia est déjà cité en 762, après la fondation de son abbaye bénédictine par l’évêque Chrodegang de Metz, l’existence de Gorze semble bien antérieure à cette époque.

Son histoire évoque les premières années de notre ère, où les Romains ont capté les sources au-dessus de Gorze et on construit un conduit souterrain, puis un aqueduc monumental pour alimenter la ville de Metz en eau potable. On rapporte aussi que St Clément, premier évêque de Metz, fonda un ermitage à Gorze au cours du IIIème siècle.

En 749, l’évêque de Metz, Chrodegang, fonde l’abbaye de Gorze, il y déposa en 765 les reliques de Saint-Gorgon ramenés par lui de Rome. Le monastère rayonna dans toute l’Europe et devient le centre d’une seigneurie indépendante : « La terre de Gorze ». Les guerres et les invasions du XXVème et du XVIème siècle ont détruit cette vénérable abbaye dont les ruines n’ont plus été relevées.

L’EGLISE COLLEGIALE

Au XIIème et XIIIème siècle, est construite l’église Saint-Etienne, le plus ancien édifice gothique de Lorraine à la place de la « Casa Sancti Stephani » érigé en 1077 par le moine bâtisseur Henri le Bon, abbé pour le peuple du bourg groupé autour de l’abbaye. Selon la chronique, il restaure l’abbaye et bâtit sept églises. Placée sous le patronage de Saint-Etienne, elle a subit bien des vicissitudes et a été reconstruite et restaurée à plusieurs reprises. Elle servit d’église collégiale de la sécularisation (1572) à la révolution. L’église est orientée.

Vue de l’extérieur elle est romane, à l’intérieur elle est résolument gothique. Eglise de transition quant au style, c’est un des premiers témoins de l’art gothique en Pays Messin.

Son vieux clocher, édifié sur la travée du transept (le doigt de Dieu) est rectangulaire (9 m sur 6m). Il ne possède plus qu’un étage, éclairé par des fenêtres géminées. Le deuxième étage a disparu au XVIème siècle au cours d’un incendie. Le bulbe surmontant le clocher, peu en rapport avec le style de l’église, a été construite en 1824 et a remplacé une toiture à quatre pans.

La façade formant pignon est ornée d’une rosace et d’un portail moderne dont le tympan représente la lapidation de St-Etienne.

Les élévations latérales sont ponctuées de contreforts alternant avec d’étroites fenêtres – simples lancettes – de la nef et des bas-côtés.

La façade nord, romane, est percée de deux portails. La petite porte, réservée autrefois au clergé, est sommée d’un arc en plein cintre. L’arcade trilobée met en scène un « jugement dernier » à sept personnages : un christ juge, assis, lève ses mains ouvertes, à ses pieds, à droite, un défunt se dresse hors de son tombeau, les yeux ouverts à gauche, un « maudit », les yeux fermés s’arc-boute dans la gueule d’un dragon.

Portail

L’édifice a trois nefs de cinq travées éclairées de hautes fenêtres. Dans la nef centrale des fenêtres aveugles donnent dans les combles des bas-côtés. Les piliers sont monocylindriques, à chapiteaux sculptés de crochets. Dans la nef, seules deux têtes forment culots.

Le transept s’ouvre sur les trois absides à pans coupés. Le chœur est éclairé par six hautes fenêtres. La voûte du chœur est surmontée d’une tête d’abbé mitré et celle du transept nord présente une clé à cinq têtes.

Le décor et l’ameublement anciens ont disparu. Nous devons aux chanoines la majestueuse boiserie en chêne sculpté du chœur (1744). Ces boiseries, de style rocaille, encadrent six toiles représentant des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament.

Les panneaux inférieurs qui portaient des emblèmes religieux ont été mutilés par les révolutionnaires en 1793.

Le maître autel et les autels des absidioles datent de 1860 et la chaire à prêcher est de 1885.

Dans le bas-côté nord, au-dessus de la porte royale, est suspendu un Christ en bois polychrome attribué à l’école de Ligier Richier. Le millésime 1764, au bas de la croix, indique une restauration.

Christ-en-croix

L’orgue actuel (1910) est l’œuvre du facteur Haerpfer. Il a remplacé un orgue Dalstein Haerpfer construit en 1882. Avant cet instrument, Gorze possédait un orgue construit en 1772 par le célèbre facteur lorrain Joseph Dupont. Cet orgue au buffet richement sculpté a été acquis par la fabrique d’Hinckrange près de Boulay.

Les vitraux du chœur sont l’œuvre de Remy (1861) et représentent, au centre St Etienne, à droite St Clément et le Graoully, Ste Anne instruisant la Vierge, à gauche St Chrodegang fondateur de l’abbaye et Ste Catherine. La plupart des autres vitraux ont été détruits lors de la dernière guerre 39/45.

Dans le chœur repose Henri le Bon, fondateur de l’église (côté évangile) et l’abbé de Chevreau, dernier doyen du chapitre (côté Epître).

Les ossements de l’ancien cimetière ont été rassemblés sous la croix jouxtant l’église. A cet endroit repose également Pierre Antoine Malherbe, dernier chanoine du chapitre de Gorze.

Nous le devons à un abbé commendataire Philippe Eberhardt de Loewenstein apparenté à la Maison régnante de Bavière. Il nous rappelle l’illustre abbaye et a succédé au château abbatial de l’abbé Vary de Dommartin incendié au moment du siège de Metz en 1552.

Les travaux sont entrepris au cours de l’année 1696 et, menés rondement et s’achèvent en 1699.

Son plan est en forme de « U ». Il comporte un bâtiment central rectangulaire, encadré de deux pavillons prolongés par deux ailes en retour d’équerre. Le corps central et les ailes sont coiffés de toits à la Mansart. Une toiture à quatre pans couvre les pavillons. L’ensemble est couvert d’ardoises.

Le prince abbé séjourna très peu dans son château. Ses successeurs ne firent, eux aussi, que de brefs séjours à Gorze. Par contre, l’abbé de Chevreau, doyen du chapitre occupa un appartement jusqu’à la Révolution.

abbatial-escalier

Ensuite le château fut successivement : vendu comme bien national à Romain Gary, un particulier de Metz, puis aux sieurs Beaujean et Mangeot (1808); hôpital militaire (1813); caserne de cavalerie (1816); propriété et succursale de l’hôpital Saint-Nicolas de Metz (1828); dépôt de mendicité (1845) et changeant de nom, asile départemental (1880), maison de refuge (1912); centre de soins et d’hébergement (1978) et de nos jour, Etablissement public départemental de santé de Gorze (EPDS).

Depuis 1932, la porte d’entrée, l’escalier, les terrasses et les fontaines sont classés monuments historiques.

La chapelle Saint-Clément est chère aux habitants de Gorze. Elle se cache dans la forêt. On peut s’y rendre à pied ou en voiture en partant de l’église collégiale du village et en empruntant la rue des Fèves et continuer quelques centaines de mètres. Arrivé sur les lieux, on découvrira la chapelle ainsi qu’un autel dit des « lépreux ». Les vitraux de cette chapelle avaient été dégradés, cassés par endroit. Le conseil de Fabrique, après délibération a décidé de les réparer ce qui a été fait et différents travaux de consolidation ont été effectués.

C’est Mangin Chavais, curé de Hageville et archiprêtre de Gorze, qui par dévotion pour Saint-Clément fit construire cette chapelle en 1603. Ce brave curé légua ses biens au conseil de Fabrique de Gorze pour subvenir aux besoins d’entretien de cette chapelle. Modeste, elle se termine par un choeur à voûte gothique. A l’intérieur, on découvre un autel de style grec avec une niche abritant une statue du saint, une grille de communion et une tribune.

St-Clement

Au-devant de cet édifice, s’élève un curieux autel de style Renaissance, datant de 1582. La tradition rapporte qu’autrefois on y célébrait la messe à l’intention des lépreux du Mont Saint-Blin (ou Belin), de nos jours dominé par la statue de la Vierge datant de 1868.

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