Forbach : Des jeunes migrants invités par l’ACE

L’action catholique des enfants (ACE) a organisé un après-midi récréatif et de rencontres pour les jeunes migrants et leurs familles. Les enfants ont joué autour du thème de l’amitié et les mamans ont pris le temps de discuter.

Au presbytère Saint-Rémi, il y avait de l’animation ce mardi après-midi. Vingt-cinq jeunes migrants ont été invités par l’Action catholique des enfants (ACE) à une rencontre sous forme de rendez-vous récréatif. « Nous profitons des vacances pour organiser cette animation. Les jeunes vont découvrir le nouveau thème de l’année axé sur l’amitié qui s’intitule plus fort ensemble, explique Carmela Tabone, coordinatrice de l’ACE au niveau de l’archiprêtré. Les enfants vont construire ensemble une fusée puis il y aura des jeux de connaissances, des énigmes et enfin une discussion autour de l’amitié et ce qu’elle représente pour eux ».

Tous à leurs activités, les jeunes âgés entre 5 et 17 ans, parlent entre eux en mêlant leur langue maternelle à celle du pays d’adoption.

Les mamans entre elles

Pendant que les jeunes sont occupés, les mamans sont, elles, en pleine discussion avec Patricia Auger, responsable de la pastorale des migrants de la communauté de paroisses de Behren-lès-Forbach. « Myrvete vient de Kosovo. Je l’ai connue à Fameck. Toutes ces femmes viennent du Kosovo, d’Albanie et sont au foyer Adoma. Certaines prennent des cours de français au centre social du Wiesberg », confie Patricia Auger. Autour de la table, les neuf mamans essaient de s’exprimer en français, mais ce n’est pas toujours évident.

Elles racontent un peu le quotidien dans leur pays d’origine et la difficulté parfois à tout quitter. Comme Myrvete qui est partie en laissant sa fille de 20 ans au Kosovo. « Quand je suis partie, elle était déjà mariée et avait un enfant, un petit garçon. Mais elle est malheureuse là-bas. Trop de bombes, de guerres. C’est une catastrophe », confie-t-elle dans un français hésitant. « Elles sont très courageuses et sont parfois bien plus fortes que leur mari. Quant aux enfants, la plupart connaissent une réussite scolaire fantastique », reconnaît Patricia Auger.

Photo CT

Une autre rencontre en décembre

La responsable de la pastorale des migrants aimerait se rapprocher d’autres associations locales et pourquoi proposer des balades en forêt, des cours de cuisine ou de simples animations. « Elles ont besoin de voir des gens et ne pas se retrouver juste entre elles ».
En attendant, avant qu’un club permette des réunions régulières, une animation est d’ores et déjà prévue en décembre pendant les vacances. « Comme aujourd’hui, nous passons par le jeu pour leur apprendre des valeurs essentielles comme la solidarité, le respect, le partage et la tolérance », assure Carmela Tabone.

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