L’amour ou la pornographie, il faut choisir !

Par Claude Undreiner, l’un des participants

C’est un titre de conférence bien inhabituel qui était traité samedi 9 mars au Grand Séminaire de Metz. L’intervenante, le docteur Pauline de Vaux, psychiatre addictologue a positionné la problématique dès les premières minutes. (à gauche sur la photo ci-dessous, en compagnie de Séverine Deleplanque, membre de l’équipe de la pastorale des familles)

La pornographie, c’est d’un côté un secteur économique florissant qui représente des milliards de dollars de chiffres d’affaires et des millions de sites internet à travers le monde. La consultation de ces sites peut provoquer des troubles très graves de type addictifs, mais sans produit, à l’inverse de l’alcool par exemple. Pendant deux heures, la coauteure du livre « libre pour aimer, sortir de la pornographie » a usé de termes forts pour décrire la mécanique de cette pathologie anthropologique. Une maladie qui a des conséquences gravissimes sur les personnes qui en sont atteintes et sur leur environnement. Elle provoque en effet troubles anxieux, mentaux, désocialisation et peut dans certains cas conduire au suicide. Les adolescents sont particulièrement exposés, notamment en relation avec leur stade de développement neurobiologique et psycho-affectif.

Ils sont d’autant plus vulnérables que l’utilisation du smartphone est devenue incontournable et facilite l’accès aux contenus. Après en avoir expliqué les causes, toujours en lien avec une blessure vécue dans l’enfance, et les particularités de cette pathologie, Pauline de Vaux a conclu sur une note d’espérance : C’est une maladie de l’attachement et du sens. Donc, remettre de la communication, de l’altérité et des valeurs peut créer des espaces de résilience. De nombreuses questions de l’assemblée ont conclu cette après-midi d’une grande richesse.

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