Jeudi Saint : Comme lui, servir, par lui être sauvé

En ce soir du jeudi saint, les catholiques fêtent l’institution de l’eucharistie dans la célébration de la Cène du Seigneur. En effet, la liturgie fait mémoire du dernier repas de Jésus avec ses disciples.

La messe du jeudi saint permet d’entendre différentes lectures, notamment le récit de l’institution de l’eucharistie tel que le rapporte saint Paul dans sa lettre aux Corinthiens. Le livre de l’Exode rappelle la libération d’esclavage du peuple Hébreu en Egypte et la mémoire perpétuelle de la Pâque. Et l’évangile selon saint Jean livre le récit du geste du lavement des pieds.

Dans son homélie, en l’église Notre-Dame de Metz, l’abbé Pierre Guerigen reprend la cohérence de ces lectures pour montrer que la question du salut les traverse, la question de la libération d’esclavage d’abord, puis celle du péché, dans la passion du Christ. « Même si seul le Christ peut nous apporter son salut, il faut que nous acceptions de participer. Et Dieu se donne à nous en nourriture, pour que nous marchions avec lui, à sa suite. L’évangile nous présente ce seul geste du lavement des pieds. C’est un exemple que je vous ai donné. Du coup, notre participation se joue dans notre manière de nous donner aux autres, de servir. Sans prestige particulier. Même si le geste peut sembler anachronique, acceptons que nos vies soient marqués jusque dans nos corps. Que cet évangile nous permette d’entrer dans cette logique du don de nous-mêmes en mettant nos pas à sa suite ».

Entouré des prêtres des paroisses du centre-ville, l’abbé Pierre Guerigen a ensuite dressé la table de fête et présidé la liturgie eucharistique, proposant aux fidèles de communier en ce soir sous les deux espèces.

Enfin, à l’issue de l’office du jeudi saint, il a conduit une procession pour déposer le Christ au reposoir, où les fidèles ont pu méditer sur la nuit d’agonie du Christ à Gethsémani et adorer Celui qui donne sa vie pour le monde.

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