Pistes pour une attitude éducative : journée de formation du SDEJ

Le mardi 8 janvier 2019, une vingtaine d’ALP et prêtres étaient présents pour une formation destinée aux acteurs de pastorale des jeunes. Dans le désir de promouvoir une collaboration des services, nous avions l’an dernier axé cette formation sur le catéchuménat avec le service de catéchèse du diocèse, le SDCCER. Cette année, c’est avec le service de la pastorale des familles que nous avons collaboré, afin d’aborder l’attitude éducative des animateurs auprès des jeunes. Séverine Deleplanque, adjointe au directeur du service diocésaine pour la pastorale familiale et animatrice au CCIF, nous a donné quelques repères et clés pour nous positionner dans notre rôle de co-éducateur.

Légèreté, exigence et bienveillance : quelques mots pour démarrer notre matinée pendant laquelle Séverine nous a parlé du rôle de l’animateur, de l’attitude à adopter, ainsi que des comportements des jeunes. Elle a commencé par l’exemple de la danse : savoir bien se placer pour ne pas se marcher dessus, en sachant que mon attitude a un impact sur l’autre. C’est toujours l’adulte qui mène la danse, qui est responsable de la qualité de relation. L’animateur n’est pas un donneur de leçons, il doit trouver les bons moments pour parler, donner des points de repères en laissant au jeune sa liberté, lui donner une impulsion pour l’aider à discerner et faire ses choix. Il doit faire preuve de « fermeté chaleureuse ». Il est en co-éducation avec les parents, puisqu’il n’intervient que sur certains sujets précis et ne prend en aucun cas leur place. Nous devons donner aux jeunes ces clés qui leur permettront de discerner par eux-même. L’adulte n’est pas un copain, le jeune a besoin d’autorité pour se construire. Cette autorité ne doit pas imposer, mais éduquer, transmettre des règles. L’intervenante a également insisté sur le besoin de communiquer avec les jeunes qui ont des histoires différentes. Pas de discours tout fait : il faut les prendre là où ils en sont et essayer de les « élever ». Tous les acteurs présents ont reconnu l’importance de la confiance, clé de voûte de toute relation humaine. Différents outils ont été présentés pour nous aider dans notre mission comme par exemple « Lutter contre la pédophilie », recueil publié par la Conférence des évêques de France, ou encore « L’amour vrai », ouvrage de Martin Steffens.

Nous avons ensuite évoqué l’unicité de l’être, du corps, du cœur et du cerveau, qui pose un vrai problème chez les jeunes. Les jeunes ont besoin de prendre conscience que tout acte a une conséquence. Par exemple, certaines images choquantes ou pornographiques peuvent rester gravées dans l’imaginaire du jeune. Toute relation ne se base pas seulement sur le corps et l’affectivité mais a également besoin de raison et de spiritualité pour pourvoir durer dans le temps. Séverine nous a également parlé des 5 langages de l’amour de Gary Chapman : les gestes de tendresse, les moments de qualité, les cadeaux, les services rendus, les paroles valorisantes. Chaque personne a des langages privilégiés qu’il est important de connaître pour mieux vivre les relations familiales, amicales ou amoureuses.

 

 

 

L’après-midi, plusieurs ateliers en petits groupes ont été proposés pour traiter des cas concrets : la maltraitance, les couples d’ados, l’homosexualité … Les participants ont pu partager sur leurs expériences  et (re)découvrir comment réagir face à certaines situations ou des questions des jeunes. Ce principe d’ateliers a été apprécié : il permet à tous de s’exprimer, de partager et de savoir réagir le moment venu.

 

 

 

 

A retenir comme guide de notre action d’éducateur chrétien :

« Bien dans sa peau… pour être bien dans sa tête… afin de bien discerner… les services utiles à rendre aux autres… pour la gloire de Dieu! »

 

 

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