Rassemblement de 90 confirmands à Saint Avold

Le samedi 04 Mars à St Avold, pas moins de 90 jeunes issus des secteurs de St Avold, Boulay-Bouzonville et Freyming Merlebach, se préparant au sacrement de la confirmation, et leurs animateurs, se sont retrouvés afin de vivre un temps fort pour marquer l’entrée en Carême.

Dans un premier temps, Angélina et son frère Manuel, deux jeunes migrants âgés de 20 ans, arrivés d’ANGOLA en octobre 2019, ont donné un témoignage. Ils étaient accompagnés par Mme Patricia AUGER, membre de l’équipe diocésaine de la pastorale des Migrants et coordinatrice de secteur. Après une réflexion sur les raisons qui poussent les personnes à quitter leur pays d’origine, Mme AUGER à expliquer le rôle de la pastorale des migrants et quels sont les moyens mis en place pour aider les réfugiés, puis les deux jeunes Angolais ont témoigné de leur quotidien, depuis leur arrivée en France.

Pour Angélina, le plus difficile était la barrière de la langue : « À notre arrivée ici, en octobre 2019, nous parlions uniquement le portugais, langue officielle en ANGOLA. Il n’était pas aisé de se faire comprendre ou de comprendre les autres et de se faire des amis. Nous avions commencé les cours de français, mais pas assez longtemps pour le maîtriser; l’épidémie de COVID pointant son nez tout a été stoppé (…). Pendant le confinement ce qui nous manquait le plus c’était la messe car le Seigneur est notre passion, Il est premier dans notre vie. Avant de quitter notre pays, nous nous préparions, comme vous, au sacrement de la confirmation. Aujourd’hui, Manuel et moi sommes confirmés et servants d’autel (…). Nous avons, tous les 2, obtenu notre bac de français. »

À Manuel de poursuivre : « Lorsqu’on est fils d’immigrés, le parcours de vie est différent de celui d’un jeune né et vivant en France. Lorsqu’on se trouve en situation de « demandeur d’asile » on a pas les mêmes droits qu’un citoyen français : tant que tous les documents administratifs ne sont pas en règle, je n’aurai pas le droit de passer mon permis de conduire, par exemple ».

Ces témoignages riches de vérité et de sens ont permis aux confirmands de comprendre que tous nous devions être vigilants au respect des droits des personnes étrangères et les accueillir comme des frères.

La deuxième partie du temps fort a progressé au rythme d’ateliers de réflexion et de jeux permettant aux confirmands d’en savoir plus sur le Carême.

La célébration de la messe des familles, qui a clôturé cette journée riche d’émotions et de fraternité, a permis à tous de se retrouver autour du Seigneur et chacun a pu rentrer chez soi enrichi humainement et spirituellement.

Patricia Paul, ALP 

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