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Aumônerie nationale des artisans de la fête

NOTRE MISSION

Permettre aux artisans de la fête de tenir leur place dans l’Eglise catholique et dans le monde.

L’aumônerie s’occupe des Artisans de la fête : industriels forains, gens du cirque.

L’aumônerie a reçu pour mission:
– de s’investir auprès des artisans de la fête pour que l’Eglise soit bien présente en ce milieu.
– de créer des liens dans la disponibilité aux personnes et aux événements.
– de collaborer avec les instances provinciales et nationales.

L’objectif de l’aumônerie nationale est de permettre aux artisans et industriels forains ainsi qu’aux gens du cirque de tenir leur place dans l’Eglise catholique romaine et dans le monde, spécialement celui de la fête.

Organisation

L’aumônerie dépend de la Commission pontificale pour les migrants et itinérants.
Elle s’organise en équipes de base qui assurent la présence de l’Eglise dans les fêtes et les cirques.
Les artisans de la fête sont des gens qui voyagent beaucoup, même s’ils ne sont pas à proprement parler des « gens du voyage » à savoir tsiganes, gitans, manouches, roms, yéniches.  « Gens du voyage » évoque une famille ethnique, alors que « Artisans de la fête » est une catégorie professionnelle.
Cette communauté a sa culture, sa mentalité, ses traditions, ses manières d’être, de penser, de réagir.
La Pastorale est spécifique. L’appartenance à la communauté des Artisans de la fête détermine un sentiment identitaire fort.

Les forains témoignent

«La messe nous fait vivre un rassemblement de croyants. Dans notre vie quotidienne, nous sommes souvent plongés dans un monde indifférent à la foi. A la messe, notre prière est soutenue par celle de nos frères, leurs chants, leur recueillement, leurs témoignages. Les textes de la parole de Dieu éclairent notre vie et nourrissent notre foi. Nous avons généralement peu d’occasions de les lire et les méditer.» Nous écrivons nos pages d’évangiles avec le quotidien de la vie au fil du voyage, de fête en fête. Un évangile écrit de nos mains a fait le tour de France : c’est l’Evangile des forains.

NOTRE HISTOIRE

Depuis toujours, l’Eglise de France a accompagné nos frères de la Fête et partagé leur vie.

Depuis 1880, une communauté religieuse y est présente. Au XIXème siècle, il y eu à Rouen des initiatives pastorales pour les servir.

En 1935 est créée l’Aumônerie Nationale des Artisans de la Fête.

 Le père François HAGUENIN fut le premier aumônier des forains (et l’Ami des Forains, car ils le désignèrent ainsi). Né en 1900 à Toul , il entre chez les jésuites en 1919, est ordonné prêtre en 1932, et trouve sa voie dans l’enseignement du catéchisme aux enfants de forains.
Il s’attacha tant à eux qu’ils le firent nommer « Premier aumônier des forains de France ». Basé à Angers (où les forains venaient chaque année faire réparer leurs manèges et chevaux de bois par des spécialistes), il parcourt toutes les fêtes, et publie un petit journal dactylographié : l’Etoile Filante.
Il écrit en 1945 : « Je songe à ces dix ans que j’ai passé avec vous, ou plutôt chez vous, puisque je suis presque tout le temps dans vos familles : que de souvenirs très chers à mon cœur ! J’ai voulu connaître votre vie ; moi qui n’étais pas né dans une roulotte, petit à petit j’ai appris à connaître la vie foraine, j’ai appris les termes du métier, j’ai été au courant des dates des foires et des différentes tournées ; surtout j’ai senti ce qui fait l’âme de la vie foraine ». Malade, épuisé, il meurt prématurément le 11 juillet 1945.
Les forains, croyants et incroyants, lui offrent un tombeau où ils font graver cette épitaphe :
«A notre prêtre et grand ami, qui s’est fait l’un d’entre nous pour mieux nous comprendre et nous aimer».

En 2006, notre Aumônerie est rattachée au Service national de la pastorale des migrants et personnes itinérantes (SNPMPI). Ce service, placé sous la responsabilité de Mgr Laurent DOGNIEN, évêque auxiliaire de Bordeaux, est dirigé par le Père Lorenzo Prencipe.

L’originalité de vivre l’Eglise dans l’itinérance reste reconnue à notre aumônerie face à l’organisation sédentaire.

Histoire du cirque et de la fête

Les jeux antiques se tenaient sur une scène circulaire : le circus.
Au Moyen Age, les spectacles sont liés aux fêtes religieuses ; les mystères sont joués devant les églises.
Les acrobates, les troubadours, les montreurs d’animaux fondent les traditions de la fête.
Les cirques modernes apparaissent à Londres en 1768 puis à Paris en 1807 et en 1852 (cirque Napoléon, devenu cirque d’Hiver).
Les cirques itinérants apparaissent : Médrano en 1897, frères Court en 1921, frères Amar en 1924, Pinder en 1928, Bouglione en 1933, etc.
Après des difficultés dans les années 1970, les spectacles et les artistes se sont renouvelés et montrent une joyeuse vitalité.

Vie des artisans de la fête

La vie foraine exige un déplacement continuel. Beaucoup de fêtes groupent 40 à 50 familles, et durent 2 ou 4 jours.
Avant la fête, les forains sont mobilisés par le montage. La fête est le temps fort. Le lendemain, après un démontage fatiguant, il faut reprendre la route ! Une vie intense et dure, pour apporter la joie et le bonheur aux autres.

Voici le témoignage des sœurs du Prado de Lyon, les premières ayant vécu avec les forains :
« Ayant dans notre communauté une sœur venant du monde forain, nous sommes attentives à ce milieu, cherchant comment vivre avec lui. Une présence en caravane fut choisie. Couture, repassage, ménage, assurent de quoi vivre et apporter l’évangile. Nous avons partagé route, eau, électricité, bavardages. La fête c’est le lieu où l’on naît, vit, grandit, meurt, où on propose l’évangile de Jésus Christ. Nous témoignons que les artisans de la Fête forment un milieu humain, simple, attachant. Il s’y trouve de grandes richesses, longues à découvrir, cachées par une vie trépidante et rude».
Aujourd’hui reste une seule sœur, mais les Sœurs de St Gildas, puis les Petites Sœurs de Jésus, sont sur les fêtes foraines : prière, travail, amitié, vie en caravane. Le cœur de la caravane est une petite chapelle avec le Saint Sacrement. Pour gagner notre vie, vente de crêpes et jeu pour apporter la joie et la paix à tous ceux qui passent. On voit le rôle social des artisans de la fête : être semeur de joie.

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