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QUAND VOUS PRIEZ DITES …

Notre Père …

Cette prière, nous la récitons quotidiennement, parfois de manière mécanique, et pourtant elle est la première qui nous vient lorsque nous voulons prier seul ou en groupe, à la fin d’un temps de prière, ou à la fin d’une rencontre … C’est la première prière que nous apprenons et que l’on transmet aux catéchumènes, la prière dominicale dont l’adjectif signifie qu’elle nous vient «  du Seigneur ». En ce temps de carême, il est bon de nous ressourcer et de revenir aux essentiels ; comme cette prière si belle et profonde.

En automne dernier, je rencontrais une sœur dominicaine qui nous partageait son émotion devant cette prière et je vous partage globalement ce qu’elle nous témoignait :

« Une  image me vient alors : celle de l’enfant, malade, dans sa chambre, se croyant abandonné, ou saisi encore par un cauchemar ou une panique de nuit, et qui crie : « papa, maman » et le miracle de la présence se fait par la voix qui répond : « je suis là », « ma chérie », « mon petit » sans que les parents ne se dérangent. Leurs voix est assurance, leur présence est tangible par cette parole qui fait le lien.

Dans la prière toute simple du « Notre Père », on peut facilement réaliser que celui à qui je parle est là, présent, vraiment, comme des parents dans l’enfance et bien plus fortement : « PRÉSENT ». Si d’aventure la pauvreté profonde nous désespère ou nous décourage, voilà que nous vient aux lèvres, ce nom tant aimé « Abba, Père » et le lien se fait plus fort.

Il est aussi des moments furtifs, totalement inattendus, où c’est le silence qui prie en nous ce nom que Jésus nous a confié : « Abba, Père ». «Quand vous priez, dites : Père … » évangile de Luc chapitre 11 verset 2.

Quel est celui qui murmure ainsi en moi ? Ce nom de « papa » n’est-il qu’un reflet faussement tranquillisant ? Ou bien est-il en moi l’écho véritable du vivant qui m’habite et à qui je donne abri depuis si longtemps ? « Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, et cet Esprit crie : Abba, Père » selon la lettre aux Galates chapitre 4 verset 6. C’est bien la preuve que chacun de nous est son enfant.

Au baptême, nous sommes plongés dans l’amour du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Chaque jour, nous pouvons consentir à y plonger encore plus.

Oui, chacun peut se dire « je suis enfant de Dieu. Quelle allégresse pour la vie quotidienne ! Je ne suis plus seul »…

Sagesse de Sœur Geneviève,

moniale de Chalais (Isère)

Loïc BONISOLI+

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