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BOUGIES CONTRE CITROUILLES

Je n’ai jamais eu l’audace de m’opposer farouchement aux fêtes grimaçantes telles qu’on peut en connaître depuis des années où la mort et la terreur sont mis à l’honneur. Je comprends que depuis tous temps, l’Homme a eu besoin de s’amuser et de se grimer, d’où les carnavals, les Charivari, ou encore pour les jeunes lycéens le « Percent » – tradition qui célèbre les 100 derniers jours avant le Baccalauréat. Je suis davantage interrogatif quant je constate qu’on préfèrera mettre des sorcières, des toiles d’araignées et des petits fantômes partout dans la maison, alors qu’aucune crèche n’y est présente à Noël.

Il faut rappeler que cette fête dite d’Halloween » (de l’anglais HolyWeen – les saints vainqueurs) célèbre à l’origine les Saints Victorieux, et a donc toute sa fondation dans la religion chrétienne et catholique pour le culte des saints en période automnale. Qu’est-ce à dire alors que de faire entrer des images moribondes et se faire peur, même si c’est dans un esprit bon-enfant ? Surtout aux lendemains de mois atroces où la mort a été bien présente dans nos environnements.

Des citrouilles grimaçantes, c’est amusant, certes, des petits monstres c’est original, c’est vrai. Mais dans ce cas ne pas oublier la belle fête qui est célébrée en même temps que l’envolée des sorcières et la nuit des vampires. A la Toussaint nous vénérons et mettons à l’honneur tous les Saints de l’Église qui se comptent par dizaines de milliers ; un calendrier complet n’y suffit pas. Ils sont nombreux les bienheureuses et bienheureux, saintes et saints qui ont laissé leur vie s’imprégner du Christ.

Nous ne voulons pas voir dominer la mort autour de nous, alors que l’on n’a de cesse de la combattre et de la voir arriver parfois bien trop tôt et trop vite. Cette tradition de citrouilles ne nous concerne peut-être pas tous, mais il est de notre devoir de rappeler avec joie ce qu’est cette belle fête du 1er novembre et qui est suivie du 2 novembre où là nous mettons à l’honneur les fidèles défunts.

Les deux sont parfois mélangés, ce n’est pas bien grave. Mais à défauts de mettre une bougie dans une citrouille, mettons une bougie devant l’image d’un saint que l’on aime, notre saint patron ou sainte patronne, ou encore mettre une bougie ou autre forme de présence sur la tombe de nos familles et amis, avec plus de beauté et de tendresse encore que nous en avons l’habitude. Fleurir nos tombes au moment de la Toussaint c’est déjà signifier que nous croyons en la vie éternelle et que ceux qui se trouvent dans les tombes ne sont que dans l’attente de la venue glorieuse du Christ, comme nous le disons dans notre Credo : je crois en la résurrection des morts et la vie éternelle ! Ce ne sont pas les morts-vivants qui surgissent, c’est la vie nouvelle que Christ est venu inaugurer au matin de Pâques !

Loïc BONISOLI+

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