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LOUÉ SOIT À TOUT INSTANT … … Jésus au Saint-Sacrement.

Ah, ce bon vieux refrain que l’on chantait dans nos églises et lors des processions de la Fête-Dieu, dans nos villes et nos villages. Pour autant, ce chant n’est pas désuet. Au contraire, il nous arrive de le chanter lors des temps d’adoration.

Il y a 10 ans, j’avais cette immense chance, avec 7 autres confrères, d’être ordonné prêtre en cette solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Seigneur. Le jour de ma première messe à Metz-Devant-les-Ponts, j’avais d’ailleurs souhaité que l’on entonne ce chant ; d’autant que l’église du quartier est dédicacée au « Très Saint-Sacrement ». Le mystère eucharistique m’a toujours suivi, subrepticement, au point que je sois ordonné prêtre le jour qui lui est consacré, la traditionnelle Fête-Dieu où nous avions chanté le si beau « Lauda Sion », la séquence latine avant l’évangile, et ma première messe était dans cette église de mon adolescence.

Bref, je m’égare dans mes souvenirs. Mais je profite de ces lignes pour redire l’importance de ce qui est célébré à chacune de nos eucharisties. Ce n’est pas juste une mémoire, mais bien le moment de revivre ce qui se passa à la dernière Cène de Jésus.

Lorsqu’il dit « prenez, mangez et buvez, ceci est mon corps et mon sang » nous ne sommes pas dans le domaine symbolique, mais bien le réel et le concret. Il avait choisi la base de la nourriture et de la boisson simple pour perpétuer cette présence avec nous.

En prenant le fruit du blé et de la vigne, ce sont une extrême simplicité et fragilité qui sont devant nous. Ces matières deviennent véritablement le corps et le sang du Christ. Nous pouvons alors les recevoir, les manger, les consommer intégralement pour que Christ vienne en nous.

Ce n’est pas du cannibalisme, mais bien un sacrifice non sanglant que Jésus a voulu accomplir une fois pour toutes afin que nous puissions le reproduire sans cesse, le recevoir sans dégoût et y être pleinement participants. Voilà pourquoi nous devons avoir tant de respect, d’amour et d’affection pour ce que nous recevons dans nos mains et notre bouche. Cette communion se vit et se continue. C’est un mystère – dans le sens de quelque chose qui nous dépasse – et qui pourtant nous est accessible. Que c’est beau ! Ainsi toute l’importance du tabernacle dans nos églises et cette petite lumière rouge qui rappelle qu’Il est là, vraiment présent, dans ce coffre précieusement fermé pour y être conservé, de jour comme de nuit. Communion pour nous, présence qui demeure et qui sert aux besoins de nos frères et sœurs malades ou mourants. Dieu vraiment présent, qui se donne, sans partage, intégralement.

C’est cela la FÊTE-DIEU.

Loïc BONISOLI+

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