La bonté ! Jusqu’où ?

Qui de nous ne s’est pas posé cette question ? Jusqu’où aller dans la bonté pour que la première lettre du mot bon ne glisse pas jusqu’à la troisième lettre de l’alphabet ?

Et puis, envers qui être bon ? Il y a ceux qui le mériteraient et il y a les autres, tellement nombreux, qui ne mériteraient pas que l’on soit bon envers eux ?

Il y a aussi les chantres d’une bonté universelle qui sont taxés facilement de naïfs ; nous vivons dans un monde tellement réel !

En venant partager notre condition humaine en la personne de Jésus, Dieu ne peut pas être taxé de ne pas connaître ce monde réel. Et l’époque de Jésus n’avait rien à envier à la nôtre. Et pourtant, Jésus s’est fait le chantre de la bonté inconditionnelle de Dieu et l’a incarnée durant toute sa vie.

Une bonté capable de remettre les dettes les plus astronomiques, une bonté qui n’accepte pas que quelqu’un soit laissé sur le bord du chemin, oublié par tous, mais sûrement pas par Lui, Dieu.

Une bonté qui veut que chacun puisse partager de la même manière toute La Vie qu’Il veut pour nous, afin que n’existe plus aucune distance entre les premiers et les derniers.

Oui Dieu est Bonté. C’est-à-dire que la Bonté c’est Dieu. Et Jésus vient manifester, jusqu’au don de sa vie, cette bonté inconditionnelle et totale de Dieu pour chacun de nous.

La question nous est alors posée : acceptons-nous cette bonté de Dieu, déjà pour nous, sans qu’il soit question de la mériter ou pas ?

Et quand nous l’aurons acceptée, notre regard sur la bonté de Dieu pour chacun de ses enfants, sans qu’un seul ne soit laissé de côté, aura peut-être changé.

Accueillir humblement, simplement la bonté de Dieu en nous, c’est participer à rendre les relations entre nous plus humaines, rayonnantes de cette bonté de Dieu pour chacun.

Alors la bonté, jusqu’où ? Jusqu’à ce que les hommes puissent y goûter pour en vivre ! Accueillons-la et laissons-Lui faire son chemin en nous et par nous !

Abbé Jean-Luc Henry