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Lundi 11 avril

Commentaire de l’Évangile du jour: « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement ! » (Jn 12, 1-11)

Nous sommes le lundi de la dernière semaine de la vie publique de Jésus. Il se rend à Béthanie, chez ses amis Lazare, Marthe et Marie. Tout préfigure la Passion du Christ qui va advenir pour manifester sa gloire. On fait là un repas pour honorer Jésus d’avoir « réveiller » Lazare, ce qui annonce la résurrection : « Moi, je suis la résurrection, qui croit en moi, même s’il meurt, vivra » (Jean 11,25). Marthe, dans son rôle, est au service et Lazare, vivant, est parmi les invités. Mais c’est le geste de Marie qui retient l’attention. Elle répand en grande quantité un parfum très cher sur les pieds de Jésus et les essuient de ses cheveux. C’est un signe d’amour pour Jésus qui anticipe le lavement des pieds qui surviendra lors du repas avec ses disciples et symbolise aussi un hommage à son ensevelissement prochain. C’est aussi une transgression des convenances car à cette époque les femmes paraissaient en public les cheveux couverts. On voit là un signe de la disruption de la Parole de Jésus au long de son ministère, la nouveauté qu’apporte Jésus. D’ailleurs le parfum embaume toute la maison signifiant le rayonnement de Jésus et la bonne odeur de l’Evangile dans notre humanité. Enfin si le flacon est notre humanité parfois aride, l’ouvrir, c’est être dans l’abandon à Dieu et la quantité décuple son abondance d’amour. Le don gratuit de Marie n’est pas identifié par Judas. Il pense matérialité, à l’image de notre condition humaine empreint de calculs, la tête tournée vers le profit matériel. Après tout, ne livrera-t-il pas le Jésus pour 30 deniers (3900€) ? Le rappel « Vous ne pouvez servir Dieu et l’argent. » (Luc 16,13) est flagrant à travers ces deux personnages si différemment engagés, l’une pour l’amour de Jésus et l’autre l’amour de l’argent. Que d’hypocrisie de la part de ce dernier, en opposant ce qui n’est pas opposable entre le don fait aux pauvres et le don de la vie par le Christ. L’onction de Marie de Béthanie est la nôtre, reçue au baptême, alors respirons à plein poumon la bonne odeur du Christ.

Seigneur Jésus, que je sois digne, accompagné de l’Esprit-Saint, d’être le porteur de la bonne odeur de ton Evangile auprès de mes frères et sœurs.

Alain De Vos


Dimanche 10 avril – Rameaux

Commentaire de l’Evangile du jour : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur » (Lc 19, 28-40)

« La foule de ceux qui ont reconnu Jésus comme Messie l’acclame ! Mais tout le monde n’approuve pas cette liesse. Des pharisiens veulent les faire taire mais cette joie est impossible à bâillonner.  Rien ne peut arrêter cet enthousiasme D’ailleurs Jésus répond à la protestation des pharisiens : « Si eux se taisent, les pierres crieront. » Ne suis-je pas moi-même parfois pharisien en étant obstacles à la  joie des autres ?

C’est avec joie que Jésus accepte cette entrée triomphale, manifestation populaire d’affection. C’est avec joie que nous répondons nous-aussi à son invitation dominicale. Nous sommes en effet conviés à faire nôtre cet enthousiasme en agitant les rameaux et en exprimant notre louange. Nous passerons au cours de l’Eucharistie de la joie à la douleur, de la liesse à la tristesse de la trahison. De fait le peuple qui l’acclame ce dimanche laissera la place à une foule qui demandera sa condamnation le vendredi. Jésus le sait et pourtant il ne renonce pas. Sommes-nous prêts à le suivre durant cette semaine jusqu’à la croix ? Voulons-nous vivre pleinement ce triduum pascal pour que notre vie soit transformée par l’amour intense qu’il a pour nous. »

Extraits de Vers dimanche du 10 avril 2022

« Seigneur, je viendrai vers toi ce dimanche, un rameau à la main,
Car je veux te louer, je veux te chanter, je veux te remercier
Pour tout le beau que tu me donnes !
En levant ce rameau vers toi, je te bénis Jésus,
Je suis faible et petit, et je te remercie de m’appeler tout de même.
Je manque de foi, et je te remercie de regarder vers moi avec confiance.
Je suis pécheur, et je te remercie de ne pas te détourner de ma vie.
Je ne sais pas pardonner, et je te remercie de me guider sur le chemin de la réconciliation.
Je ne sais pas aimer, et je te remercie d’être ma lumière sur la voie de l’amour.
Je tombe et je tombe encore, et je te remercie de toujours venir me relever.
Je suis malade, à bout de force, et je te remercie de toujours m’encourager.

Ce dimanche,
Je viens vers toi un rameau à la main,
Car je veux te louer, je veux te chanter, je veux te remercier,
Et je veux t’accueillir en moi ! »


Samedi 9 avril

Commentaire de l’Évangile du jour: « Afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés » (Jn 11, 45-57)

Jésus vient de ressusciter son ami Lazare, mort depuis quatre jours, et ceci devant de nombreux Juifs venus consoler Marthe et Marie, les sœurs de Lazare.

Écoutons  les grands prêtres et les pharisiens : « Cet homme accomplit un grand nombre de signes. Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. »

Ils reconnaissent les signes faits par Jésus, ce n’est plus possible de ne pas y croire devant Lazare qui sort vivant de son tombeau.

Cependant ils ne veulent pas, ils n’acceptent pas la vérité. La vérité les dérange, leur fait peur. Ils ont peur pour leurs biens, peur pour ce qu’ils ont construit. Ils ont peur parce qu’ils ont vu mais qu’ils n’ont pas tout compris. Ils ne veulent et ne peuvent admettre que Jésus est Fils de Dieu. Ils ne veulent et ne peuvent admettre, que Jésus vient les sauver et non pas les perdre.

Ils ont déjà accusé Jésus de blasphème, ont voulu à plusieurs reprises le lapider. Maintenant, avec ce nouveau signe, il ne leur est vraiment plus possible de le laisser en vie, il leur faut trouver un moyen pour l’arrêter et le tuer. « Quiconque saurait où il était devait le dénoncer pour qu’on puisse l’arrêter. »

Ecoutons également la parole de Caïphe : « Vous n’y comprenez rien vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. »

Saint Jean nous précise que Caïphe était grand prêtre cette année-là et qu’il prophétisait. Seul l’Esprit, en effet, a pu mettre ces paroles dans la bouche de Caïphe. Effectivement, n’est-ce pas ce qui va se passer ? Bientôt Jésus va entrer dans Jérusalem sous les acclamations et, quelques jours plus tard, il sera arrêté, condamné et mis à mort…

Oui, Lui, Jésus, le seul Fils engendré du Père, va mourir pour le peuple, mourir pour nous sauver. Et « ce n’était pas seulement pour la nation », nous dit saint Jean, « c’était  pour rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés », pour accomplir ainsi le plan de Dieu.

Nous aussi, nous sommes envoyés pour collaborer aux œuvres de Dieu. Chacun de nous, par notre baptême, nous sommes « prêtre, prophète et roi ». C’est Jésus lui-même qui nous envoie : «Allez donc! De toutes les nations faites des disciples» (Mt 28,19).

N’ayons pas peur, ne craignons pas, comme les grand-prêtres et les pharisiens, de perdre quoi que ce soit en suivant Jésus, en croyant en Lui, en témoignant de ses œuvres dans nos vies, en annonçant le kérygme : « Christ est né, il a souffert et il est mort pour nous, il est ressuscité d’entre les morts ». Avec Jésus, nous n’avons rien à perdre, bien au contraire. Le pape François en témoigne quand il nous parle ainsi du kérygme : «Jésus-Christ t’aime, il a donné sa vie pour te sauver, et maintenant il est vivant à tes côtés chaque jour pour t’éclairer, pour te fortifier, pour te libérer » (Evangelii Gaudium n° 164)

Françoise Fuchs


Vendredi 8 avril

Commentaire de l’Évangile du jour: « Ils cherchaient à l’arrêter, mais il échappa à leurs mains » (Jn 10, 31-42)

On peut comprendre le scandale pour les juifs, face aux prétentions de Jésus quand il se dit, Fils de Dieu. Mais n’est-ce pas plutôt, un prétexte des pharisiens  pour refuser d’entendre le sens profond de son message ?

Jésus en effet annonçait avant tout la proximité du monde nouveau, l’avènement du Royaume de Dieu tant attendu. Vous pouvez en faire partie, proclamait-il partout ; il vous suffit de changer  votre mentalité, autrement dit, il vous suffit  de vous convertir.

Voyez,  disait-il tout ce que les prophètes avaient annoncé, Dieu le  réalise aujourd’hui,  devant vos yeux.  Et chaque fois après avoir montré par des signes miraculeux, les œuvres de Dieu, il se retirait discrètement. Jésus ne s’est jamais mis en avant, dans tout cela.

On peut se demander ce qui provoque en réalité tant de haine à son égard. Le blasphème me semble plus un prétexte. N’est-ce pas plutôt le refus de changer les mentalités, le refus de dépasser la simple observance à la Loi pour oser se mettre au service du prochain ? N’est-ce pas la crainte de cette proximité de Dieu que l’on préférait voir loin de nous, là-haut, dans le ciel ? A moins que ce ne soit  le refus de penser que tous les hommes, même ceux que nous méprisons, sont appelés à devenir Fils de Dieu ?

Abbé Francis DE BACKER


Jeudi 7 avril 2022

Commentaire de l’évangile du jour : « Amen, amen, je vous le dis : si quelqu’un garde ma parole, jamais il ne verra la mort. »

Dans l’évangile de ce jour, nous sommes impressionnés par la véhémence des conversations entre Jésus et les Juifs. Le ton monte, et les accusations les plus graves circulent. Or Jésus est très ferme, de manière inhabituelle, parce qu’il parle de qui il est, et de sa relation avec le Père. Il revendique son identité de la manière la plus forte possible, et il insiste qu’il mentirait s’il disait qu’il ne connaissait pas le Père. Quelle est l’importance de tout ceci pour moi ? Est-ce que je considère qu’il est vital que Jésus soit le fils de Dieu ? Quelle différence cela ferait-il si je découvrais qu’il ne l’est pas ?

La révélation de l’identité de Jésus par lui-même aux juifs dans l’évangile de Jean nous aide à croire que Jésus n’est pas seulement venu de Dieu, mais qu’il est Dieu. La fin du chapitre 8 que nous avons aujourd’hui souligne les grandes difficultés que les autorités religieuses ont eu à le croire. Les gens ordinaires se sont tournés vers ses miracles et les ont acceptés comme venant de la main de Dieu. Le texte souligne la différence entre la voie de Jésus et celle des autorités religieuses. La manière divine de regarder les choses est le sens profond que Jésus donne à la vie. Sa déclaration « avant qu’Abraham ait été, je suis » souligne cette différence.

Celui qui est fidèle à la parole de Dieu ne verra pas la mort, c’est-à-dire, ne sera jamais détruit. Les interlocuteurs de Jésus ne pouvaient pas accepter ces paroles, mais ils n’ont pas demandé davantage d’explications. Ils étaient perplexes et lui ont fait remarquer que même Abraham était mort. Ils n’avaient pas l’ouverture d’esprit pour saisir ses paroles. C’est pourquoi ils se sont même retournés contre Jésus en disant : « Pour qui te prends-tu ? »

Demandons à Jésus de nous aider à croire en son incarnation du fait qu’il se donne lui-même à nous.

P. Athanase Belei


Mercredi 6 avril

Commentaire de l’évangile selon Saint-Jean« Celui qui commet le péché est esclave du péché »

Dimanche, Saint-Jean, nous relatait le célèbre passage de la femme adultère où, Jésus demande à celui qui est sans péché de lui jeter la première pierre, Ils partent tous en commençant par les plus âgés.

Aujourd’hui, Jean prolonge son intervention en axant son propos sur la place du péché dans notre vie. Malheureusement dans nos sociétés de 2022, nous n’avons guère évolué par rapport aux contemporains de Jésus. Le péché occupe toujours une place centrale.

Saint-Paul explique bien aux Galates (5, 16-23) les actions menées par la chair : inconduite, impureté, débauche, idolâtrie, sorcellerie, haines, rivalité, jalousie, emportements, intrigues, divisions, sectarisme, envie, beuveries, orgies et autres choses du même genre.

Toutes ces actions s’opposent à l’Esprit dont les fruits sont : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maitrise de soi.

Adolescente, malgré avoir été abusée par un prêtre, Véronique Garnier-Beauvier a réussi à pardonner et dit : « Dieu Tout-puissant ne peut rien faire face à la liberté des hommes ». Jésus lui a répondu sur la croix : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font »

Jésus nous demande de rester fidèle à sa parole et nous connaitrons la vérité qui nous rendra libres.

« Celui qui commet le péché est esclave du péché » Nous sommes tous esclaves mais nous pouvons demander à Dieu de nous aider à briser nos chaines et comme nous le disons à chaque Notre Père « ne nous soumet pas à la tentation et délivre-nous du mal ».

Essayons de nous libérer des convoitises de la chair précisées par Saint-Paul pour mettre en pratique les fruits de l’Esprit

François Plantet

 

 

 

 

François Plantet


Mardi 5 avril

Commentaire de l’Évangile du jour: « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS » (Jn 8, 21-30)

Entre le pardon de la femme adultère et la guérison de l’aveugle de naissance, Jésus affronte ses contradicteurs. Ils sont appelés « les Pharisiens », « les Juifs », « la foule », « les habitants de Jérusalem ». Visages mouvants mais une seule attitude : ils ne comprennent pas. Ils ne veulent rien comprendre. Ce serait presque drôle, si Jésus ne savait pas qu’il discute avec ses assassins (« quand vous aurez élevé le Fils de l’homme… »). Voilà un modèle de dialogue de sourds. Sur trois phrases, ils ne retiennent que la première (« Je m’en vais ») et la déforment. Jésus affirme « Je suis » comme Dieu et ils répondent bêtement « Qui es-tu ? » – quelques versets plus tard, ils comprendront et seront pris de furie meurtrière.

Des gens comme ça, nous en rencontrons tous les jours. Notre pays est une grande Jérusalem, où des millions de gens sont prêts à polémiquer avec le croyant de service, en faisant tout leur possible pour qu’on ne parle pas de l’amour de Dieu. Quand j’étais jeune, c’était Jean-Paul II et les préservatifs ; aujourd’hui, ce sont les prêtres pédophiles ; demain ce sera autre chose. Les Juifs de Jérusalem, eux, se vantent de descendre d’Abraham et ne comprennent ni le Fils ni le Père. Ils sont « d’en-bas », « de ce monde », « menteurs », fils du démon. Jésus bataille pour se frayer un chemin dans les coeurs. La Parole « n’a pas accès » en eux, pourtant, il s’obstine. Il y a bien de la tristesse dans la phrase « vous me chercherez et vous mourrez dans votre péché ». C’est la discussion de la dernière chance pour eux. De même que Jésus a refusé de condamner la femme adultère, il refuse de les abandonner à leur endurcissement. Il poursuit la pénible conversation, comme c’est notre vocation à nous aussi de ne pas refuser notre humble vérité à nos frères non-croyants. Et la Parole agit : « beaucoup crurent en lui ». Bien sûr, quelques minutes après, certains voudront le lapider, et quelques mois après, ils l’enverront à la mort. Or toute la mission de Jésus est là : « dire pour le monde » qui est Dieu. Jésus ne se taira que devant Pilate. Alors il enseigne, entre invectives et témoignage : c’est « agréable » à Dieu. De ces Juifs obtus, Dieu fera la première Eglise, après la Pentecôte.

Qui est cette foule, que Dieu, obstinément, vient chercher ? C’est moi. Le peuple dont Dieu se plaint dans les impropères du Vendredi Saint, c’est moi. Aussi bouché qu’un anticlérical, combien de fois est-ce que je refuse l’accès de mon coeur à sa parole ? De carême en carême, Jésus multiplie les missions de la dernière chance : il s’en est allé, nous le cherchons, et il ne cesse de revenir pour nous extraire de notre péché.

Léonard et Clotilde

 


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