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Jeudi 15 février

Commentaire de l’Évangile du jour: « Celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera » (Lc 9, 22-25)

Au lendemain du mercredi des Cendres alors que nous nous mettons en chemin vers Pâques, l’Evangile nous propose deux axes de réflexion pour ce Carême :

  • La sobriété : quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier ? Cela nous interpelle sur notre désir de tout posséder, tout de suite. Ne vaut-il pas mieux se réjouir de ce qu’on a déjà, de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Se départir de notre regard envieux, ne pas voir ce qu’il y a de mieux chez les autres et savoir prendre conscience et se réjouir de ce que l’on a déjà reçu, savoir rendre grâce pour tous les dons qui nous viennent du Créateur. Se mettre ainsi dans la disposition des Béatitudes.
  • La croix : nous avons tous des croix à porter, professionnelles, familiales, deuil, soucis financiers, de santé ou autres. Jésus dans cet Evangile, lorsqu’Il nous invite à prendre nos croix et à le suivre ne nous pousse pas à rechercher la souffrance. Il n’est pas venu pour augmenter le poids de nos croix, ni pour nous en décharger mais pour leur donner un sens. Ainsi, notre chemin de croix peut être chemin de croissance. Et au-delà de la croix il y a l’espérance de la Résurrection !

Que ce temps de Carême ne soit pas signe de pénitence et de morosité mais source de réelles joies en sachant faire la part des choses entre l’essentiel et le superflu !

Stéphanie Hennequin


Mercredi 14 février

Commentaire de l’Évangile du jour: « Ton Père qui voit dans le secret te le rendra » (Mt 6,1-6.16-18)

N’avez-vous jamais ressenti cette excitation particulière des veilles de grands départs ? Départ en vacances ou pour un pays étranger, pour une longue route nous emmenant loin de chez nous, une sorte d’envie pressante et profonde de prendre la direction de l’inattendu, de l’inhabituel. Sommes-nous aujourd’hui dans cet état d’excitation alors que les portes du désert s’ouvrent à nous ? Car nous y sommes, maintenant, au désert ! Tous ceux qui ont eu la chance de fouler le sol de la Terre Sainte connaissent ce sentiment de joie profonde à l’amorce d’une marche dans le désert que Jésus lui-même a foulé, habités du désir de vivre le renoncement et le dépouillement et d’en récolter les fruits de conversion. Et nul n’est besoin d’être sur les terres d’Israël pour entamer les 40 jours de Carême et cette grande marche au désert à la suite du Christ. Carême, ce ne sont pas 40 jours qui se répètent d’une façon monotone d’une année sur l’autre, ce ne sont pas des privations que l’on s’impose de façon systématique, par habitude ou par facilité. L’enjeu est immense : il ne s’agit nullement d’une gloire terrestre qui viendrait des hommes, mais bien de la Gloire de Dieu qui se réalise par notre conversion ; il s’agit de notre Salut, cette récompense qui nous attend auprès de notre Père qui est aux Cieux. Soyons dans la joie, une joie profonde, celle de savoir que l’occasion nous est donnée de vivre plus intensément et fidèlement la prière, l’introspection, le jeûne et le don, en « quittant » quand nous le pouvons les sollicitations et les tentations du monde qui nous accaparent, en recherchant la présence de Dieu «  au plus secret ». Cet intime dont nous parle l’évangile est à trouver dans un dépouillement qui sera propre à chacun, selon les déserts qui seront les nôtres : désert de l’humilité, désert de l’oubli de soi et du service des autres, désert de la simplicité, désert de la vérité et de la fidélité dans l’amour ou l’amitié, désert du pardon donné et de la réconciliation. Carême sera ce que nous en ferons, avec l’aide de Dieu ! N’ayons pas peur d’entrer dans ces déserts, engageons-nous avec joie et empressement, sûrs que Jésus nous y précède et que nous n’y serons pas seuls. Bon et saint Carême à tous !

Héloïse  Parent


Mardi 13 février

Commentaire de l’Évangile du jour: « Prenez garde au levain des pharisiens et au levain d’Hérode ! » (Mc 8, 14-21)

Sur le lac, dans le barque, Jésus enseigne ses disciples, et parle d’une manière énigmatique, en utilisant l’image du levain qui fait lever la pâte à pain. Les disciples réagissent à l’enseignement, mais de travers. L’image les ramène à la question de l’intendance – épisode de vie communautaire ou familiale qui nous avons tous vécu : qu’est-ce qu’on mange ce soir ? Pourquoi n’as-tu rien fait ? La dispute éclate, et Jésus les réprimande. Pour comprendre combien il peut alors souffrir de leur incompréhension, il faut revenir au début du chapitre 8 : à la multiplication des pains.

La foule avait fait le choix de ne pas rentrer chez elle pour écouter Jésus – ils étaient restés tellement longtemps qu’ils n’avaient plus de forces pour rentrer chez eux. Alors Jésus a pitié et les nourrit. Peu après, des Pharisiens lui demandent un signe : Jésus le leur refuse, en affirmant qu’il ne fait pas de signe. Or il vient de nourrir des milliers de gens miraculeusement, avec quelques pains !Si la foule reste avec Jésus, alors il agit pour elle. Si les Pharisiens exigent un signe, ils n’en ont pas. Se mettre à l’écoute ou tenter Dieu : les Pharisiens ont fait le mauvais choix, celui du coeur fermé. Les disciples montrent une troisième attitude. Ils se querellent parce qu’après le miracle, il n’ont pas pensé à emporter les restes dans le bateau. Ils en avaient pourtant ramassé sept paniers : il y a quoi rager. Comme les Hébreux nourris par la manne au temps de l’Exode, ils auraient bien aimé faire des réserves avec la grâce de Dieu. Pourtant, ce que Jésus voudraient qu’ils gardent de cet épisode, c’est le souvenir du miracle lui-même – et pas un en-cas pour la suite. !

La foule ne voulait pas de signe : ces braves gens avaient faim et ont été rassasiés, par la parole et par le repas. Le signe est bien destiné aux disciples, pour qu’ils comprennent la puissance de leur maître. Or ils se souviennent du nombre de pains et de paniers, mais n’en ont pas tiré des conséquences pour leur vie de foi. Pour nous aussi, Dieu agit : nous pouvons faire mémoire des signes qui nous ont été donnés, donnés pour nous faire grandir dans la confiance et pas comme garantie matérielle. Oui, prenons le temps de nous souvenir des miracles qui ont été faits pour nous : Dieu a agi, dans une maladie, une blessure familiale ou un drame professionnel ; il a apporté le pardon, il a donné la foi à des proches. Nous avons accueilli sa grâce, pas comme une assurance contre les futurs autres problèmes de notre vie, mais mieux : comme la certitude que Dieu était réellement là, et qu’il sera là, pour toujours. Nous pouvons alors renoncer à nos petites économies et prier le Notre père dans l’abandon : « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ».

Regarder sans voir, écouter sans entendre : Jésus a déjà dit cela à propos de la foule, plusieurs fois. Quand il parlait en images à la foule, il expliquait en privé aux disciples. Et là, il a l’impression que cela ne sert à rien. Nous les disciples, nous sommes une foule comme les autres. Nous comprenons mal ce qu’il y a à comprendre, c’est-à-dire que suivre Jésus n’est pas suivre un cours mais être avec lui et en être transformé. Heureusement, Jésus vient encore au secours de notre manque de foi et nous aide à faire mémoire de sa proximité. Comme Jacob qui « sort de son sommeil » (Genèse, 28, 14), nous pouvons alors nous écrier : « En vérité, le Seigneur est en ce lieu ! Et moi, je ne le savais pas. » C’est lui-même qui nous le rappelle.

Léonard et Clotilde


Lundi 12 février

Commentaire de l’Évangile du jour: « Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ? » (Mc 8, 11-13)

Les Pharisiens demandent un signe, un signe du ciel qui prouverait que Jésus est bien le Messie.

Tandis que pour la foule qui le suivait, Jésus était déjà signe d’espérance, signe d’une ouverture vers la Lumière  et vers l’Amour de Dieu, les Pharisiens, malheureusement, ne pouvaient pas entrer en communion avec Jésus, car ils n’étaient pas proches de Lui et ne voulaient pas Lui faire confiance. Ils ne reconnaissaient que leur pratique religieuse et ne se sentaient ni pécheurs, ni « pauvres de coeur». De cette pauvreté que donne l’humilité, la même humilité que Dieu nous a manifestée en s’abaissant jusqu’à se faire homme parmi les hommes pour les guider vers le chemin de la rédemption.

Ils demandèrent un signe

« Les Pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus : pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient un signe venant du ciel ». (v. 11)

Tout est posé par Marc, les Pharisiens « survinrent », on peut se poser la question : d’où venaient-ils ? Surveillaient-ils Jésus ? S’opposaient-ils déjà à Jésus ?

Ils voulaient le « mettre à l’épreuve » nous dit ensuite le texte, c’est à dire le confondre, peut-être même le discréditer face à la foule ? Ne voyaient-ils déjà en Jésus qu’un danger pour eux ?

Aujourd’hui, à la lumière de la résurrection, nous pouvons mesurer l’immense distance qui s’était créée entre Jésus et les Pharisiens, qui, malheureusement, ne voulaient pas reconnaître Jésus comme signe vivant de la présence de Dieu dans le monde, présence parmi les hommes qu ‘il aime et qu’il vient sauver du mal.

« Jésus soupira au plus profond de lui-même et dit : Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? Amen je vous le déclare : aucun signe ne sera donné à cette génération ». (v. 12)

Jésus qui vient d’être mis à l’épreuve par les Pharisiens refuse de répondre à leurs exigences.

Les Pharisiens, comme beaucoup d’entre-nous, n’attendaient probablement pas un sauveur, mais quelqu’un qui viendrait les conforter dans leur manière de penser, d’être et d’agir.

Aujourd’hui nous savons que Dieu se laisse trouver par tous ceux qui le cherchent, par tous ceux qui le regardent en vérité, avec le coeur, pour que chacun puisse dire comme Jean de la Croix:  « Jésus est toute ma parole et toute ma réponse, toute ma vision et toute ma révélation ».

Dans notre quête intérieure il est certain que nous devons nous approcher de Jésus sans à priori, malgré nos questionnements sans certitude, il est certain que nous devons regarder Jésus avec confiance et que nous devons Le reconnaître comme seul Signe de Dieu pour que notre conversion puisse s’accomplir.

« Puis il les quitta, remonta dans la barque et partit vers l’autre côté du lac ». (v. 13)

C’est sur l’autre « rive » que Jésus entraîne ceux qui veulent le suivre pour poursuivre avec Lui une vie de confiance, et d’abandon.

Seigneur donne-nous la confiance et le courage d’aller vers toi malgré nos incertitudes.

Donne-nous de toujours te porter dans notre coeur, d’espérer en toi, et d’écouter ta Parole.

Ghislaine Lavigne

 


Dimanche 11 février

Commentaire de l’évangile du 6ème dimanche du Temps Ordinaire : « La lèpre le quitta et il fut purifié » (Mc 1, 40-45)

L’Eglise universelle célèbre tous les 11 février, fête de Notre-Dame de Lourdes, la Journée Mondiale des Malades. Celle-ci se décline dans les diocèses français en un dimanche de la Santé, occasion de rappeler que l’accompagnement des personnes souffrantes est une priorité évangélique, mais aussi de sensibiliser chacun pour préserver le don de la santé.

La première lecture décrit le traitement réservé à toute personne atteinte par la lèpre, conduisant à sa mise à l’écart de la société après avoir été déclaré impure par un prêtre !

Marc relate la transgression d’un lépreux, venant auprès de Jésus, le suppliant en tombant à genoux en disant : « Si tu le veux, tu peux me purifier » ! Cet homme est animé d’une espérance incroyable !

Jésus répond à cette sollicitation, également par la transgression, en prenant le risque de le toucher, la lèpre étant une maladie contagieuse dont le traitement était alors encore impossible. Jésus est « saisi de compassion ». Le texte grec utilise un mot signifiant « remué dans ses intestins, de là à être ému de compassion »…les entrailles étaient alors à priori considérées comme le siège de l’amour et de la pitié .En langage actuel, Jésus vit cette rencontre avec ses tripes !

La contemplation de cette scène nous invite à réfléchir à notre manière d’être et d’agir face à la maladie, aux personnes malades ! La lèpre a quasiment disparu dans le monde à la suite de la découverte du traitement adapté mais quelles sont les lèpres modernes, contemporaines qui isolent certains malades, qui les coupent de leurs familles, de leurs amis ? Comment réagissons-nous à l’annonce de la maladie d’un proche ? Souvent nous hésitons à rendre visite, à téléphoner à la personne malade…de peur de ne pas savoir quoi dire, de ne pas pouvoir faire face au désarroi, à l’angoisse ou la peur, aux pleurs ou à la colère du malade …Peut -être sommes-nous simplement invités à oser franchir le pas d’un appel, d’une visite, à la manière de Jésus, avec quelques mots simples : « Que puis-je faire pour toi, pour te rendre la situation plus douce ? Que souhaites-tu ? De quoi as-tu besoin ? »

Nous serons alors sans doute étonnés des réponses possibles :« continue à me considérer comme ton père ou ta mère, ton frère ou ta sœur, ton époux ou ton épouse  ton ami(e), ne me réduis pas à ma maladie, viens et parle moi de la vie, fais moi rire ou sourire comme d’habitude, ne dégaine pas les formules convenues à propos du courage  ne minimise pas la gravité de la situation, ne m’accable pas avec tous les cas dont tu as entendu parler dans ton entourage… quand je serai fatigué(e) ou découragé(e) reste à mes côtés  en partageant le silence ou en posant ta main sur la mienne, ton soutien par la pensée et/ou la prière me donne force et courage, ton écoute et ta présence me sont précieuses car avec toi je peux pleurer ou déposer mes inquiétudes en toute confiance, je peux me dire en vérité »… Peut être pourrons nous alors rendre grâce en disant « nous te bénissons Dieu notre Père pour Jésus ton Christ. Il a partagé le tout de nos vies avec leur lot de bonheur et de réussites, de souffrance ou de peines, avec leurs tourments et leurs manquements, avec leurs doutes et leurs emportements. Par Lui nous te savons tout proche de chacun, à chaque instant. De partout nous venons à Lui, de partout Il nous mène à Toi »

Danielle Schuck

 

 


Samedi 10 février

Commentaire de l’évangile du jour : « Les gens mangèrent et furent rassasiés » (Mc 8, 1-10)

Jésus enseigne à une foule qui n’a rien mangé depuis trois jours. Notons le climat anormalement apaisé de cette scène en de telles circonstances ! Par son enseignement, Jésus donne la vie de Dieu en abondance et cette vie essaime et se propage en chacun, en profondeur. C’est Isaïe qui rappelle que « ceux qui mettent leur espérance dans le Seigneur, trouvent des forces nouvelles » (Is 40,31). Jésus éveille l’homme à ce qui est déjà là, antérieurement à toute velléité spirituelle. Il se dévoile à chacun et cela rassasie. Ce qui veut dire que le croyant aussi mystique ou religieux soit-il, ne peut pas faire l’économie de cette relation d’engendrement car il lui faut toujours une parole venue de l’extérieur pour lui dévoiler ce qui est là au plus profond de son cœur, la Source, la Vie de Dieu.

Ensuite Jésus « a de la compassion». En Jésus, Dieu vient vers l’homme. Il lui exprime son amour et sa connaissance des réalités humaines. Il connait ses limites et prend la mesure de ses forces et ressources. Jésus vient au secours de cette foule, quatre mille personnes environ ! Et Jésus rend grâce, tourne son cœur vers le Père. Sa force est Dieu seul. L’abondance est là, le trop est du côté de Dieu, de l’Amour. Il comble l’homme de ses bienfaits au moment venu, à qui met sa vie en Lui.

Enfin, Jésus les « renvoya ». La vie appelle la vie, la vie croit en nous tel un enfantement et appelle à une vérité plus profonde libérée par le compagnonnage avec Jésus. Dieu vit en nous en Jésus et nous appelle à avancer toujours plus intérieurement et profondément. « Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » Jn 1,14. A chaque pas, une vérité plus profonde de notre humanité se libère en nous, appelée à être intégrée dans notre vie et jusque dans notre façon de vivre l’amour. Chacun est ainsi renvoyé à sa vie ordinaire au sein de laquelle les fruits de cet éveil intérieur se déploient pour une joie et une paix plus profonde du cœur, un partage généreux et aimant, libre de la vie en Dieu.

En cette veille de carême, demandons à l’Esprit de féconder notre terre, de transfigurer notre être en profondeur et tournons-nous résolument vers Dieu cherchant à vivre tout avec et en Lui.

Myriam DUWIG

 


Vendredi 9 février

Commentaire de l’évangile du jour: « Il fait entendre les sourds et parler les muets » (Mc 7, 31-37)

Le Seigneur Jésus fait tout bien, alors comme aujourd’hui. « Il fait parler les muets et entendre les sourds ». Nous, sourds aux appels de Dieu, abasourdis par trop d’informations dont nous disposons, dépassés par les engagements, par les bavardages télévisés, par les meetings, par les commentateurs. Et rendus muets dans un monde qui ne sait pas écouter et qui nous fait photocopier, qui nous oblige à prendre parti pour un côté ou pour l’autre, toujours en conflit, toujours en difficulté.

Le Seigneur Jésus libère nos oreilles, nous permet d’écouter la Parole comme nous ne l’avons jamais écoutée, sans chants, sans sermons, sans grandes paroles incompréhensibles. Et il nous permet de parler, de dire, de raconter les grandes œuvres, des ’’mirabilia Dei’ ’qu’il accomplit en chacun de no

Le rencontrer nous ouvre à une nouvelle dimension, le connaître ouvre notre esprit et nos horizons. Oui : le Seigneur fait tout bien, il change notre perspective. Sans tambour ni trompette, sans afficher notre foi sur les toits, sans être obsédé. Le Seigneur fait tout bien : il nous ouvre à une vision de la foi, tout prend un sens, tout prend une couleur différente. Le Seigneur fait tout bien, même aujourd’hui, si nous le laissons faire.

Père Emmanuel


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