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Mardi 13 décembre

Commentaire de l’Évangile du jour: « Jean est venu : les publicains et les prostituées ont cru à sa parole » (Mt 21, 28-32)

L’Evangile d’aujourd’hui est la suite immédiate de celui d’hier. Jésus s’est rendu au temple de Jérusalem et il croise le fer avec les grands prêtres. Question, argumentation, exemple, contre-exemple : la discussion entre rabbins est de haut niveau. Nous sommes arrivés à l’une des célèbres paraboles mettant en scène deux fils. Un père demande à ses deux fils d’accomplir une tâche pénible : travailler à la vigne. Le premier dit non, et finalement rend le service demandé ; le deuxième dit oui, et reste chez soi. Qui a fait la volonté de son père ? Le premier, évidemment.

Nous avons là deux fils, deux réponses au service demandé, deux tempéraments qui chacun ont leurs défauts et leurs qualités. Le premier fils mesure immédiatement la pénibilité du travail à accomplir, et son premier mouvement est de se dire non, je n’ai pas envie, c’est trop difficile, je n’y arriverai pas, et puis j’avais prévu de faire autre chose aujourd’hui… La réponse négative a le mérite de la franchise. Le cœur du fils, dans un premier mouvement, se protège. Mais la journée passant… Quand même, si mon père m’a demandé d’aller à la vigne, c’est que c’est nécessaire… Au fond, je ne fais pas grand-chose, je peux bien accomplir ce travail… Et là, le cœur du fils s’ouvre et accepte une autre volonté que la sienne.

Le deuxième fils a le cœur grand ouvert, il est enthousiaste, il n’aime pas dire non : il veut faire plaisir. Alors oui, bien sûr, il va faire ce qui lui est demandé ! Son cœur est généreux. Mais bon… C’est pénible, le travail de la vigne. Je suis un peu fatigué… J’irai demain : la vigne sera toujours là.

Dans ces deux tempéraments, dans ces deux réponses, je me retrouve. Vous aussi, j’imagine ? Il y a des jours où je ressemble au premier fils, et des jours où je suis clairement le deuxième fils. Lire la Bible régulièrement, réfléchir aux textes, non, vraiment, c’est vieux, c’est barbant, j’ai des livres plus intéressants à lire… Oh, finalement, c’est parfois haletant, vois palpitant, et puis drôle, et puis instructif… Peut-être qu’il y aurait des choses à dire sur ce sujet ?

C’est l’Avent, le temps de l’Attente, bien sûr que je vais préparer mon cœur à accueillir l’enfant Jésus ! Je vais suivre un enseignement en ligne, et prier régulièrement, et pratiquer l’aumône ! Et… et… mince, j’ai oublié, je n’ai pas le temps, il fait froid / il fait moche, je n’ai plus de monnaie et j’ai mal à la tête… Bref, pas grand-chose.

Jésus, Tu connais parfaitement nos petits cœurs d’homme, avec leurs grandeurs et leurs faiblesses. Toujours Tu viens nous rejoindre, nous relever, nous encourager, nous aider à identifier notre péché et, par suite, à le combattre. Donne à tous les cœurs l’impulsion d’aller se réconcilier avec Toi pour accueillir dans la joie Ta venue dans notre monde !

Marie Julie Leheup

 

 


Lundi 12 décembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Le baptême de Jean, d’où venait-il ? » (Mt 21, 23-27)

« Par quelle autorité fais-tu cela ? Et qui t’a donné cette autorité ? » (v.23).

Le comportement de Jésus observé depuis son entrée triomphale à Jérusalem, a certainement semé le trouble parmi les grands prêtres du temple.

Ces derniers interpellent Jésus, et lui demandent d’où il tient son « autorité » ?

C’est à dire ce pouvoir qui lui permet d’agir :

-en chassant les marchands du temple,

-en desséchant le figuier (qui en fait symbolise dans la bible Israël qui ne veut pas se convertir),

-puis d’enseigner dans le temple.

Les grands prêtres qui certainement n’approuvaient pas ces actes quelque peu révolutionnaires de Jésus avaient l’intention de le confondre.

Jésus nous le voyons déjà, agit avec force, bouscule les habitudes . Cela pose question sur nos propres comportements qui souvent cachent une certaine hypocrisie.

Ne devons nous pas nous aussi « faire un grand ménage intérieur» pour laisser place à Dieu et à sa Parole ?

Aujourd’hui encore nous pouvons penser et prier pour ces trop nombreuses personnes qui contestent ouvertement l’autorité de Jésus, et qui ainsi s’ éloignent de leur véritable vie de foi, et de la vérité de Dieu.

« Le baptême de Jean d’où était-il? du ciel ou des hommes ? » (v.25).

Jésus répond au grands prêtres par une autre question. Jésus ne se laisse pas impressionner, sa réponse est claire, il  renvoie les prêtres à l’annonce de Jean-Baptiste et, en eux-même, espérant certainement ouvrir leur coeur, leur conscience à la nouveauté de Dieu. Mais rien n’y fait.

« Nous ne savons pas ». (v.27)

Avant de donner cette réponse les grands prêtres réfléchissent, calculent, ils ne veulent perdre ni leur pouvoir ni leur statut auprès de la foule car ils sont trop attachés à leurs acquis et en oublient l’essentiel, c’est à dire Dieu lui-même. N’est-ce point là bien souvent nos propres réactions ?

« Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais cela » (v.27).

Jésus n’insiste pas, la discussion s’arrête, il laisse ces hommes libres de leur choix, tout en sachant que leur obstination va les conduire à le condamner à mourir sur la croix.

En ce temps de l’Avent Seigneur donne-nous d’accueillir, humblement, comme le feraient des petits enfants, l’ Esprit Saint qui nous garde du péché.

Ghislaine Lavigne

 

 

 


Dimanche 11 décembre

Commentaire de l’Évangile du jour: « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » (Mt 11, 2-11)

Quel étonnant personnage que Jean le Baptiste ! Lui dont l’énergie et le charisme ont déplacé des foules entières jusque dans le désert, vers la conversion, Lui qui est considéré par Jésus « comme plus qu’un prophète », dont il dit que « personne ne s’est levé de plus grand que Jean »,Lui qui a été choisi pour annoncer la venue du Messie et avec lui l’avènement du Salut, Le voici confronté au doute comme en attestent ses propos : « Es-tu Celui qui doit venir ou devons- nous en attendre un autre ? ».Même Jean le Baptiste peut être touché par une crise de foi…Il nous rejoint ainsi dans les hauts et les bas de nos chemins spirituels !

En réponse à son questionnement, Jésus l’invite à faire confiance et à reconnaître qu’Il est bien souvent surprenant et déconcertant dans ses manières de faire ! Ce n’est certes pas facile à comprendre tous les jours, ni pour Jean, ni pour nous !

Seigneur, donne-nous la grâce de faire grandir en nous la persévérance pour continuer à croire alors que nous ne comprenons pas toujours ta manière d’agir et de parler.

Donne –nous en ce dimanche de « Gaudete »de laisser résonner dans nos cœurs l’invitation de St Paul aux Philippiens « Soyez dans la joie du Seigneur » … pas  n’importe quelle joie…Celle du Seigneur !Invitation à accueillir ,en ces temps de grisaille ambiante, toutes les joies simples reçues au cours de cette année qui s’achève ainsi que les joies qui ont manqué ,les joies dans l’inattendu ,les joies discrètes qui peuvent étonnamment surgir comme des sources vivifiantes dans nos déserts, La Joie qui nous est promise dans le Royaume, où « les derniers seront les premiers » et où « le plus petit sera plus grand que Jean le Baptiste »OUAH !!!

Alors chers amis ,comment ne pas rester patiemment veilleurs… en ouvrant tout notre être pour accueillir Celui qui vient ,pour scruter dans nos vies les signes de la venue de Celui qu’on aime et qui nous aime, de Celui qui peut nous sortir de nos frayeurs ,de nos doutes existentiels, de nos méfiances, de nos replis  « car nous ne savons ni le jour, ni  l’heure ! »

Souhaitons- nous ,pour les jours à venir , de rester animés d’une folle espérance et d’une joie qui nous dépasse !

Danielle SCHUCK

 


Vendredi 9 décembre

Commentaire de l’évangile du jour: Ils n’écoutent ni Jean ni le Fils de l’homme. (Mt 11, 16-19)

Jésus interroge, selon moi dans ce passage, ceux qui critiquent les us et coutumes de l’époque, liées aux normes sociales: “se mettre à danser lorsque l’on joue de la flûte, se frapper la poitrine lorsque l’on proclame des lamentations…”.

Comme des marques de respect, elles peuvent devenir bien fades si elles perdent de leurs sens. C’est toute la question des rites qui balisent notre foi. Comment faire en sorte qu’ils nous guident vers le Fils de l’homme, qu’ils  nous montre Le chemin sans tomber dans la vénération du rite pour le rite.

Jésus compare la génération de son temps à des “gamins” rapides pour pointer du doigt, traquant sans cesse la moindre erreur des autres facile à juger

Jésus, fort de son penchant à renverser les pouvoirs en place, à remettre la question du sens au premier plan, ne respecte pas les coutumes.

Jean était jugé comme un ascète possédé (il ne boit pas, ne mange pas), Jésus lui,  était  vu comme trop “ordinaire”. Là où Jean, donne l’exemple de l’ascèse comme forme de vie pieuse, Jésus fait tout l’inverse. On en vient même à le prendre pour un “ivrogne, un glouton”. Le comble pour Celui qui, par Sa venue parmi nous a voulu se faire Le petit, l’humble pauvre.

Dans l’ensemble des évangiles, Jésus effectue sans cesse ces trois actions : marcher, se nourrir, prier. Ces trois verbes  créent des mouvements, des déplacements dans la vie des gens qui croisent Sa route. A travers ses actions “c’est la Sagesse de Dieu qui s’exprime”. Elles  créent avant tout la rencontre, la relation. C’est dans ces actions jugées à tort comme trop ordinaires que Jésus s’est incarné pour partager la vie de ses contemporains. Quelle autre manière que de boire et de manger, de partager le pain et le vin pour se faire véritablement l’ami de tous, y compris  des publicains et des pêcheurs ? C’est de ce geste “ordinaire”, don d’amour pour tout Son peuple, dont nous faisons mémoire à chaque action de grâce.

Qu’il boive ou qu’il ne boive pas, qu’il mange ou qu’il ne mange pas, Jean le Baptiste et Jésus annoncent tous les deux le Royaume. Il n’y a pas de bon ou de mauvais style, mais deux styles différents, qui, dans les deux cas, sont critiqués.

En ce temps de l’Avent, quelles fausses idées, quelles critiques faciles sur les autres ou sur nous même pouvons-nous assouplir ? Afin d’être plus libres devant Lui, enracinés dans Sa Vérité plutôt que dans nos préjugés.

Quand tout dans notre société peut nous amener à juger à la hâte (au boulot, dans la rue, à l’église), comme à nous sentir très vite jugés par les autres (interprétation des discussions de couloirs, des regards…).“J’ai juste pas envie qu’on me traite encore comme un kasos” me disait un jeune il y a une semaine… La sagesse et la confiance qu’Il souhaite faire germer en nous peuvent être des pistes pour respectivement nous défaire de nos jugements et du jugement des autres sur nous-même.

Chemin de joie : Osons la différence, osons ouvrir nos portes !

Antoine Morel


Jeudi 8 décembre

Commentaire de l’Évangile du jour: « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi » (Lc 1, 26-38)

L’évangéliste vient de donner son nom au verset précédent et, pourtant, l’Ange la salue en l’appelant « Comblée de grâce ». Ça n’est pas une formule de politesse ou un compliment qui pourrait s’apparenter à une flatterie ; non c’est bien différent et bien plus que cela. C’est la reconnaissance du caractère unique de Marie.

En relisant ce texte et cette salutation, il me revient en mémoire le souvenir d’une conversation avec Théo, membre de la fraternité des petits frères de Jésus de Charles de Foucauld, qui s’interrogeait à propos de cette salutation. Pourquoi Marie est-elle Comblée de grâce et pas nous ? Dieu ferait-il du favoritisme ? Certains seraient-ils privilégiés par rapport aux autres ? Nous savons bien, même si nous ne sommes pas capables de l’apprécier à sa juste valeur, qu’Il déverse sa grâce en abondance sur toutes ses créatures.

L’explication que Théo en donnait m’a profondément marqué. Il disait : nous sommes abîmés, ébréchés, fêlés par le péché et, du coup, nous laissons s’écouler, se perdre et disparaître, comme de l’eau dans du sable, la grâce que le Père déverse sur nous en abondance. Alors que Marie, conçue sans péché, a recueilli toute la grâce dont le Père l’a comblée par l’Esprit Saint. Elle n’en n’a pas perdu une goutte ce qui lui confère un caractère unique.

Cette fête de l’Immaculée Conception, qui intervient durant le temps de l’Avent, est peut-être l’occasion de demander à Marie de nous aider à colmater quelques-uns des « trous » de notre Âme, pour permettre à l’Amour du Père de la remplir et de nous transformer pour accueillir la venue de Jésus au milieu de nous.

Luc Fabert


Mercredi 7 décembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Venez à moi, vous tous qui peinez » (Mt 11, 28-30)

Matthieu nous rappelle que nous avons chacun d’entre nous des choses qui peuvent être lourdes à porter.

Les fardeaux que nous sommes appelés à avoir sont nos soucis, souffrances, difficultés économiques, maladies etc

Par contre, le joug est une sujétion. C’est une pièce de bois servant à atteler une paire d’animaux de trait. Il peut être employé sous forme de dépendance, domination, oppression, servitude, esclavage..

Jésus insiste sur le fait que nous peinons sous le poids du fardeau et nous propose le repos. Incroyable, il nous soulage en nous proposant son « joug ». Celui-ci devrait être beaucoup plus lourd que notre fardeau que nous avons du mal à porter. Eh, bien non, car il est doux et humble de cœur. S’atteler à Jésus facilite la vie plutôt que de peiner tout seul avec nos soucis.

En ce moment, ce n’est pas les soucis et diverses inquiétudes qui manquent, en plus de nos propres difficultés.

Ce qui se passe actuellement dans l’église de France est dramatique et tous les chrétiens en souffrent. Certains, pratiquants réguliers depuis des dizaines d’années quittent le navire. Il me semble que nous n’avons pas à juger ou critiquer les agissements de tel ou tel mais plutôt à prendre le joug de Jésus et prier pour les victimes.

Je ne vais pas établir le catalogue de tout ce qui ne va pas dans le monde : famines, guerres, migrations, dérèglement climatiques, épidémies, catastrophes naturelles et technologiques, … Tous ces drames ne peuvent pas nous laisser insensibles.

Même si ce n’est pas facile, une seule réponse :

« Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur 

François Plantet


Mardi 6 décembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Dieu ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu » (Mt 18, 12-14)

Dieu sait-il compter ? Les textes du jour pourraient nous en faire douter. Dans l’Evangile, le berger estime davantage 1 brebis égarée que les 99 autres qu’il laisse dans la montagne. Dans le livre d’Isaïe, le paysage perd tout son relief ; c’est presque le monde à l’envers puisque les escarpements se changent en plaine, et les sommets, en large vallée. Il faut renoncer à nos calculs mesquins, quitter notre désert, pour voir, écouter, comprendre ce que Dieu veut pour nous aujourd’hui.

Contemplons la beauté infinie de la Création de Dieu : montagnes et collines, mer et campagne. Son bras lui soumet tout : il peut donner la vie et la reprendre, il peut combler les ravins ou faire tomber les sommets. Depuis la création de la terre, Dieu a vu les montagnes se plisser, s’élever puis s’éroder… Du haut du ciel, Il entend la mer mugir et voit les arbres danser. N’hésitons pas à prier devant un paysage grandiose, ou au moins une belle photo !

Sommes-nous trop petits dans ce paysage ? Non, car Dieu s’intéresse aux plus fragiles. Il regarde l’herbe qui pousse, la fleur qui se fane. Il s’occupe des agneaux et des brebis qui allaitent. Nous, les hommes, nous sommes comme l’herbe, nous sommes son troupeau. Chacun de nous est la brebis égarée.

Nous pouvons comprendre aujourd’hui que nous faisons partie du projet de Dieu. Nous avons été créés par Lui et pour Lui. Nous avons naturellement tendance à vouloir le mal… mais aussi à vouloir le bien, à danser et chanter. Pour vivre pleinement la vie que Dieu nous donne, nous devons chercher notre berger, qui est déjà venu au-devant de nous pour nous trouver, nous guider, nous porter.

Nous pouvons aussi comprendre qui est Dieu pour nous : celui qui vient avec puissance se fait encore plus petit que la brebis qui allaite – l’Agneau sans tâche, mort pour nos péchés, premier ressuscité. Voici la bonne nouvelle proclamée par Isaïe et que nous devons à notre tour annoncer en élevant la voix aux hommes du monde entier. Préparons-nous à fêter la naissance de notre Dieu tout puissant, qui s’est fait tout petit pour tous les petits que nous sommes !

Clotilde et Léonard Dauphant

 


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