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Vendredi 3 février

Commentaire de l’évangile du jour: « Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! » (Mc 6, 14-29)

Hérode Antipas, digne  fils d’Hérode le Grand, partage avec son père la même cruauté et la même cupidité. Mais voici qu’après avoir assassiné Jean le Baptiste pour un motif  tristement futile, l’inquiétude le ronge.

Sa toute-puissance semble compromise par la venue de Jésus de Nazareth.

Qui donc est ce nouveau venu à l’aspect si humble, dont on parle dans toute la Galilée ?

Voici que se réalise ce qui était écrit dans le psaume 2 :

Pourquoi ce tumulte des nations, ce vain murmure des peuples ?

Les rois de la terre se dressent, les grands se liguent entre eux contre le Seigneur et son Messie :

Celui qui règne dans les cieux s’en amuse, le Seigneur les tourne en dérision…

Maintenant, rois, comprenez, reprenez-vous, juges de la terre.

Servez le Seigneur avec crainte, rendez-lui votre hommage en tremblant.

 Voici que l’avenir de l’humanité ne se décide plus seulement dans les palais des rois.

Un peuple nouveau est en train de naitre qui ne craindra plus la mort puisqu’il n’obéit qu’à l’amour.

Père Francis DE BACKER


Jeudi 2 février

Commentaire de l’évangile du jour: « Mes yeux ont vu ton salut » (Lc 2, 22-40)

Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.

L’évangéliste insiste bien sur le respect par Joseph et Marie des prescriptions de la loi juive pour nous montrer que l’incarnation s’inscrit dans la continuité de la révélation de Dieu aux hommes. Il ne fait pas table rase du passé, de l’histoire déjà longue entre Dieu et son peuple, il s’enracine en elle.

Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.

Syméon n’est pas un prêtre, ou quelqu’un de puissant ou d’important. Comme souvent dans l’Evangile c’est une personne humble discrète mais attentive, en veille et à l’écoute de ce que Dieu veut lui dire. Sommes-nous à l’écoute de ce que Dieu nous dit ? Ce n’est pas facile, surtout qu’Il ne s’adresse pas à nous directement en face à face. Ce serait trop simple. Non, il nous parle par l’intermédiaire de ceux que nous rencontrons et côtoyons, dans notre travail, dans nos environnements culturels, amicaux en famille à la paroisse, au club de sports…

Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple.

Prêtons-nous attention aux appels discrets de l’Esprit Saint ? Dans notre monde où l’immédiat prime, où nous voudrions que tout changement à peine formulé soit instantanément effectif ; dans notre société, où pour attirer l’attention il faut faire du bruit, créer le buzz, le sensationnel nous risquons souvent de ne pas être à l’écoute.  Syméon, lui, a attendu longtemps, on nous dit que c’est un vieillard, il a persévéré, il est resté fidèle à sa foi, il a entendu l’appel de l’Esprit, il y a répondu et il est exaucé.

La prophétesse Anne offre un autre exemple d’engagement et de fidélité à Dieu dans la durée. 84 ans ! Même aujourd’hui, ça reste un âge avancé. Et ce sont ces deux personnes âgées qui proclament la Bonne Nouvelle. C’est encore un contre-pied du Seigneur qui va à l’encontre de notre recherche un peu vaine d’efficacité.

Puissions-nous nous laisser entrainer par Syméon et Anne.

Luc Fabert


Mercredi 1 février

Commentaire de la lecture du jour: Quand le Seigneur aime quelqu’un, il lui donne de bonnes leçons » (He 12, 4-7.11-15)

N’est-ce pas le principe de base de l’éducation que nous  appliquons pour nos enfants ?

Quand on reçoit une leçon, on n’éprouve pas de la joie mais plutôt de la tristesse. C’est plus tard  que l’on se rend compte que le parent qui nous a corrigé avait raison et on lui est reconnaissant. Malheureusement trop de parents oublient leur rôle central dans l’éducation de leurs enfants. On ne peut pas les remplacer, ne jugeons pas et essayons  lorsque cela est possible d’exprimer notre sentiment avec douceur et humilité sans jouer à « c’est moi qui ai raison ».

« Recherchez activement la paix avec tous et la sainteté » le faisons-nous ? Vaste programme. Une recherche active de paix nous conduit à dialoguer avec tous y compris avec les personnes qui ne nous sont pas trop sympathiques afin d’essayer de construire un monde harmonieux

Quant à la recherche de la sainteté, quel travail incessant jamais terminé qui nécessite une attention aux autres permanente qui peut être soutenue par la prière quotidienne.

Personne n’a dit que c’était facile mais le peu que nous pouvons faire est mieux que rien.

                                                                                                                                                                                                                              François PLANTET

 


Mardi 31 janvier

Commentaire de l’Évangile du jour: « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » (Mc 5, 21-43)
Ce texte nous parle de deux personnes très différentes: Jaïre, chef de synagogue, un homme instruit et connu de tous, et une femme malade dont nous ne connaissons même pas le prénom. Leur point commun : elles ont mis leur foi en Jésus.
Jaïre accablé de souffrance car sa fille est agonisante, tombe aux pieds de Jésus, le supplie: « Viens imposer tes mains à ma fille pour qu’elle soit sauvée! » Admirons l’humilité de Jaïre, sa Foi en Jésus, sa confiance en sa puissance salvatrice!
Si malgré son mal, la femme ne s’était pas fondue dans la foule pour toucher le vêtement de Jésus, elle n’aurait pas été guérie. Quel courage! Le courage du désespoir ! Et nous, que faisons-nous face à ce qui nous écrase? Osons-nous « déranger le Maître ? » Foi de Jaïre ; Foi de la femme; notre Foi !
Nous pouvons nous agenouiller devant la Croix pour supplier le Seigneur quand nous n’en pouvons plus. Nous pouvons tendre la main vers la Croix pour demander l’impossible. A chacun le Seigneur dit : « Va, ta Foi t’a sauvé ! » Aimons notre Seigneur et appuyons-nous sur Lui de toutes nos forces! Osons TOUT attendre de Lui, il est notre Sauveur.
Bonne journée à tous!
Michèle Dauendorffer.

Lundi 30 janvier

Commentaire du psaume du jour: Soyez forts, prenez courage, vous tous qui espérez le Seigneur ! (Ps 30, 25)

Qu’ils sont grands, tes bienfaits !
Tu les réserves à ceux qui te craignent.
Tu combles, à la face du monde,
ceux qui ont en toi leur refuge.

Seigneur, Tu veilles sur chacun d’entre nous, nous tous qui sommes en chemin vers Toi. Tu es venu non pas pour les bien pensants mais pour les pauvres, les médisants de ta parole, les gens en proie à la tourmente comme cet homme possédé de l’évangile. Quelles peuvent être dans nos vies les chaînes et les fers qui nous tiennent éloignés de Ta face ? Aide nous à faire la vérité dans nos cœurs pour être plus libre devant Toi.

Tu les caches au plus secret de ta face,
loin des intrigues des hommes.
Tu leur réserves un lieu sûr,
loin des langues méchantes.

Tu nous conduis Seigneur vers une nouvelle terre promise, “un ciel nouveau et une terre nouvelle où la justice habitera”. Le salut que Tu promets à tous ne nous sauve pas du monde comme s’ il devait nous en extirper mais Il sauve le monde. Trouvons-nous en Toi un lieu de sécurité, un refuge, qui ne nous coupe pas pour autant de notre monde ?

Béni soit le Seigneur :
son amour a fait pour moi des merveilles !
Et moi, dans mon trouble, je disais :
« Je ne suis plus devant tes yeux. »
Pourtant, tu écoutais ma prière
quand je criais vers toi.

Béni sois-tu Seigneur pour la merveille que je suis, unique et hors pair à Tes yeux. La confiance que je mets en Toi me permet d’accomplir l’impossible, “fermer la gueule des lions, éteindre la flamme des brasiers…”(He 11, 32-40). Même lorsque je m’éloigne, Tu es toujours là. C’est parfois au cœur de mes vides, de mes doutes que Tu demeures. Tu me regardes au-delà de mes failles, de mes écarts. Mes doutes, sans décourager mon chemin, le relance. Ma foi est mouvement et ce qui compte c’est ma présence, recherche de relation; gratuite, donnée, libre. Dire tes merveilles au quotidien, dans le compagnonnage avec mes collègues de boulot, mes amis qui ne te connaissent pas : est-ce facile pour moi ?

Aimez le Seigneur, vous, ses fidèles :
le Seigneur veille sur les siens ;
mais il rétribue avec rigueur,
qui se montre arrogant.

Ma vie toute entière peut s’appuyer sur Toi, comme on s’appuie sur le roc. Tu prends soin de nous tous qui, chaque jour, essayons de faire un pas de plus vers Toi. A l’image de Jésus, nous pouvons aimer les autres d’un amour déjà reçu.

A la suite du psaume de ce jour, l’espoir que je mets dans les mains du Seigneur n’est pas une confiance aveugle mais une confiance les mains grandes ouvertes parce qu’Il ne nous trompe pas et qu’Il veut notre bonheur.

Antoine Morel


Dimanche 29 janvier

Commentaire de la deuxième lecture du jour: « Ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi » (1 Co 1, 26-31)

La deuxième lecture de ce jour fait en quelque sorte écho à l’évangile de St Matthieu. En effet, si nous lisons ces béatitudes, nous constatons que ces dernières sont loin d’être un long fleuve tranquille : elles sont à l’inverse de ce qui peut nous être proposé au quotidien dans notre société, qui prône le bonheur dans les loisirs, le culte de son corps, une belle maison… A l’inverse  « parmi vous, il n’y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni de gens puissants ou de haute naissance », nous  dit saint Paul dans la deuxième lecture.

Alors comment comprendre ces béatitudes ?  Nous avons le désir d’être heureux, mais peut-on l’être en étant « pauvre de cœur », en pleurant, en étant doux, en ayant faim et soif de la justice… Bref, nous pourrions penser, en relisant chaque béatitude, que c’est un peu de la naïveté que d’entrer dans ce mode de vie. Et pourtant, avec un peu de recul, c’est toute une attitude qu’il convient de développer : faire attention à mon prochain, mettre en avant les vraies valeurs de la vie, qui viennent s’enraciner dans le message que Jésus nous a laissé,  son évangile.

Car n’oublions pas qu’il nous a dit : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ».

Alors n’hésitons pas à mettre nos pas dans les siens, en sachant que si nous ne sommes pas sages au yeux des hommes, Jésus nous montre la vraie Sagesse. Alors ces béatitudes prennent tout leur sens et nous comprenons mieux cette conclusion :

« Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! »

Gérard Kintzig.


Samedi 28 janvier

Commentaire de l’Évangile du jour: « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » (Mc 4, 35-41)

Il y a presque trois ans, le soir du 27 mars 2020, au cœur de la pandémie, devant le parvis de la basilique Saint-Pierre, le pape François a fait une méditation émouvante de ce passage de la tempête apaisée. C’était au cœur de nos angoisses, de nos détresses humaines que nous entendions ce passage plein de l’Espérance. Aujourd’hui, la pandémie est encore là, mais elle est moins menaçante, moins terrifiante. Nous méditons ce passage de l’évangile dans un contexte tout autre qui est le nôtre.

« Passons sur l’autre rive » : c’est pour la première fois, dans l’évangile de Marc, Jésus commande à ses disciples d’aller sur l’autre rive où habitent les païens, les non-juifs. Il faut souligner que Marc décrit à plusieurs reprises la résistance des disciples qui n’arrivent pas à comprendre que Jésus puisse venir apporter la Bonne Nouvelle et le Salut pour tous, y compris les païens. Ils résistent aussi parce que passer sur « l’autre rive » signifie aller à la rencontre des inconnus. Cela est une aventure, un risque. Comme les disciples, nous sommes recommandés par Jésus à passer aussi « sur l’autre rive » pour aller à la rencontre des autres, de ceux qui sont loin de l’Église, de ceux qui sont « en périphérie ». Cette tâche n’est jamais évidente. « Survient une violente tempête » qui nous empêche d’aller sur « l’autre rive », d’aller à la rencontre des autres. Cette violente tempête peut surgir du dans notre cœur, de l’intérieur de nous. Elle est notre résistance intérieure. Mais cette violente tempête peut surgir aussi de l’extérieur par des obstacles objectifs. Alors, aller vers l’autre ne va pas de soi. Nous avons besoin d’un élan, d’une pousse qui est la demande de notre Seigneur Jésus.

Dans notre vie de foi, nous ne manquons pas des violentes tempêtes qui surgissent aussi pour nous empêcher de nous approcher de Dieu : nos agitations, nos manquements d’amour, nos sentiments d’indignité, nos faiblesses… « Nous sommes perdus » ! Au secours ! La tempête démasque notre vulnérabilité. Elle démasque aussi nos sécurités fausses, superflues et fragiles.

C’était au cœur de la tempête que les disciples se souviennent que Jésus était dans la barque avec eux. Ils l’appellent, ils le réveillent. Ainsi, quand nous sommes dans la même situation, osons-nous l’appeler, osons-nous le réveiller, osons-nous lui demander son aide ? Si le vent fait que l’arbre enracine plus profondément dans la terre, que les « violentes tempêtes » nous fassent enraciner plus profondément dans le Christ !

Paul Doan Nguyen

 


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