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Vendredi 10 février

Commentaire de l’évangile du jour: « Il fait entendre les sourds et parler les muets » (Mc 7, 31-37)

Sourds aux appels de Dieu, étourdis par trop d’informations dont nous disposons, submergés d’engagements, de leaders d’opinion. Par ailleurs, nous sommes rendus silencieux dans un monde qui ne sait plus écouter et qui nous met toujours en conflit, toujours en difficulté.

Aujourd’hui, le Seigneur Jésus libère nos oreilles, nous permet d’écouter la Parole comme nous ne l’avons jamais entendue, sans grands mots inaudibles et incompréhensibles.

En effet, la parole du Seigneur délie nos langues et nous permet de parler, de dire, de raconter les grandes œuvres qu’il fait en chacun de nous. Le rencontrer nous ouvre à une nouvelle dimension, le connaître ouvre nos esprits et nos horizons.

Oui : le Seigneur fait tout bien, il change notre perspective. Sans clameur, sans étaler notre foi sur les toits, sans être obsédé. Le Seigneur fait tout bien : il nous ouvre à une vision de foi, tout prend sens, tout prend une autre couleur. Le Seigneur fait tout bien, même aujourd’hui, si nous le laissons faire.

Emmanuel A.

 


Jeudi 9 février

Commentaire de la lecture du jour: « Dieu amena la femme vers l’homme. Et tous deux ne feront plus qu’un » (Gn 2, 18-25)

Depuis le début de cette semaine, nous lisons le récit de la création dans le livre de la Genèse. Nous voici au sommet de ce récit : après la création de l’homme, Dieu se rend compte qu’Il ne peut le laisser seul : « il n’est pas bon que l’homme soit seul »

En effet, seul, replié sur lui-même, l’homme dépérit et meurt. Nous sommes des êtres de relation. Depuis notre plus tendre enfance, pour exister , pour grandir et progresser, nous avons besoin d’un vis à vis.

Voilà pourquoi l’homme est , en quelque sorte, coupé par Dieu en deux : chacun sera une moitié pour l’autre . Et chaque moitié sera appelée à s’attacher à l’autre moitié : « tous deux ne ferons plus qu’un ».

L’homme devient lui-même en faisant alliance, alliance au sein d’une relation de couple, consacrée devant Dieu dans le sacrement du mariage. Mariage qui devrait être l’icône de l’alliance proposée par Dieu à chacun d’entre nous. Couples mariés nous avons une mission de témoignage de l’amour de Dieu dans notre façon de vivre au sein de notre couple  et par le rayonnement que nous voulons bien lui donner. Quel programme !

A quelques jours de la Saint Valentin, nous pouvons offrir ce témoignage au delà du côté commercial de cette fête.

Stéphanie Hennequin


Commentaire de la lecture du jour: « Le Seigneur Dieu prit l’homme et le conduisit dans le jardin d’Éden » (Gn 2, 4b- 9.15-17)

La première lecture de ce jour nous emmène au commencement. Commencement du monde, commencement des choses, commencement du temps. Nous sommes au chapitre 2 de la Genèse, celui-là même qui fait le récit de la création. Création de l’homme d’abord : Dieu le modèle avec la poussière tirée du sol et lui insuffle dans les narines le souffle de vie. Le voilà vivant ! Création du vivant ensuite qui doit servir de terre nourricière à l’homme, où Dieu fait pousser toutes sortes d’arbres aux fruits savoureux. Premiers instants du projet de Dieu pour l’homme. Peut-on seulement parler d’ « instants » ? C’est-là une perception bien humaine de la chose, tel un événement que nous pourrions placer sur une frise historique, vision d’un homme incarné, bien ancré les pieds sur terre et minuté par un temps qui lui semble limité. Or le projet de Dieu n’est-il pas de tout temps ? Certes, Dieu veut habiter notre temps quotidien, celui de la journée qui se déroule, celui de notre vie de famille au pas de course, celui de notre vie professionnelle que nous essayons de maîtriser, celui de notre monde contemporain du XXIème, tout comme il est venu habiter le temps de tous ceux qui nous ont précédé dans l’histoire de notre humanité. Mais nous limitons souvent Dieu à un espace, celui de notre église où nous nous rendons le dimanche, voire du seul tabernacle qui accueille la présence réelle, à un moment, celui de la prière qu’il nous arrive trop souvent d’oublier. Il suffit d’écouter les enfants vous parler du Paradis comme s’ils parlaient du ciel au-dessus de leur tête. Notre condition incarnée est limitante et contraint la perception que nous avons de Dieu. Ce n’est donc pas avec les yeux du corps mais avec ceux de notre âme, éternelle, qu’il nous faut le rencontrer.  Le projet de Dieu, au coeur duquel Il a placé l’homme, est de tout temps. Certes, notre condition humaine est mortelle et notre temps sur terre est limitée. Mais si Dieu est la source de toute vie, s’il m’appelle à demeurer avec lui après la mort, s’il est de tout temps, alpha et omega, alors ma vie est toute entière incluse dans le projet de Dieu. Dieu est au début, et Dieu sera là à la fin. Dieu est, et il n’a pas cessé d’être depuis toujours. Quelle grande consolation que de savoir qu’au-delà de ma mort, au-delà des périls qui nous accablent, qui nous arrache à la vie, Dieu demeure. Seigneur, Toi qui est de tout temps, Toii dont l’amour est de toujours à toujours, viens demeurer en moi, pour que je demeure en Toi !

Héloïse Parent


Mardi 7 février

Commentaire de l’Évangile du jour: « Vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes » (Mc 7, 1-13)

Depuis le début de son ministère, la réputation de Jésus a largement dépassé les frontières de la Galilée – Marc nous l’a expliqué au chapitre 3. Nous en voyons aujourd’hui les effets : les pharisiens qui viennent polémiquer avec Jésus arrivent de Jérusalem, rien que ça. Fraîchement débarqués de la capitale, ils sont prêts à en découdre. Le prétexte à la dispute leur est servi sur un plateau : absence de lavage de mains avant le repas. Voilà qui est très parlant pour les rescapés de la Covid que nous sommes. Je ne veux pas ranimer de vieux débats hygiéniques qui me donnent encore maintenant des frissons d’angoisse. Je constate simplement qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil : lorsqu’il existe un désaccord sur le plan des pratiques religieuses, les réactions sont violentes, passionnées, épidermiques. Rappelez-vous les participants aux débats véhéments de 2020, privés ou publics, sur le lavage de mains et le port du masque : voilà, vous avez les pharisiens devant vous.

Heureusement, pour leur répondre, il y a le Maître de la sagesse. Non seulement Jésus connaît sa Torah sur le bout des doigts, mais en plus il vit dans sa chair les commandements. Qui mieux que lui, deuxième personne de la Trinité, pourrait interpréter la parole de Dieu, le Logos, adressée à Moïse ? Son argumentation est claire : si la tradition des hommes annule la parole de Dieu, alors la tradition est mauvaise.

Le débat de Jésus avec les pharisiens de la capitale me fait penser à la conduite automobile : pour adopter la meilleure trajectoire, il faut focaliser son regard au loin, et pas juste devant le capot. C’est pareil pour la vie spirituelle : il faut fixer son regard sur l’objectif final – la vie éternelle, dans l’intimité de Dieu. Pour y parvenir, nous avons les dix commandements, que Jésus synthétise en deux : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes » (Mt 22, 37-40).

Tout le reste, pratiques, rituels, habitudes, est susceptible de faire dévier notre trajectoire – ou pas ! C’est ce que nous devons garder à l’esprit. Parmi les pharisiens qui polémiquaient avec Jésus, il y avait d’authentiques hommes de Dieu, qui chaque jour grandissaient dans l’intimité du Seigneur – et d’autres qui s’égaraient sur des chemins de traverse. Jésus est venu pour leur indiquer le sentier qui mène au Royaume. Et, grâce à la tradition évangélique – toute tradition n’est donc pas bonne à jeter – ce chemin de grande randonnée bien balisé est devant nous. Alors, ne nous égarons pas !

Marie Julie Leheup

 


Lundi 6 février

Commentaire de l’Évangile du jour: « Tous ceux qui touchèrent la frange de son manteau étaient sauvés » (Mc 6, 53-56)

L’évangile de ce jour poursuit les deux récits précédents où Jésus nourrit cinq mille hommes (Mc 6, 30-44) et marche sur la mer (Mc 6, 45-52). Les signes échappent encore à la compréhension des disciples. La puissance de Dieu se manifeste en Jésus qui rassasie son peuple et domine la mer. Pourtant, les disciples n’ont rien compris (Mc 6, 52). En effet, leurs esprits bouleversés et leurs cœurs encombrés les maintiennent dans une lecture d’événements extérieurs. Jésus ne s’en inquiète pas et poursuit patiemment son chemin à leur côté, en accostant à Génésareth.

La scène de ce jour est une nouvelle étape dans l’enseignement des disciples qui approfondissent leur apprentissage du Royaume de Dieu. Jésus attire les foules en quête de guérisons. Les malades sont portés sur des brancards signifiant que les bien portants participent à ce mouvement, en raison de leur confiance, ou de leur curiosité pour Jésus ou par esprit de service. Sur leur chemin, les personnes malades entrainent donc les biens portants qui les accompagnent. Dans quelle attitude sommes-nous quand tout va bien et que nous nous considérons comme des bien portants ? Entretenons-nous toujours une relation étroite avec le Seigneur ? Méfions-nous, comme de la peste, de l’ingratitude lorsque la vie, la santé et la réussite sont au rendez-vous et que ces grâces nous apparaissent comme allant de soi ! Gardons-nous de considérer que tout est dû alors que tout est don ! La gratitude, qui exprime une reconnaissance, développe une relation avec notre Donateur. C’est précisément cette quête du don de Dieu qui se manifeste dans l’attitude des malades qui ouvrent leur cœur à Jésus. Ils ont besoin de la foule pour être portés et de Jésus pour être sauvés. Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c’est un esprit brisé (Ps 50, 19) et le Seigneur ne méprise pas leur cœur humilié puisqu’il les sauve !

Jésus met la Parole en pratique en déployant son enseignement sous forme de travaux pratiques. Il réalise de nombreuses guérisons. De quoi s’agit-il ? La guérison consiste, dans un sens, à se convertir, à intérioriser la Parole, à quitter ses conceptions erronées d’un Dieu dominateur pour découvrir un Dieu intime, tout amour et miséricordieux, incarné par Jésus qui soigne et guérit.

Lorsque la santé défaille, une partie de la vie s’échappe. Autrement dit de façon plus légère, sans vouloir offenser les personnes souffrantes, la maladie empêche de croquer la vie à pleine dent. La maladie peut aussi s’interpréter au sens figuré. Nous pouvons en effet jouir d’une bonne santé mais se rendre malade en menant une vie loin de la Source et une mise à l’écart du Seigneur. Le manque suscite le désir et les personnes qui ne possèdent plus la vie en plénitude sont poussées à se tourner vers Jésus. Billy Graham affirmait : Quand nous arrivons à la fin de nous-mêmes, nous arrivons au commencement de Dieu. Les personnes souffrantes de notre Evangile sont un peu à l’image du fils prodigue, qui revient vers le Père après l’avoir quitté. Au terme de leur conversion radicale, les malades ne comptent plus seulement sur leurs propres forces humaines. Touchées en plein cœur, elles croient en Jésus, le supplient, lui font confiance et se fient à lui pour les guérir.

Oui, ces personnes sont touchées et le mot, répété à deux ou trois reprises selon les traductions de cet évangile, prend un sens particulier. L’incarnation de Dieu offre à l’homme la possibilité inouïe de Le toucher. Ils le suppliaient de leur permettre de toucher ne serait-ce que la frange de son vêtement. Tous les juifs portaient des franges et les Pharisiens en exagéraient les dimensions par bigoterie (Mt 23, 5). Le détail sur la frange signale que Jésus observait fidèlement la loi juive. Dans le Livre des Nombres                   (Nb 15, 38-39), Moïse demande aux fils d’Israël de mettre un fil pourpre dans la frange qui borde le vêtement (…) En le voyant vous vous souviendrez de tous les commandements du Seigneur.

En suppliant Jésus de les laisser toucher la frange de son vêtement, on peut comprendre ce geste comme la grâce de pouvoir toucher sa Parole, et réciproquement d’être touché par Elle. C’est pourquoi en attirant les foules, Jésus se tient au seuil de leur cœur pour les inviter à se nourrir de sa Parole de Vie. Voici que je me tiens à la porte et que je frappe, dit le Seigneur, Si quelqu’un entend ma voix et qu’il ouvre, j’entrerai chez lui (Ap 3, 20).

Hugues Duwig


Dimanche 5 février – 5ème dimanche du Temps ordinaire

Commentaire de l’‘évangile du jour : « Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5, 13-16)

Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde. Des mots biens connus pour ceux qui fréquentent l’Eglise depuis longtemps, mais des mots dont on ignore, aujourd’hui, avec le confort moderne, toute la portée…

Oui, vous êtes le sel de la terre. Le sel, tout apprenti chimiste le sait, c’est du Chlorure de Sodium, NaCl pour les puristes. Il possède une grande capacité calorifique (c’est pour cela qu’on l’utilise en hiver pour saler les routes), et c’est encore un électrolyte puissant. Mais je ne pense pas que ce soit cela ce que Jésus a voulu mettre en avant dans ses propos. Le sel, c’est le signe de la convivialité, de l’amitié : quand un voyageur arrive dans un campement, en Afrique, il reçoit de l’eau et du sel, afin de pouvoir garder cette eau qu’il va boire. En outre, le sel, c’est aussi un aliment qui donne du goût et qui conserve. A l’époque où les réfrigérateurs n’existaient pas, le sel était d’une importance cruciale. Si l’on ne voulait pas que les denrées périssent, surtout en Palestine, un pays plutôt chaud, il valait mieux avoir du sel.

Et bien pour notre foi, il en est de même : Si l’on n’a pas ce petit grain de sel, ce minimum de foi et de présence divine qui nous habite, notre vie se dénature, elle perd de sa vigueur. Cette foi, c’est elle qui donne du piquant, du mordant à notre vie. Parfois, on ne s’en rend pas compte, mais au fond de nous, c’est ce grain de sel qui se réveille et qui nous réveille, qui nous provoque à toujours mieux faire. C’est ce petit grain de sel qui nous conserve auprès de Dieu, dans sa présence, dans sa lumière.

Jésus utilise également l’image de la lumière : Vous êtes la lumière du monde. Alors là, permettez-moi de me lâcher un peu : pour une fois que quelqu’un me dit que je suis une lumière, j’accepte volontiers le compliment ! Et j’espère que chacun de vous l’accepte aussi ! Mais il nous faut quand même faire attention, car il y a plusieurs types de lumières : la bougie, qui scintille légèrement, le néon, lumière blanche et blafarde, le spot, directionnel, qui éclaire une zone précise, laissant le reste dans la pénombre, ou encore le phare, dont la lumière se voit au loin, mais qui de près, éblouit ! Nous pouvons donc, chacun à notre niveau, être l’une de ces lumières : frêle comme une bougie ou forte comme un phare.

Derrière ces images, il ne faut jamais oublier l’objectif de notre éclairage : Jésus ne nous demande pas d’éblouir tout le monde, ce qui nous plairait pourtant souvent assez, soyons honnêtes, mais de briller pour tous ceux de la maison ! Avant de vouloir être ce phare qui montre le chemin vers Dieu à tous ceux qui le cherchent, commençons déjà par être une lumière pour ceux qui sont autour de nous, nos parents, nos voisins, nos collègues, nos amis, … Ce sera un bon début…

Stéphane Jourdain


samedi 4 février

Commentaire de l’Évangile du jour: « Ils étaient comme des brebis sans berger » (Mc 6, 30-34)

Avez-vous déjà eu l’impression de ne plus savoir où donner de la tête ? D’être déjà très affairé et de percevoir malgré tout ce que vous faites l’étendue de ce que vous pourriez et devriez encore faire ? Untel aurait plaisir à ce qui vous lui consacriez un peu de temps, telle tâche professionnelle devrait être faite dans des délais raisonnables, mais vous commencez aussi à prendre du retard dans votre ménage ou vos mails, et ainsi la liste s’allonge… Certains malheureusement le paie au prix très fort d’un burnout. Nous voyons aussi autour de nous des gens, croyants ou non, qui se dépensent sans compter pour le service des autres, et cela nous stimule à en faire de même. Comment s’y retrouver au milieu de toute cette agitation ?

C’est le cas des disciples dans l’évangile de ce jour : que ce soient ceux qui reviennent de mission ou ceux repartent, leur zèle est tel qu’ils n’ont même pas le temps de manger. La foule également est à leurs trousses, les devançant sur la rive où Jésus avait conduit à l’écart ses disciples pour qu’ils se reposent un peu de tout leur labeur à témoigner, soigner, et faire connaître le Christ.

C’est très beau de voir alors comment Jésus, après les avoir conduit  à l’écart, prend  le relais de ses disciples pendant qu’ils se reposent. De fait, au lieu de rejeter la foule avide de soins, d’attention et de miracles, il est pris de compassion et  enseigne longuement les gens, eux-mêmes venus à pied à  la recherche d’un berger.

Gardons-nous de faire de l’activisme, même pour servir le Christ, de bourrer nos journées comme si nous devions mourir  demain, de nous épuiser à  vouloir trop faire le bien autour de nous. C’est très noble, mais Paul qui est l’auteur probable de la Lettre aux Hébreux, nous donne quelques précieux conseils pour orienter notre action de façon juste : faire des efforts à notre mesure, comme par exemple « être généreux et partager », faire confiance à l’enseignement de l’Eglise et aux bons pasteurs qu’elle nous donne : « faites confiance à ceux qui vous dirigent et soyez-leur soumis », et se laisser instruire par Dieu,  «se laisser former Lui en tout ce qui est bon pour accomplir sa volonté ». Celle-ci peut être de nous reposer, pour que le Christ Lui-même, comme Il l’a fait pour ses disciples, « réalise en nous ce qui est agréable aux yeux de Dieu ». Laissons-nous donc conduire à l’écart de temps en temps, pour nous reposer sur Lui.

                                                                                                                      Elisabeth SEYVE

 


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