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Jeudi 11 mai

Commentaire de l’évangile du jour: « Demeurez dans mon amour pour que votre joie soit parfaite » (Jn 15, 9-11)

« Demeurez dans mon amour » clame avec force l’évangile de ce jour. Cela sonne tel un ordre ou tout du moins une invitation pressante et raisonnable, pleine de bon sens et porteuse de promesse… car la contrepartie ou le ‘deal’ c’est que cela peut rapporter gros ! La joie parfaite, rien que cela ! Imaginez du peu !

Demeurez dans l’amour de Dieu, c’est donc accéder à la joie parfaite ! N’est ce pas plus fort que le plus beau slogan publicitaire ou la plus forte promesse de campagne ?

Car demeurez dans le Christ c’est bien plus qu’un état de vie, c’est une attitude ou un comportement à mettre en œuvre pour tisser une relation authentique et vivre un cœur à cœur généreux avec Dieu au jour le jour.

« Demeurer » implique que l’on reste auprès de quelqu’un. C’est notre persévérance qui nous fera toucher du doigt la paix intérieure, la force de vivre en Dieu, et surtout la joie de son Alliance. Demeurer en Christ c’est vivre ou persévérer en Lui. Mais c’est surtout redécouvrir qu’en Lui se trouve notre véritable joie, notre bonheur sans fin, notre Salut !

Alors tout au long de ce jour, restons plus que jamais ‘branchés’ sur le Christ pour que Dieu demeure en nous comme son Fils demeure dans le Père.

Par notre persévérance, par notre foi, par notre amour, par notre adhésion à son projet de vie pour nous osons tout simplement croire tout comme la petite Thérèse que notre seule vocation c’est l’Amour de Dieu ! « Ma seule paix, mon seul bonheur, mon seul amour, c’est Toi Seigneur ! »

Père Jean Marc ALTENDORFF+


Mercredi 10 mai

Commentaire de l’Évangile du jour: « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit » (Jn 15, 1-8)

Quel étonnement en découvrant ce soir cet extrait de l’ évangile de saint Jean à commenter, alors que je termine d’écrire une lettre à ma filleule Marie, qui recevra sa première communion dimanche prochain, et à qui je parlais de la vigne et des sarments ! Un clin d’œil du Seigneur sans nul doute ! Permettez que je partage avec vous ces quelques mots que j’ai adressés à Marie à qui je souhaitais surtout témoigner des fruits que Jésus avait apportés dans ma propre vie, des joies et des grâces reçues dans la communion régulière à son corps. Quand Marie recevra Jésus dans l’eucharistie, elle ne recevra pas un étranger, car elle a la grande chance de l’avoir déjà côtoyé dans l’écoute de l’Evangile, d’apprendre à mieux le connaître dans la catéchèse, d’être entrée déjà dans une intimité avec lui par l’enseignement de la prière grâce à ses parents. Mais alors, que changera la communion à son corps ? Eh bien tout ! Car Jésus viendra pleinement demeurer en elle. Celui qu’elle connait déjà par le témoignage et par l’enseignement de l’Eglise, elle le connaîtra en profondeur, en vérité, car il viendra habiter son cœur, et plus encore, le transformer ! Je lui ai donc confié ma joie profonde, comme marraine, de savoir que ma filleule allait accueillir bientôt en elle celui qui est capable de guérir nos blessures les plus profondes, celui qui est capable de restaurer la paix et le pardon dans nos rancoeurs et nos ressentis bien enracinés, celui qui est capable de la plus douce des consolations, celui qui est capable de dilater notre cœur, de décupler notre volonté, pour qu’elle soit plus docile au souffle de l’Esprit, et en tout cela, je vois déjà le chemin de joie qui s’ouvre à Marie. Cela n’empêchera pas que cette enfant, joyeuse, connaisse des épreuves. Mais avec Jésus, elle trouvera la force. Solidement attachée à Jésus sa vigne, elle deviendra un sarment grand et solide, nourri du vrai amour, un sarment capable de prendre patience, de rendre service, de ne pas jalouser, de ne pas se vanter, de ne pas s’emporter, de trouver sa joie dans ce qui est vrai, de faire confiance, d’espérer, d’endurer (1 Corinthiens 1). Qu’il est béni ce jour de la Sainte Cène, où Jésus le premier rompit le pain et le donna aux disciples, anticipant sur le don de sa vie sur la croix, et sur le don de lui-même à chaque homme qui viendra à la source de l’eucharistie recevoir dans l’hostie consacrée la vie véritable et marcher déjà sur un chemin de vie éternelle ! Soyons dans la joie lorsque nous nous rendrons prochainement dans nos églises et verrons tous ces enfants recevoir Jésus ! Ils seront eux-aussi sur un chemin de vie éternelle !

Héloïse Parent


Mardi 9 mai

Commentaire de l’Evangile du mardi 9 mai : « il faut que le monde sache » (Jean 14, 27-31)

Aujourd’hui, prenons un petit moment pour invoquer l’Esprit Saint, ouvrons nos cœurs et nos oreilles, et lisons l’Evangile du jour.

Ce passage nous explique le sens des actions et des mots de Jésus. Or les disciples ne comprennent pas les paroles de leur maître à ce moment-là, parce qu’ils sont bouleversés, et ils ne comprendront pas non plus la Passion qui va suivre. C’est un échec de communication, un échec temporaire car les mots et les gestes de Jésus prendront tout leur sens après la Résurrection pour les disciples, pour l’évangéliste Jean et pour nous. Nous n’avons peut-être pas tout compris à ce texte en le lisant une première fois, mais soyons attentifs car Jésus nous explique ce qui fait notre vie.

La première chose qui nous rend chrétien, c’est la paix. Si Jésus donnait la paix à la façon du monde, il dirait au revoir à ses disciples. Mais la paix qu’il donne est une promesse, avec un verbe au présent très étonnant : « je reviens vers vous ». Notre condition, c’est donc d’être habité par la paix de l’Esprit Saint en attendant le retour du Christ.

La deuxième chose qui nous rend chrétien, c’est la joie. Ce n’est pas la joie du monde, un bonheur éphémère, celui de rester avec Jésus sans rien comprendre ni rien changer. Notre tentation, c’est celle de garder Jésus pour nous sans regarder plus loin que ce monde, au lieu de regarder vers le Père à travers Jésus. Or la joie, c’est d’être dans le Christ qui est dans le Père. Nous sommes déplacés : Jésus en partant nous met un pied dans le Ciel. Jésus dit à ses disciples qu’ils ne l’aiment pas : ils l’ont aimé comme un prédicateur et un thaumaturge, maintenant il faut l’aimer dans sa Passion, souffrant, ridiculisé, vaincu, incompris. Il faut l’aimer selon la volonté du Père, même quand on ne la comprend pas. Le départ de Jésus est une bonne nouvelle. Il ne triche pas, il n’évite pas le prince de ce monde, il se livre afin de témoigner que Lui aime la volonté du Père.

Les disciples sont invités à imiter le Maître, et à faire un pas dans la foi. Croire, c’est savoir que nous ne sommes pas abandonnés. Sur la Croix, Jésus n’était pas seul, même s’il avait l’air de l’être. Nous pouvons nous croire seuls aujourd’hui, Jésus n’est plus visible, mais nous sommes invités à aimer le Père à travers lui.

C’est un beau texte à proclamer à la messe de ce jour : paroles lues avant l’eucharistie, elles signifient que Jésus revient et se donne réellement à chacun de nous qui prend le temps de s’approcher de lui, à chacun qui fait cet acte de foi. Que devons-nous faire aujourd’hui pour suivre la volonté de Jésus, c’est-à-dire la volonté du Père ? L’écouter et le comprendre ; contempler en nous la paix et la joie qu’Il nous donne ; et partager ce que nous sommes. A notre tour, nous pouvons donner la paix du Christ, et ne pas la donner à la manière du monde : par exemple, nous pouvons chercher à nous rendre vraiment présents aux autres. Il faut que le monde sache, c’est pour cela que nous sommes là !

Clotilde et Léonard Dauphant


Lundi 8 mai

Méditation de l’évangile de Saint Jean 14, 21-26 : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera et nous ferons une demeure chez lui. »

Pendant son discours d’adieux, avant de souffrir sa passion, Jésus donne à ses disciples ses dernières recommandations, pour que ceux-ci puissent continuer à vivre en Dieu et poursuivre son œuvre de rédemption dans le monde. Jésus nous laisse un véritable testament d’amour.

« Celui qui a mes commandements et les garde. C’est celui-là qui m’aime : or celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; et je l’aimerai et je me manifesterai à lui ». Aimer Jésus s’exprime ici par notre fidélité à ses commandements. Les disciples ne peuvent manifester leur amour en Jésus qu’en ayant foi en Lui, en adhérant et en obéissant à ses commandements, c’est à dire en les appliquant dans leur vie au quotidien. Cette expression de l’amour nous permet aujourd’hui de trouver dans notre vie, dans notre cœur, la présence invisible mais réelle de Jésus et de Dieu le Père.

À la question de Jude, Jésus répond : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera et nous viendrons vers lui et nous ferons une demeure chez lui. » Aimer Jésus s’exprime ici par notre fidélité à sa parole. « Garder » la parole de Jésus, c’est tout faire pour s’arrêter sur cette parole, la scruter, y être sensible, l’accueillir, l’aimer, la partager. On découvre la parole de Dieu en lisant la bible, en allant à la messe, en échangeant les uns avec les autres, en priant… C’est ainsi que la porte de notre cœur s’ouvre, ce qui nous permet de vivre en communion avec Jésus et avec Dieu le Père au plus profond de notre intimité. Jésus par ses paroles a toujours exprimé l’amour de Dieu le Père pour chacun de nous. À notre tour aujourd’hui de vivre la Parole d’amour, elle doit être notre priorité, elle est tout au long de notre vie chemin de conversion.

« Mais le paraclet, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, Lui, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit ». Jésus s’en va, il ne nous abandonne pas, il ne nous laisse pas seuls, il nous promet que le Père va nous envoyer « le paraclet » ce qui se traduit par « avocat, celui qui vient près de quelqu’un pour le défendre, le consoler ». L’Esprit Saint, notre consolateur, notre guide, a vocation d’enseigner : « Il vous conduira dans toute la vérité » (Jn 16,13) c’est à dire dans toute la vérité concernant le Salut de Dieu. L’Esprit Saint a aussi vocation de nous rappeler tout ce que Jésus a dit, ce qui va nous aider à essayer de vivre en véritables fils et filles de Dieu.

Oh mon Dieu, merci pour ta fidélité et ta tendresse. Donne-nous, aujourd’hui, la force de vivre en toi, chaque jour qui passe.

Ghislaine Lavigne


Dimanche 7 mai : 5ème dimanche de Pâques

Commentaire de la 2ème lecture du jour : « Vous êtes une descendance choisie, un sacerdoce royal » (1 P 2, 4-9)

L’apôtre Pierre dans cette péricope nous invite à contempler des pierres vivantes. Dans une première approche une telle image peut nous apparaître très paradoxale : la pierre lourde, compacte et inerte, comment peut-elle se conjuguer avec la vie ?
La matière solide et dense qui constitue une pierre est l’illustration même d’une réalité sans vie, mouvement ou même souffle. Que veut nous dire Pierre quand il reprend cette image déjà employée par Jésus (Mt 21, Lc 20), et que lui-même avait médité dans la prière des psaumes (Ps 117,22) ?
Si l’élément que constitue une pierre est bien une pure matière inerte, cette réalité prend « comme vie » quand elle trouve sa place dans un assemblage plus vaste pour constituer une construction pour accueillir, abriter la vie et lui permettre de s’épanouir. Parmi ces pierres, qui assemblées permettront le fleurissement de la vie, l’une d’entre elles peut avoir un rôle central et unique comme la pierre d’angle. Mais cette pierre si elle n’est repérée et montée là où elle doit trouver sa place, pourra rester sans intérêt, voir même être mise à l’écart du fait de sa forme, sa taille qui semble inadéquate.
Il va ainsi du Christ qui est cette pierre d’angle, qui pris isolément, sans être intégré dans l’ensemble du plan de salut de Dieu reste étrange et sans intérêt.
Mais reconnu comme Christ, Sauveur, alors cette pierre devient l’élément central, le pivot qui va permettre à l’ensemble de l’édifice de s’élancer, véritable pierre vivante, qui pourra alors transmettre sa vie aux pierres vivantes qui lui seront adjointes, en étant simplement disposées adéquatement à ses côtés.
Les pierres vivantes qui forment le peuple saint sont ainsi appelées à se disposer autour de cette pierre d’angle.
Sachons confesser que Jésus est notre Sauveur, c’est-à-dire cette pierre d’angle unique et nécessaire pour que le salut nous rejoigne dans nos existences, et ainsi reconnu, nous pourrons faire de notre existence un sacerdoce saint en prenant la place qui est la nôtre unique et irremplaçable aux côtés du Christ !


Vendredi 5 mai

Commentaire de l’évangile du jour : Jean 14, 1-6 : Je suis le chemin, la vérité et la vie.

Jésus rassure ses disciples et nous. Nous ne sommes pas laissés seuls, abandonnés à notre destin, nous sommes dans le cœur de Dieu qui veut que nous habitions avec lui même après notre mort. L’éternité a déjà commencé pour chacun, mais ce n’est qu’après notre cheminement que nous pourrons nous épanouir. Jésus nous demande donc de demeurer en paix, de faire confiance, de suivre le chemin.

Quelle direction ? C’est Thomas qui demande, précisément ce Thomas que nous avons dépeint comme incrédule et qui dans les Évangiles, en revanche, démontre à maintes reprises qu’il est un grand croyant. Jésus prétend qu’il est le chemin, la vérité, la vie. Le chemin, la route qui mène à Dieu et à nous-mêmes. En imitant le Seigneur, en écoutant ses paroles, en nous plaçant à la lumière de sa présence, nous faisons l’expérience de Dieu mais, aussi, dans sa lumière nous découvrons notre identité profonde.

La vérité : en ces temps où tout est opinion et où rien n’est certain (sauf le fait que rien n’est certain !), les disciples continuent d’affirmer qu’il existe une vérité objective et que cette vérité n’est pas un ensemble de doctrines à apprendre mais un visage, celle du Seigneur Jésus Vie : la foi nous permet de découvrir la vraie vie qui n’est pas seulement existence mais amour…

Emmanuel A.

 


Jeudi 4 mai

Commentaire de la première lecture du jour : « De la descendance de David, Dieu a fait sortir un sauveur : c’est Jésus » (Ac 13, 13-25)

J’avoue que j’aime le livre des actes des apôtre non seulement pour la proclamation de la Bonne Nouvelle qui y est faite, mais aussi pour les cours de géographie qu’il nous délivre : « Quittant l’île de Chypre pour l’Asie Mineure, Paul et ceux qui l’accompagnaient s’embarquèrent à Paphos et arrivèrent à Pergé en Pamphylie. (…)  ils poursuivirent leur voyage au-delà de Pergé et arrivèrent à Antioche de Pisidie ». Franchement, quand on imagine les trajets à l’époque, on se dit que ces types là avaient la foi chevillée aux… pieds !

Qui d’entre vous est déjà allé en Terre Sainte ? Il y a , si mes souvenirs sont exacts, 4 grosses heures d’avion. Les disciples et apôtres ont fait ces trajets à pied, à cheval ou à dos de mulet parfois, et  en bateau. Ils ont pris des risques (St Paul parle de ses naufrages, des tempêtes). Et voilà qu’arrivés à destination, on leur demande de prendre la parole. Un peu comme quand on accueille des visiteurs venus de loin, et qu’on a la courtoisie de leur donner la parole. Les apôtres se saisissent de cette opportunité pour annoncer Jésus. Sans ce déplacement, sans ce trajet périlleux, les aura-t-on seulement écouté ?

Annoncer la Parole de Dieu, c’est oser prendre des risques. Certes, ce n’est plus le déplacement physique qui importe de nos jours, mais dans une société fortement influencée par le consumérisme et l’individualisme, oser dire notre espérance est un acte de foi et de courage fort. Et je suis persuadé que malgré le poids des fautes des membres de l’Eglise, cette parole porte, quand elle est incarnée, quand ceux qui nous voient vivre découvrent les risques que nous prenons pour témoigner notre foi… Risque professionnels, risques familiaux parfois… Rien ne sert de devenir oppressants, mais d’avoir, une fois, annoncé ce mystère./ Comme à Athènes, cela ne prendra peut-être pas, mais au moins aurons-nous essayé…

Stéphane Jourdain


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