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Vendredi 29 septembre

Commentaire de l’Évangile du jour: « Vous verrez les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme » (Jn 1, 47-51)

Tandis que Jean Baptiste se définit comme la « voix de celui qui crie dans le désert»( jean 1, 22) voici qu’il annonce la venue d’un autre que lui-même : «  Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas… (Jean 1, 27).

Jean Baptiste témoigne que Jésus est « le Fils de Dieu » (Jean 1, 34).

Il invite ainsi ses propres disciples à le quitter pour suivre Jésus.

C’est ainsi que le lendemain deux disciples qui avaient entendu ce que disait Jean se mirent à suivre Jésus entraînant avec eux Simon-Pierre, puis à nouveau le lendemain Jésus appela Philippe, et Philippe amena son ami Nathanaël à voir Jésus.

Aujourd’hui nous découvrons dans un double mouvement le récit de la rencontre de Jésus avec Nathanaël mais aussi le récit de la rencontre de Nathanaël avec Jésus.

En voyant Nathanaël venir à Lui, Jésus fit l’éloge de cet homme en déclarant à son sujet : « Voici vraiment un Israélite, il n’y a pas de ruse en lui » (Jean 1, 47).

D’emblée Jésus désigne Nathanaël comme un Israélite, c’est à dire comme un véritable membre du peuple de Dieu. Il est aussi directement identifié par Jésus comme étant un homme sans calcul, comme étant un être droit et pur.

Aujourd’hui sommes-nous des membres du peuple de Dieu ? Avons-nous au quotidien un comportement pieux, honnête et digne ?

Nathanaël répondit « D’où me connais-tu » ? Jésus lui dit : «  Avant que Philippe t’appelle quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu » (Jean 1, 48).

En ce temps là, le figuier était le lieu traditionnel pour lire, étudier, comprendre la Parole de Dieu, pour ensuite la vivre au quotidien.

Jésus  reconnaît Nathanaël depuis l’instant où il a posé son regard sur lui.

Il le devance et reconnaît en lui l’espérance qui l’habite.

Aujourd’hui avons-nous assez d’humilité pour nous tourner vers Dieu, lui faire confiance, nous reposer en Lui ?

Avons-nous toujours ce désir d’ aller toujours plus loin dans notre relation avec Dieu ?

Nathanaël lui dit : «  Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël » ! ( Jean 1, 49).

d’emblée Nathanaël, se sait reconnu par Jésus pour ce qu’il est et à son tour il reconnaît Jésus comme étant le Messie, l’Envoyé de Dieu, le Roi tant attendu par Israël.

Jésus conduit tout simplement Nathanaël à croire en Lui, à avoir la foi.

Aujourd’hui croyons-nous en Jésus Fils de Dieu ?

Sommes-nous toujours à l’écoute de Jésus quand il nous guide sur notre véritable chemin de vie ?

Jésus dit ensuite : « Amen, amen, je vous le dis : Vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au dessus du Fils de l’homme ». (Jean 1, 51).

Paradoxalement Jésus ne s’adresse pas seulement à Nathanaël mais à tous, à nous tous aujourd’hui, et fait une promesse,  celle d’un ciel ouvert où tous ceux qui se laisseront voir pourront communiquer avec le Seigneur, et pourront voir qu’en Jésus s’est réalisée l’attente d’Israël.

Seigneur donne-nous aujourd’hui de reconnaître ta voix, celle des anges et de tes messagers. Amen

Ghislaine Lavigne

 

 


Jeudi 28 septembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Jean, je l’ai fait décapiter. Mais qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ? » (Lc 9, 7-9)

Il est troublant de voir comment Hérode fait peu de cas de la décapitation de Jean le Baptiste, dont il est pourtant le responsable : « Jean, je l’ai fait décapiter. » Si Hérode cherche à voir Jésus, ce n’est pas au motif d’une conversion. D’autres avaient, comme lui, le même désir : tel Zachée qui grimpa même sur un sycomore pour voir qui était Jésus. C’est plutôt parce que le mouvement religieux croissant autour de Jésus de Nazareth lui échappe : « Et il ne savait que penser. »  Celui qui détient le pouvoir sur le pays, Hérode, se voit désarçonné par une évolution qu’il ne gère pas. On voit ici l’opposition entre la puissance politique et la puissance divine. On le sait, le Règne de Dieu que le Christ vient annoncer n’est pas « de ce monde ».

Si Hérode ne se soucie guère du mort dont il est responsable, Jean le Baptiste, il se soucie plutôt de ce vivant, ce possible adversaire capable de perturber l’ordre public, Jésus, et qui fait des miracles. S’il ne revient guère sur le passé, Hérode s’interroge sur le présent.

Peut-être est-ce là un élément de réflexion : quel aujourd’hui est-ce que je choisis ? est-ce avec Dieu ? suis-je en mesure de me laisser bouleverser par Dieu ? de Le choisir ? de Lui laisser de la place dans ma vie ?

Annonciade de Vigneral


Mercredi 27 septembre

Commentaire de l’Évangile : « Ils les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades » (Lc 9,1-6)

Jésus envoie les douze en mission et leur donne quelques consignes pour « Proclamer le règne de Dieu et guérir les malades » Jésus leur donne pouvoir et autorité. La mission se résume en deux points :

  • Une parole, une guérison
  • Une présence, une action

Comme le Christ, manifester l’amour de Père à toute personne, développer un esprit missionnaire. Paul VI disait : « Votre vie est féconde pour le monde, non tant par les œuvres extérieures que par l’amour du Christ qui vous a poussés au don total, dont vous témoignez dans les conditions ordinaires de la vie. » Toute la vie du chrétien doit être parlante ! Suis-je missionnaire ? Est-ce que j’annonce Jésus Christ par mes actes et mes paroles ?

« N’emportez rien pour la route » : S’identifier au Christ pauvre s’abandonnant entre les mains de son Père. Rester disponible à l’amour du Christ pour le manifester. Notre pauvreté n’est pas une course vers la misère c’est plutôt un mode d’éviter le superflu. Elle doit nous interroger car nous sommes toujours tentés de nous installer dans le confort et de ne plus être disponible.

Seigneur prend pitié de nous si souvent nous refusons les appels de ta Grâce. Ouvre nos cœurs à l’appel que tu nous adresse : « Va, je t’envoie » Que ton Esprit nous aide tous à devenir de vrais disciples missionnaires, joyeux de proclamer l’Évangile : « Abandonne toi au Seigneur en silence, mets ton espoir en lui » Psaume 37,7

Marie Thérèse D


Mardi 26 septembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique » (Lc 8, 19-21)

Ce passage de l’Écriture est une parole « dure » de Jésus ou perçue comme telle car elle est notamment adressée à Marie, sa mère. Cet épisode survient pendant le ministère de Jésus en Galilée et est rapporté par les trois évangélistes. Luc est celui dont la sobriété et la délicatesse des mots rendent les paroles de Jésus moins brutales.

Jésus est entouré d’une grande foule, également sont présents les « Douze et les femmes qui avaient été guéries d’esprits mauvais », nous dit Luc juste avant (Lc 8, 1-3). Jésus les enseigne en paraboles qu’il explique ensuite à ses disciples. Déjà les disciples de Jésus forment un groupe distinct de ses adversaires, scribes et pharisiens, qui cherchent à lui nuire (Lc 6,11). La renommée de Jésus nous dit Luc se répand dans toute la Judée et la région. La foule est omniprésente et oppressante nous relate Marc 3,15 à tel point que Jésus prévoit une barque pour se retirer et ne pas être écrasé puis au v 20 les disciples disent ne pas pouvoir manger à cause de la foule « Jésus vient à la maison (Nazareth) et de nouveau la foule se rassemble, à tel point qu’ils ne pouvaient même pas prendre leur repas ». Les adversaires, quant à eux, viennent de Jérusalem inquiétés par Jésus et toute cette affluence autour de lui. Ils n’hésitent pas à le qualifier de « possédé » (Mc 3,22). A cette nouvelle, nous dit Marc, les gens de sa parenté viennent aussi le retrouver pour « s’emparer de lui. Car ils disaient : « il a perdu la tête » (Mc 3,21).

La parenté de Jésus est, dans l’épisode qui nous occupe, représentée par Marie, mère de Jésus et les « frères » de Jésus. N’entrons pas dans la polémique de savoir si Jésus avait des frères au sens strict du terme. Notons seulement que les langues sémitiques comme l’hébreu ou l’araméen ont une difficulté sémantique à exprimer les degrés de parenté. Et par exemple dans l’AT, Abraham appelle frère Loth, qui est son neveu Gn 13,8. De plus, si les évangiles mentionnent effectivement à plusieurs reprises les « frères » de Jésus notamment en Mt 13,55-56 « N’est-ce pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie et ses frères, Jacques, Joseph, Simon et Jude ? Et ses sœurs ne sont-elles pas chez nous », de ces frères de Jésus nous connaissons la mère de deux d’entre eux, une certaine Marie, mère de Jacques et de José (forme galiléenne de Joseph). C’est elle qui avec Marie-Madeleine assiste à l’ensevelissement de Jésus (Jn 19,25). Ce ne sont donc probablement pas des « frères » au sens où nous l’entendons d’une fratrie dont Jésus serait finalement l’ainé mais plutôt les membres de sa parenté.

Ensuite rappelons que ses « frères » donc sa parenté ne croient pas en Jésus et c’est Jean qui en parle clairement (Jn 7,5). Ils le provoquent sans ménagement un peu comme les pharisiens Jn 7,3-4. Nous pouvons alors supposer que dans ce passage, les « frères » de Jésus veulent le rejoindre non pour être enseignés mais pour le faire taire, le dissimuler pour un temps aux yeux de la foule et favoriser le retour au calme dans le pays et l’apaisement des pharisiens. Marie les accompagne avec tout ce qu’elle porte en son cœur et tout ce qu’elle a vécu avec son Dieu depuis l’annonciation de l’ange. Sa venue ne signifie donc pas nécessairement qu’elle partage leur ressenti encore moins leurs intentions et j’en doute fortement mais que peut-être sa présence peut atténuer les heurts. Oui, souvenons-nous des paroles de Marie dans le Magnificat « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur ; Il s’est penché sur son humble servante, désormais tous les âges me diront bienheureuse ; le Puissant fit pour moi des merveilles, Saint est son Nom ! ». Marie silencieuse marche vers son fils avec les siens mais ne fait pas nombre avec eux.

Alors qu’ils approchent du lieu où Jésus se trouve, Jésus déclare que sa vraie famille est autour de lui. Ses frères ne parviendront pas à le rejoindre parce que ce n’est pas la foi qui les met en route ni le désir d’écouter sa parole, encore moins de lui donner du crédit. Ses frères sont loin et le resteront. La foule de leurs pensées, la foule de leurs préjugés, la foule de leurs croyances, la foule de leurs connaissances, la foule des influences subies fait obstacle à leur avancée vers Jésus. Jésus renverse l’ordre de supériorité et de puissance. Il n’y a pas de privilèges associés à la parenté, aux liens du sang dans le Royaume de Dieu. Le seul et unique chemin vers Dieu c’est l’écoute de sa Parole et la foi en lui car il incarne l’Amour absolu de Dieu pour sa création et pour chacun d’entre nous. Poursuivons la lecture du Magnificat de Marie « Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent ; Déployant la force de son bras, il disperse les superbes ; Il renverse les puissants de leur trône, Il élève les humbles ; Il comble de bien les affamés, renvoie les riches les mains vides. ». Il est l’Amour parfait, l’Amour qui se donne jusqu’à mourir sur la croix pour sauver l’humanité de l’oubli de Dieu. Mais ça, ils ne le savent pas encore ! Marie non plus d’ailleurs nous rappelle Luc « Quant à Marie, elle retenait tous ces événement en en cherchant le sens » (Lc 2, 19)

Marie est la première qui a cru en la Parole de l’ange « Je suis la servante du Seigneur. Que tout se passe comme tu me l’as dit » (Lc 1,38), elle n’est pas directement concernée d’un certain point de vue par cette parole de Jésus. Il n’en demeure pas moins que l’incident fut pour elle une épreuve et cette parole, qu’on lui a sans doute rapportée, difficile à entendre. Une nouvelle invitation lui est cependant faite par son fils (on se souvient de l’épisode où Jésus enfant resta à Jérusalem à l’insu de ses parents, ou bien celui à Cana) à se dépouiller encore de l’amour humain et maternel pour pénétrer la sphère céleste toute intérieure, lieu de rencontre avec son fils et avec l’humanité entière. Et nouvel appel également nous est fait à percevoir notre vocation d’enfant de Dieu dans l’enfantement du Verbe de Vie dans la profondeur divine de notre être. Devenir nous-même, chacun, fils de Dieu dans un rapport non plus de force et de défense au réel et aux autres mais de confiance et de coopération. Appel à faire éclore le germe divin, les potentialités divines de notre être, que nous sommes de toute éternité selon la pensée unique de Dieu pour nous.

Confions-nous au Seigneur pour que notre cœur soit pris par cet unique désir d’union à Dieu en Jésus, par l’unique désir de vivre chaque instant, de la Vie même de Dieu en conscience et sans réserve. Chemin de libération, chemin de croissance spirituelle, chemin de vie avec l’Esprit, chemin d’épreuves aussi et chemin de grandes transformations intérieures, chemin d’ouverture et de relations de vie avec nos frères, chemin de reconnaissance. Les chrétiens ont en priorité à opérer dans ce monde de l’intériorité (comme Marie) et exprimer au dehors ce qui se vit au-dedans avec leur Dieu présent et invisible.

Myriam DUWIG


Lundi 25 septembre

Commentaire de l’évangile du jour : « On met la lampe sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière » (Lc 8, 16-18)

Dans l’Evangile d’aujourd’hui, le Christ nous dit : « Faites attention à la manière dont vous écoutez ». Chaque fois que nous écoutons Sa Parole, nous sommes illuminés de l’intérieur, comme la lampe qui est placée sur le lampadaire pour éclairer ceux qui en approchent. Cette lumière visite nos obscurités et peut jaillir en l’autre si nous prenons le temps d’écouter ce que Dieu a à nous dire.

Ainsi, nous pouvons faire l’effort d’écouter la Parole du Seigneur à la lumière de Sa Sagesse. Cette Lumière qu’est le Christ, parfois cachée au fond de notre cœur, désire rayonner en nos vies pour éclairer nos ténèbres, nous guider dans nos doutes. Elle est un Trésor qui n’attend que d’être placé en haut de ce lampadaire pour jaillir en nos quotidiens et éclairer notre voisin.

Dans les moments de doute, nous pouvons être tentés de cacher notre lumière, par honte ou manque de courage. Ecouter l’Evangile et suivre son chemin nous permet de garder notre lampe allumée pour aiguiller tous ceux que l’on rencontre chaque jour.

Jésus poursuit en déclarant : « A celui qui a, on donnera ; et à celui qui n’a pas, même ce qu’il croit avoir sera enlevé. » Nous avons en nous le Christ, mais savons-nous le laisser rayonner en nous ? En reconnaissant tout ce qui nous a été donné, nous pouvons grandir avec Lui et le laisser illuminer nos rencontres pour faire l’expérience de Son Amour. Ne l’empêchons pas de répandre Sa Grâce, mais soyons des témoins de Sa Lumière.

Jeanne Parent


Dimanche 24 septembre

Commentaire de la lecture du jour: « Mes pensées ne sont pas vos pensées » (Is 55, 6-9)

Frères et sœurs bien aimés de Dieu,

Je souhaite orienter notre méditation sur le  message du prophète Isaïe dans la première lecture.

Le prophète Isaïe a eu dans l’histoire, une part très active aux affaires de son pays sur le plan religieux et politique. Aujourd’hui, son intervention porte sur le plan religieux, c’est-à-dire notre relation avec Dieu, qui aura des incidences sur la vie politique au sein de la société ; avec une bonne relation avec Dieu et avec les autres. Isaïe veut qu’on soit fidèle à la foi.

Dans l’extrait des écrits d’Isaïe qui est lu aujourd’hui, la fidélité au Dieu passe d’une part par le retour à Dieu (la conversion) en écoutant la Parole de Dieu et les interpellations de Dieu à travers ses messagers à la suite du prophète Isaïe. Isaïe nous invite à chercher et à invoquer le Seigneur ; à abandonner le chemin de la méchanceté et de la fourberie. A quelle étape suis-je vis-à-vis de cette invitation dans ma relation avec Dieu et avec l’humanité ? Le retour au Seigneur qui est miséricordieux, faisons de petits pas chaque jour.

D’autre part cette fidélité est possible et assurée parce que le Seigneur Dieu en qui nous croyons est riche en pardon. Et ce Dieu montre sa miséricorde à celui qui se tourne vers Lui. Son cœur se tourne vers la misère de l’Homme dans tout ce qu’il vit. Ainsi, le retour à Dieu est fondé par le fait que Dieu lui-même est riche en miséricorde et pardonne. Donc, il nous est clair, qu’il n’y a pas de péché que Dieu ne puisse remettre. « Mes pensées sont au dessus de vos pensée » nous dit Dieu.

BON DIMANCHE DU RETOUR AU SEIGNEUR DANS LA CONFIANCE

Père Benoît


Samedi 23 septembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont les gens qui retiennent la Parole et portent du fruit par leur persévérance » (Lc 8, 4-15)

Comme toujours dans les paraboles de Jésus, la pointe de l’histoire concerne directement ses auditeurs, c’est-à-dire chacun de nous aujourd’hui. On peut remarquer que la parabole du semeur insiste sur la terre qui reçoit la semence. Sommes-nous de la bonne terre ou un sol pierreux et résistant à l’entrée de la semence ? Sommes-nous un sol en friche, couvert de ronces et de mauvaises herbes si difficile à arracher ? Quels efforts faisons-nous pour que notre terrain soit fertile, accueillant à la semence de la Parole ? Mettons-nous au travail comme tous ceux qui bêchent et arrosent leur jardin. Le jardinier a peiné et sué pour obtenir de beaux légumes : il oublie ses efforts et se réjouit quand il voit ses tomates, ses haricots, ses aubergines, ses courgettes, ses poireaux… et ses fleurs ! Aujourd’hui, la Parole de Dieu nous invite à prendre soin de notre propre terre. Si nous ne persévérons pas pour enlever sans cesse toutes les pierres qui encombrent notre cœur, la Parole de Dieu que nous entendons ne pourra pas germer et produire du fruit en nous. Quant à la nécessaire eau de la grâce du Saint Esprit, elle ne pourra pas s’infiltrer en nous pour féconder le jardin de notre existence. La vie « spirituelle » est un art qui ressemble à celui des jardiniers. Jésus le savait bien. Une vie devient féconde quand elle est accueillante à la Parole divine, et perméable à l’eau de Dieu. Ne perdons pas l’art du jardinage spirituel. Car si chacun travaille son petit lopin de terre, l’Église tout entière deviendra un beau jardin, une terre fertile et réceptrice à la Parole semée abondamment par Dieu : l’évangélisation commence par l’enracinement de cette Parole dans le cœur de chaque chrétien. Portons du fruit comme Marie, qui a accueilli la Parole de Dieu dans la belle terre de son cœur arrosée par l’eau vive de l’Esprit-Saint : « Et Jésus, le fruit de tes entrailles est béni ! » Rêvons un peu de voir l’Église comme ces jardins de curé si bien entretenus et si beaux qui, dans les presbytères de jadis, étaient admirés par tous, paroissiens ou non.

Fr. François-Dominique CHARLES, o.p.


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