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Dimanche 10 décembre – 2èmedimanche de l’Avent

Commentaire de l’évangile du jour : « Rendez droits les sentiers du Seigneur » (Mc 1, 1-8)

« Préparez à travers le désert les chemins du Seigneur. Ecoutez, veillez, ouvrez vos cœurs car il vient le Sauveur ». Ce beau  refrain chanté lors de  nos célébrations dominicales accompagne notre chemin en Avent ! Aujourd’hui nous entendons au tout début de l’évangile de Marc, la bonne nouvelle, celle de l’annonce de l’arrivée de Jésus, Christ, Fils de Dieu… déjà évoquée par le prophète Isaïe : « Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin ». Ce messager ne serait-il pas Jean dont l’ange avait dit à Zacharie, son père : « Il sera grand devant le Seigneur…il marchera en sa présence » (Luc 1 ; 15,17). Cette voix qui crie dans le désert « Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers » est celle de Jean.

La description de Jean ne me laisse pas indifférente… une mission de taille lui est confiée : proclamer et pratiquer  le baptême de conversion pour le pardon des péchés en préparation au baptême dans l’Esprit qui sera pratiqué par  Celui « qui vient derrière » le Baptiste, qui est plus fort que ce dernier et dont Jean dit lui-même « Je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales ». Quelle humilité dans la mission ! Comment l’exemple de Jean peut-il nous inspirer aujourd’hui, nous accompagner sur nos chemins d’Avent ? Dans quel(s) désert(s) puis je entendre cet appel à ouvrir les chemins pour le Seigneur qui vient ? A quelle « pauvreté », à quel dépouillement suis-je invité(e) pour mieux disposer mon cœur  à accueillir le Prince de la Paix, le Sauveur du monde ?

Jean est la voix, Jésus est le Verbe disait St Augustin. L’une ne va pas sans l’autre. Alors Seigneur, fais que ma voix aussi participe au partage de la Bonne Nouvelle, clamée par Isaïe dans la première lecture : « Voici votre Dieu ! Voici le Seigneur Dieu ! Il vient ! ». Pourquoi pas avec les  versets du psaume 84 : « Que dira le Seigneur Dieu ? C’est la paix pour son peuple et ses fidèles. Son Salut est proche pour ceux qui le craignent.  Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ; La vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice. Le Seigneur donnera ses bienfaits et notre terre donnera son fruit ! »

Danielle SCHUCK

 


Samedi 9 décembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion » (Mt 9, 35 – 10, 1.5a.6-8)

Je souhaite relever trois éléments de cet évangile. Premièrement, le Dieu que nous confessons, le Dieu Père de Jésus Christ, le Dieu que chrétiens nous cherchons et suivons est le Dieu de la vie. Dieu est vivant et donne la Vie coûte que coûte. « Sur votre route, proclamez…Guérissez…, ressuscitez…, purifiez…, expulsez…, (Et) donnez ». Nous confessons un Dieu qui souhaite ardemment que nous vivions ! Au regard de tout ce qui est fait et dit dans le monde au nom de Dieu, il est bon de se le rappeler et d’ordonner tout ce que nous sommes à la vie.

Ensuite la deuxième chose concerne la mission. Notre foi est structurellement missionnaire. Elle nous propulse vers nos frères. Par contre, ne cherchons pas à savoir ce que Dieu veut pour nous et où il nous appelle car c’est l’Esprit qui est l’initiateur, l’acteur premier. Veillons plutôt, pour notre part, à mettre notre intérieur en ordre et notre cœur en paix et l’y maintenir pour entendre ce que l’Esprit inspire à notre esprit et cela en permanence car nombreuses sont les perturbations qui nous conduisent parfois sur de fausses routes ou dans une mauvaise direction. Et ne nous faisons pas de souci, le choix de l’Esprit est pour notre accomplissement et notre vie, n’en doutons jamais.

Enfin c’est parce que nous portons en notre cœur l’humanité entière et que nous sommes unis les uns aux autres, que notre compassion est la source de toute action. Nos différences sont au service de ce bien commun, de cette humanité commune. Pâtir pour l’autre, compatir avec lui de sa misère, de sa souffrance, de son errance est notre point de départ, nous n’agissons pas pour nous, même si nous recueillons aussi les fruits de la grâce que nous implorons pour nos frères, et visons la libération de l’âme et l’union au Christ.

Notre esprit est assoiffé du Dieu vivant 24h/24, donnons-lui cette nourriture en abondance par la voie du cœur dont le langage est l’amour, rien que l’amour et avec lui la bienveillance, le souci du frère, le don de soi, la fraternité et la lecture quotidienne de la Parole. Ruminons-la et elle saura, de fait, féconder notre être – corps âme esprit –  car elle est vie. Soyons acteurs de l’amour à notre échelle et dans le quotidien de notre vie ; faisons ce qu’il faut nous concernant dès lors que nous prenons conscience que nous faisons obstacle à cet amour ; la conversion est toujours actuelle, la grâce ne nous fait jamais défaut pour cette œuvre-ci et avançons confiant !

Myriam DUWIG


Vendredi 8 décembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi » (Lc 1, 26-38)

L’Annonciation n’est par le premier jour de l’histoire du Salut !

St Paul, nous  rappelle que cette aventure a commencé  bien avant la Création du monde.

En fait, l’annonce faite à Marie n’est qu’une étape dans cette longue histoire d’Amour entre le Créateur et ses créatures. Mais elle demeure une des plus fondamentales car elle marque le début d’un grand bouleversement dans cette aventure.

Dieu va se faire encore plus intime des hommes en se faisant homme lui-même. Il ne veut plus leur parler  par des messages  venus du haut du ciel, il veut leur révéler son amour en se montrant tout proche.

Une histoire d’amour ne peut se vivre sans le consentement de l’autre partenaire.

Il demande donc cet accord à une jeune fille croyante en Sa promesse puisqu’elle est de ce peuple qu’il a préparé depuis des siècles à l’événement.

Marie, humble jeune fille d’Israël va donner son consentement au nom de tous les hommes.

Et nous, aujourd’hui,  nous ne faisons que confirmer la légitimité du Oui de Marie.

Merci Marie d’avoir dit Oui en notre nom à tous,  pour la venue en toi du Verbe de Dieu.

Nous concrétisons  vraiment ton habilitation à répondre en notre nom à tous, chaque fois que nous répondons oui à notre tour aux sollicitations de l’Esprit Saint dans notre vie de tous les jours.

Abbé Francis DE BACKER


Jeudi 7 décembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Pour entrer dans le royaume des Cieux, il faut faire la volonté de mon Père » (Mt 7, 21.24-27)

Quatre éléments structurent ce texte, on peut les résumer ainsi :

La Maison : C’est notre foi.

Le Roc : C’est le Christ.

L’homme : c’est le chrétien c’est nous.

La Pluie, les torrents, les vents sont tous les événements, épreuves, aléas et tentations qui surviennent dans nos existences et dans monde dans lequel nous vivons.

Pour faire la volonté de Dieu, il nous est nécessaire de construire une maison résistante qui puisse tenir face aux épreuves et tentations du monde dans lequel nous vivons.  Car c’est certain nous connaîtrons la tempête. La maison de notre foi, pour être bien bâtie, doit avoir de solides fondations. Et quelle fondation plus solide que le Christ ? Il est la pierre angulaire. Pour se construire, la maison de notre foi demande une intériorité, du calme et du silence et ce n’est pas dans le brouhaha, des bavardages et les cris de Seigneur ! Seigneur ! qu’elle peut s’édifier. D’autant plus que le Seigneur est présent dans nos cœurs sans que nous ayons besoin de l’appeler. Il nous accompagne, il est présent à nos côtés.

Mais construire une maison solide ne suffit pas. Jésus, est sans ambiguïtés lorsqu’il dit : «   Celui qui entend les paroles que je dis là, et les met en pratique ». Il ne s’agit donc pas de belles paroles déconnectées de la réalité. Il nous faut passer à l’acte, la volonté du Père c’est de nous aimer les uns les autres concrètement. La foi en Dieu n’est pas et ne peut pas être solitaire. Nous ne pouvons faire abstraction des autres, de ceux qui nous entourent car Jésus nous le demande, il nous demande de nous aimer les uns les autres.

Nous avons donc deux tâches à mener de front, d’une part nourrir notre foi pour qu’elle reste solide. C’est un peu comme une maison. Pour qu’elle reste en bon état, elle a besoin d’être entretenue. Cela peut se faire par la prière et la lecture de la parole de Dieu. L’autre tâche, la mise en pratique qui peut s’accomplir par l’attention à ceux qui nous entourent à commencer par notre famille, avec nos collègues de travail, dans notre vie associative…

En ce temps de l’Avent ou nous nous préparons à accueillir Jésus qui se fait petit enfant pour venir parmi nous voilà de quoi faire.

Luc Fabert


Jeudi 1er décembre

Commentaire de l’évangile du jour : « celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc. » (Mt 7, 21.24-27)

Bâtir sa maison sur le roc… On voit bien que Jésus n’est pas architecte (à part de l’Église, mais là c’est une autre réalité !). Imaginez construire une maison sur un rocher. Bonne idée me direz-vous, sauf qu’il faut quand même penser aux évacuations. Et creuser un rocher, un roc, c’est compliqué… Remarquez que sur du sable, c’est plus facile, comme il le laisse entendre. Et puis, à l’époque de Jésus, les histoire d’évacuations d’eaux usées ne se géraient pas comme aujourd’hui…

Au delà de la plaisanterie facile, reprenons la métaphore de la construction de la maison, actuellement. C’est effectivement plus facile de construire sur le roc, plus stable que le sable (pour le fainéants, allez parler de cette idée à toutes les personnes qui ont des maisons qui s’affaissent ou se fissurent). Le roc, c’est la stabilité. Du coup, partons sur le roc, mais pensons aussi aux canalisations, aux égouts… Et commençons par construire un soubassement, pour surélever la maison et permettre de loger dans cet espace les arrivées et départ d’eaux, ou d’autres flux…

Cette maison, c’est notre existence, fondée en Christ. Et ce soubassement qui s’appuie sur lui, c’est le travail préparatoire à la construction, à l’élévation de la demeure… Un soubassement qui est comme l’Avent : 25 jours avant Noël, pour préparer cette maison… qui sera bâtie par le Seigneur pour nous. « Si le Seigneur ne bâtit la maison, les bâtisseurs travaillent en vain » (Ps 126,1). Laissons le Seigneur élever la demeure qu’il nous offre, et chargeons nous de préparer le terrain, de mettre en oeuvre cet espace fondé sur Dieu lui-même où il pourra travailler pour nous…

Stéphane Jourdain


Mercredi 6 décembre

Commentaire de l’évangile du jour: Jésus guérit les infirmes et multiplie les pains. (Mt 15, 29-37)

Dans l’Évangile d’aujourd’hui, pleins de confiance, de nombreuses personnes  amènent devant Jésus, les handicapés de toutes natures, ceux qui ont perdu la mobilité, les aveugles, ceux qui ne peuvent pas parler, ceux qui ne peuvent pas entendre et bien d’autres encore…

 Jésus les guéris tous suscitant l ‘admiration, peut être même la stupéfaction de la foule présente, qui rend gloire à Dieu pour tant de merveilles !

Mais la compassion de Jésus ne s’arrête pas là !

Toutes ces personnes  sont avec lui depuis trois jours et ont faim. Il faut donc également  les nourrir …avec pas  grand-chose : sept miches de pain et quelques poissons. Mais cela suffit à Jésus !

Il prit les sept pains et les poissons ; rendant grâce, il les rompit. Jésus rend grâce .En grec le verbe eucharistie se traduit par rende grâce. Rendre grâce c’est ici  remercier Dieu pour le pain qu’il donne, le pain qui nourrit, qui plus est quand il est rompu et partagé.
Ces pains rompus  Jésus les donnait aux disciples, et les disciples aux foules. Tous mangèrent et furent ainsi rassasiés.
Un détail  retient mon attention : Ce n’est  pas Jésus, mais ses disciples qui distribuent la nourriture…. Dans notre monde de surabondance et de surconsommation ,quels leviers d’action pourrions- nous activer ,nous les disciples des temps présents, pour lutter contre la faim, la malnutrition et satisfaire d’autres besoins essentiels …en témoignant que la faim, la souffrance et la mort, ne sont  pas l’œuvre de Dieu.

A l’approche de Noël peut- être pourrions nous nous demander : à qui donnons-nous ? Dans quel esprit donnons-nous ? Que donnons-nous ? Pour la plupart nos moyens financiers ne nous permettent pas de donner à l’infini… Avec qui partageons-nous ce que nous avons ou pouvons nous permettre d’acheter ?

Peut-être pourrions nous offrir un peu de ce que nous avons reçu, de ce que nous ce que nous sommes dans le cœur de Dieu, avec simplicité et humilité…un sourire, une écoute, une attention, un service, quelques mots aimables, une intention de prière, un sms ou un appel, un  regard ?

Peut être puis- je aussi m’interroger : de quoi ai-je faim, de quoi ai –je  soif Seigneur ?

Et cette foule immense ? de quoi manque-telle ?

Danielle SCHUCK

 

 

 


Mardi 5 décembre

Commentaire de la lecture du jour: « Sur lui reposera l’esprit du Seigneur » (Is 11, 1-10)

Isaïe est LE grand prophète de l’Avent. Avec quelques autres, il va être lu et re-lu jusqu’à la fête de la Nativité. En parcourant les lectures des messes de semaine du temps de l’Avent, j’ai découvert que toutes les lectures sont extraites de l’Ancien Testament – peut-être le saviez-vous déjà. Majoritairement nous lirons Isaïe, mais aussi le livre des Juges, le Cantique des cantiques, Samuel, Ben Sira le Sage… Tout est fait pour nous offrir un voyage temporel, et nous conduire au temps de l’Avant Jésus-Christ – avant JC. Avez-vous pensé à cela, lorsque vous avez ouvert le dernier opus d’Astérix, L’Iris blanc, qui commence par ce texte archi-connu : « Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par les Romains. Toute ? Non ! » qu’Astérix et Obélix avaient vécu (sic…) avant Jésus-Christ et que, après avoir lu les prophètes (re-sic) ils attendaient l’incarnation du Sauveur ? Comme nous en ce moment : nous, gens de l’Avent, vivons la même expérience que ceux de l’Avant JC.

La même expérience… c’est vite dit. Tous les ans, la liturgie fait ce qu’elle peut pour nous placer dans l’attitude spirituelle du peuple qui attendait la venue du Messie, mais il faut avouer qu’elle a bien du mal. Ou plutôt, que nous lui donnons du fil à retordre. Il faut dire que ce temps de l’Avent, dans lequel nous essayons de faire semblant d’attendre quelqu’un qui en fait est déjà arrivé me fait toujours penser à cette fête d’anniversaire surprise organisée pour mon père qui a manqué tomber à l’eau lorsque le principal intéressé est, exceptionnellement, rentré plutôt du travail – et donc avant tous les invités attendus. Nous voyant endimanchés et la table mise pour accueillir 25 personnes, le héros de la fête a rapidement jugé la situation, a rebroussé chemin et est revenu à un horaire habituel, simulant la surprise et la joie avec une grande sincérité – les invités n’y ont vu que du feu. Les textes liturgiques de l’Avent illustrent parfaitement ce paradoxe : une lecture de l’Ancien Testament, souvent prophétique, annonçant la venue de Jésus ; le psaume ; et puis l’Évangile qui met en scène un Jésus qui est bien là – on attend ; on attend ; mais en fait, il est déjà là.

Ce n’est pas facile de se mettre dans la disposition d’attente, de joie et d’émerveillement dans laquelle nous aimerions être – en même temps, soyons réalistes, même les plus fervents du peuple d’Israël ne se disaient certainement pas à tout moment « C’est peut-être maintenant qu’il va venir ! » comme un enfant qui trépigne devant le sapin le 24 décembre. C’est pour cela que l’Avent débute le 28 novembre ou le 3 décembre, pour qu’en quatre semaines nous creusions notre désir, en dressant un petit sapin en bois à garnir chaque jour, en allumant successivement quatre bougies, en installant une crèche avec cent-quarante-six santons mais SANS petit Jésus : pour que, en voyant qu’il manque quelque chose, réellement, concrètement, nous réalisions qu’il manque quelque chose spirituellement.

Je ne crois pas qu’Astérix et Obélix aient compris qu’il manquait quelque chose à leur monde. En revanche, les lecteurs d’Isaïe, si. Demandons au Seigneur cette grâce : que le temps de l’Avent soit pour nous réellement, authentiquement, le temps de l’Avant JC.

Marie Julie Leheup


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