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Mercredi 22 mars

Commentaire de l’évangile du jour : « Comme le Père relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils fait vivre qui il veut » (Jn 5, 17-30)

Ce passage suit donc celui que nous venons de lire hier. L’évangile de Jean nous donne de re-garder, de contempler. Comme Marie qui garde les événements de la vie de Jésus dans son cœur. Le pèlerinage prophétique et bienfaisant de Jésus est à son apogée chez Jean. La figure de Jésus est de plus en plus décriée dans le monde juif et notamment chez les pharisiens, les scribes, les grands prêtres. A l’impératif du respect des coutumes, Jésus met en avant d’autres impératifs, plus vitaux (le droit de manger, de boire, le droit d’être pardonné, d’être guéri). L’évangile nous montre bien l’opposition entre le royaume de Dieu et les royaumes humains fondés sur le pouvoir politique, la puissance de l’argent, les armes.

“Ma royauté n’est pas de ce monde” (Jn 18). Le Christ appelle et nous appelle ainsi tous à prendre notre part à la construction de son royaume. Il n’est pas réservé à une élite de pharisiens mais en priorité aux pauvres, aux païens. Pour cela il s’agit avant toute chose de Le connaître, de Le reconnaître. Dans son entière humanité comme dans son entière divinité. “Amen, amen, qui croit déjà en moi est déjà sauvé !” Suivre le Christ, c’est déjà être sauvé, c’est déjà prendre part tout entier à sa gloire. Jésus distille petit à petit, un avant goût comme un teasing du parcours pascal et de sa résurrection à venir.

Jean nous donne aussi d’apprécier cette complémentarité entre le Père et le Fils. Le Père donne tout au Fils. En abondance et sans concession. Le Fils ne fait rien sans le Père et sans remet à Lui, jusqu’au dernier instant. Il ne fait rien seul, tire tout son enseignement et sa légitimité de Lui. Le Fils ne peut décider lui-même ce qu’il doit faire. Il voit ce que le Père fait et il fait seulement cela. Ce que le Père fait, le Fils le fait aussi.

Comment cette relation de confiance de Jésus vers son Père peut-elle me porter dans cette suite de Carême ? Quelle relation de confiance avec autrui ai-je à remettre sur le métier à tisser, pour lui donner plus de poids, pour ne pas agir seul ? Avec mes faiblesses et mes égarements, quelle relation de confiance ai-je à renouveler avec Lui ?

“Puisqu’Il est avec nous dans nos jours de faiblesse,
N’espérons pas tenir debout sans l’appeler…
Tendons la main, crions vers Lui notre détresse; reconnaissons sur le chemin
Celui qui brûle nos péchés !”

Antoine Morel

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