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Jeudi 2 février

Commentaire de l’évangile du jour: « Mes yeux ont vu ton salut » (Lc 2, 22-40)

Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.

L’évangéliste insiste bien sur le respect par Joseph et Marie des prescriptions de la loi juive pour nous montrer que l’incarnation s’inscrit dans la continuité de la révélation de Dieu aux hommes. Il ne fait pas table rase du passé, de l’histoire déjà longue entre Dieu et son peuple, il s’enracine en elle.

Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.

Syméon n’est pas un prêtre, ou quelqu’un de puissant ou d’important. Comme souvent dans l’Evangile c’est une personne humble discrète mais attentive, en veille et à l’écoute de ce que Dieu veut lui dire. Sommes-nous à l’écoute de ce que Dieu nous dit ? Ce n’est pas facile, surtout qu’Il ne s’adresse pas à nous directement en face à face. Ce serait trop simple. Non, il nous parle par l’intermédiaire de ceux que nous rencontrons et côtoyons, dans notre travail, dans nos environnements culturels, amicaux en famille à la paroisse, au club de sports…

Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple.

Prêtons-nous attention aux appels discrets de l’Esprit Saint ? Dans notre monde où l’immédiat prime, où nous voudrions que tout changement à peine formulé soit instantanément effectif ; dans notre société, où pour attirer l’attention il faut faire du bruit, créer le buzz, le sensationnel nous risquons souvent de ne pas être à l’écoute.  Syméon, lui, a attendu longtemps, on nous dit que c’est un vieillard, il a persévéré, il est resté fidèle à sa foi, il a entendu l’appel de l’Esprit, il y a répondu et il est exaucé.

La prophétesse Anne offre un autre exemple d’engagement et de fidélité à Dieu dans la durée. 84 ans ! Même aujourd’hui, ça reste un âge avancé. Et ce sont ces deux personnes âgées qui proclament la Bonne Nouvelle. C’est encore un contre-pied du Seigneur qui va à l’encontre de notre recherche un peu vaine d’efficacité.

Puissions-nous nous laisser entrainer par Syméon et Anne.

Luc Fabert

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