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Dimanche 1er janvier

Commentaire de l’évangile du jour : « Ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né. Quand fut arrivé le huitième jour, l’enfant reçut le nom de Jésus » (Lc 2, 16-21)

L’Église fête en ce 1er janvier la vierge Marie, et l’évangéliste St Luc nous la donne à contempler, jeune mère, avec Joseph et l’enfant qui recevra son nom quelques jours plus tard. Et Luc ajoute que « Marie retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur ». Les retenir, c’est assez facile… la preuve, nous même, un peu moins concernés que Marie quand même, nous connaissons l’histoire, et nous la retenons facilement. Mais la méditation, c’est une autre chose.

Parler de méditation aujourd’hui, dans notre monde, c’est bien souvent pour nos contemporains penser au bouddhisme, à la méditation Zen ou je ne sais quoi d’autre. Savez-vous que nombre de patrons de grandes entreprises de la Tech comme on dit (les patrons d’Apple, de Facebook, et d’autres multinationales de l’internet entre autres) pratiquent la méditation. Pourtant Marie vient remettre, dès ce 1er janvier, la méditation au cœur de notre expérience de foi. Mais finalement, qu’est-ce que c’est que de méditer ?

C’est avant tout partir de l’expérience de la Parole de Dieu, mais cette parole incarnée. Marie regarde ce qui arrive à Jésus, ce qui lui arrive, comment Dieu vient la rejoindre dans son expérience quotidienne, pour transformer son existence, et celle de tout l’humanité. Méditer, ce n’est pas se centrer sur soi, mais sur Dieu qui vient à notre rencontre, qui nous invite à nous dépasser pour l’accueillir. Méditer, c’est à la fois relire notre vie, ce qui s’y passe, et y discerner le passage de Dieu, et oser se projeter à sa suite, en nous laissant bousculer par Lui, en osant partir sur des chemins que nous n’aurions pas imaginés.

Pensez à Marie, qui doit se dire que décidément, depuis 9 mois, elle va de surprise en surprise : La voilà enceinte après l’annonce de l’ange ; sa cousine Elisabeth, âgée, est aussi enceinte ; un recensement tombe au plus mauvais moment, celui où elle doit accoucher, et quand ils arrivent avec Joseph à Bethléem, personne ne leur fait de place pour qu’elle puisse mettre son enfant au monde. Et puis il y a eu les bergers qui arrivent et qui, nous dit l’évangile de ce jour, « racontent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant »… Qu’est-ce que cela peut bien signifier ? Elle a bien entendu eu la primeur des annonces de l’ange Gabriel, mais quand même, que le Fils de Dieu soit obligé de naître de manière si bizarre, c’est quelque chose d’inattendu…

En méditant ces textes et ces situations successives, je découvre personnellement l’humilité d’un Dieu qui vient discrètement, qui demande à l’homme, par l’intermédiaire de Marie, de l’accueillir, qui ose venir dans une époque troublée, incertaine, pleine d’imprévus. Je découvre un Dieu humble, petit, loin de nos représentations glorieuses et de toute puissance. Un Dieu qui est accueilli avant tout par les bergers, ces ruraux de l’époque. Et je me projette à mon tour en m’interrogeant sur ma capacité d’accueil de chacun de mes frères…

Méditer, à l’école de Marie, c’est laisser à Dieu la première place… toujours… Et si, comme résolution de nouvelle année, on essayait la méditation, pour laisser Dieu prendre encore un peu plus de place dans nos vies ?

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