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Mercredi 19 janvier

Commentaire de l’évangile du jour : « Est-il permis, le jour du sabbat, de sauver une vie ou de tuer ? » (Mc 3, 1-6)

Jésus dans cet évangile de saint Marc est confronté une fois de plus à une situation où il doit poser un choix: appliquer la Loi ou aider quelqu’un à guérir. De plus, il est observé et les pharisiens n’attendent qu’une chose : de pouvoir l’accuser.

« « Etends ta main. » Il l’étendit  et sa main redevint normale. » Jésus a choisi l’humain, et du coup, il se met hors la loi. Peut-être est-il bon de rappeler que les pharisiens exigeaient pour eux et pour les autres une obéissance rigoureuse à la Loi. Ils croyaient à l’existence des anges et à la résurrection des morts, contrairement aux sadducéens. Nous comprenons mieux alors pourquoi Jésus dérange, puisqu’il agit pour l’humain, avant l’application stricte de cette Loi. Et ce n’est pas la première fois !

En Marc 2. 27 Jésus remet le sabbat à sa place : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat » ou encore en Marc 2;19 « Les invités de la noce pourraient-ils jeûner, pendant que l’époux est avec eux ? » . Et nous pourrions citer encore d’autres références. Jésus, dans cette scène, veut provoquer une prise de conscience chez les gens qui l’entourent.

Il commence par placer l’homme à la main atrophiée au milieu, c’est à dire bien en évidence. Puis il interpelle les autres pour qu’ils puissent prendre position pour la guérison le jour du sabbat donc contre la Loi, ou pour la Loi donc contre le fait de faire le bien. Personne ne se prononce. Cette fuite fait monter la colère chez Jésus, qui, bien officiellement, guérit cet homme. La machine est lancée : Jésus est devenu trop gênant et les pharisiens et les partisans d’Hérode veulent le supprimer.

Comment ce texte peut-il me parler aujourd’hui ? N’y a-t-il pas parfois des situations où il me faut faire un choix entre l’humain que je côtoie et mes « obligation » ? De quel côté suis-je alors ? Si l’on regarde la première lecture, cette histoire de David contre Goliath, nous y trouvons le témoignage de foi inouï de David, dont Saül relève pourtant son coté enfant : «  Le Seigneur (…) me délivrera des mains de ce Philistin », dit David. Dans mes choix de vie, parfois compliqués si je veux rester dans la Vérité, suis-je capable de faire confiance au Seigneur et de me laisser guider par l’Esprit-Saint ? Comme le dit encore saint Paul ( 1 Co 12.7) « A chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue du bien commun ».

Demandons donc cette grâce qui nous sensibilisera à ceux qui nous entourent et nous conduira à sortir de notre indifférence pour œuvrer au bien commun.

Gérard Kintzig.

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