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Dimanche 5 décembre

Commentaire de l’Évangile du jour: « Tout être vivant verra le salut de Dieu » (Lc 3, 1-6)

En ce deuxième dimanche de l’avent, nous sommes invités à accueillir la Parole de Dieu en son sens originel : c’est Dieu qui s’adresse à l’homme, il a l’initiative de venir à Jean pour lui parler dans ce contexte particulier du désert, propice au silence et donc à l’écoute d’une parole qui nous est adressée.

Ce double mouvement d’une parole adressée à un individu d’une part qui rencontre l’écoute d’une personne aux aguets d’autre part est à la fois une réalité très banale de nos vies humaines, et aussi l’expression caractéristique de la Révélation chrétienne : Dieu se révèle à l’homme en lui parlant, en lui manifestant qu’il désire entrer en relation avec lui. L’évangéliste Luc tient à en souligner l’importance capitale à travers une introduction très solennelle situant cet événement avec une grande précision historique.

Si Dieu vient à nous pour se révéler en nous parlant, il le fait sans tonnerre, ni trompette, il nous faut, comme Jean, trouver ces lieux et ces moments propice où le silence peut se faire en nous et autour de nous pour que nous puissions être en capacité de repérer la Parole qui nous est adressée et l’accueillir. Cette disposition intérieure à écouter si elle est fort banale, elle est d’une importance capitale pour que nous puissions accueillir cet événement extraordinaire : Dieu nous parle. Tout comme Luc le fait pour Jean le Baptiste, il est important d’identifier précisément et solennellement la trace du passage de la Parole de Dieu dans nos vies.

Enfin cette expérience de Dieu qui nous adresse la parole ne trouve pas son achèvement dans cette mémoire de l’action de Dieu en notre faveur, mais cette expérience est toujours invitation à nous ouvrir pour partager cette Parole de Dieu qui devient alors Bonne Nouvelle à proclamer. Jean se met ainsi à proclamer un baptême de conversion pour le pardon des péchés.

Nous aussi, si nous avons à faire mémoire avec solennité et précision du passage de Dieu dans nos vies quand il s’adresse à nous, c’est pour nous inviter inlassablement à partager ce qui devient alors Bonne Nouvelle : convertissez-vous, c’est-à-dire tournez-vous vers le Seigneur, lui seul vous sauve de vos impasses, dans lesquelles vous plongent vos péchés. La dynamique de l’évangile trouve son origine en Dieu qui s’adresse à l’homme perdu par ses péchés pour l’inviter à devenir lui-même porteur de la Bonne Nouvelle : Dieu nous sauve en nous rejoignant !

Abbé Pierre Guérigen

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