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Jeudi 18 novembre

Commentaire de l’Évangile du jour: « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! » (Lc 19, 41-44)

La page de l’évangile de ce jour nous fait découvrir les émotions de Jésus face à la future ruine de Jérusalem, la cité sainte. Aimer, c’est vouloir le meilleur pour la personne aimée et ressentir sa douleur. L’empathie, c’est souffrir avec. Nous avons tous fait l’expérience : de vivre les derniers moments d’un être cher ; de quitter un lieu que l’on a beaucoup apprécié et où on y a vécu longtemps ; de conclure un temps de retraite ou de ressourcement, etc. Chaque fois, l’expérience est la même, être témoin d’une fin.

L’évangile de Luc est structuré autour de la montée de Jésus vers Jérusalem. La dernière étape de ce voyage se transforme en un défilé triomphant, partant du mont des Oliviers en direction de la ville. À un certain point, Jésus fait une pause ; il regarde à l’horizon, la ville dominée par le Temple et, submergé par l’émotion, il pleure à chaudes larmes. Que voit-il ? Qu’est-ce qui l’émeut si profondément ? Toute l’histoire d’Israël est déployée devant lui, elle mène à ce jour, à sa venue au milieu de son peuple. Mais les gens sont aveugles, obstinés et incrédules. Ils rejettent leur Messie, et Jésus a une prémonition de ce que son peuple va souffrir en l’an 70, pendant le siège de Jérusalem par l’armée romaine.

Quel est-il ce « message de paix » demeuré « caché à nos yeux » ? Quel est « le temps de cette visite » que nous peinons à reconnaître ?

Notre société aujourd’hui est marquée par le rejet des valeurs évangéliques. C’est le temps de l’enfermement, de l’immobilisme, de la destruction, de l’exclusion… C’est le temps de la déconstruction, temps de détresse et d’angoisse, qui est vraiment le temps de la visite de Dieu dans nos vies.

Cependant l’évangile nous rappelle que quand sont ruinées les constructions que nous avons laborieusement édifiées pour demeurer dans la sécurité et l’autosuffisance, comme dans des forteresses imprenables, alors vient le temps de s’ouvrir vraiment à la présence de Dieu. Ce temps où nous serons, personnellement et ensemble, bâtis comme un « temple saint non fait de mains humaines ». Rendons grâce à Dieu et chantons :

Prenons la main que Dieu nous tend.

Voici le temps, le temps où Dieu fait grâce à notre terre.

Jésus est mort un jour du temps.

Voici le temps, le temps de rendre grâce à notre Père.

L´unique Esprit bénit ce temps.

Prenons le temps, le temps de vivre en grâce avec nos frères.

Athanase Belei

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