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Jeudi 7 octobre

Commentaire de la lecture du jour : « Voici que vient le jour du Seigneur, brûlant comme la fournaise » (Ml 3, 13-20a)

 » Servir Dieu n’a pas de sens. À quoi bon garder ses observances, mener une vie sans joie en présence du Seigneur de l’univers ? « 

Le prophète Malachie décrit dans ce verset une plainte des Juifs qui exprime l’inutilité de servir Dieu car les impies orgueilleux sont plus heureux que les fidèles croyants et pratiquants. Dieu connaît parfaitement les plaintes amères que les Juifs élèvent dans le fond de leurs cœurs et qu’ils expriment entre eux. Ils pensent que le culte qu’ils lui rendent doit leur donner des privilèges ou des récompenses. Trompés dans leur attente, ils accusent Dieu d’injustice et même d’ingratitude. La satisfaction de soi-même va de pair avec l’idée du mérite des œuvres, et c’est cette conception qui a conduit au pharisaïsme les scribes et les docteurs de la loi juive.

Cette idée d’une pratique religieuse récompensée est un danger permanent qui guette tout croyant. En effet, la tentation est grande de vouloir conditionner la bonté et la miséricorde de Dieu envers tout homme et toute femme par la foi et la mise en pratique des commandements de Dieu. La foi n’est pas un commerce dans lequel ma foi est échangée avec les actes bienveillants de Dieu. Elle est de l’ordre de la grâce et de la gratuité. Si Dieu existe et que je crois en lui et qu’en retour je ne profite pas de lui, eh bien est-il inutile de croire et de pratiquer ? La foi doit-elle être conditionnée par le bien-être matériel de l’homme ? Est-il inutile et démodé aujourd’hui de vivre avec piété, dans la crainte de Dieu ?

Le chrétien vit dans la piété car elle marque notre appartenance à Dieu et notre lien profond avec Lui. Ce lien ne nous est pas imposé. Il vient de l’intérieur et donne un sens à toute notre vie. Il s’agit d’une vraie relation vécue avec le cœur. C’est une amitié avec Dieu qui nous a été donnée par Jésus et qui suscite en nous la gratitude et la louange. Tel est donc le motif et le sens le plus authentique de notre culte et de notre adoration.

Durant sa mission terrestre, Jésus a opéré beaucoup de guérisons physiques et il concluait souvent par cette parole : « Ta foi t’a sauvé. » Le sermon sur la montagne commence par « heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux. » La foi est un don que nous recevons gratuitement de Dieu et qui nous met en relation avec Lui. Elle nous permet de vivre dans une communion profonde avec le Seigneur et de recevoir avec gratitude ce qu’il nous donne de vivre chaque jour. Il n’y a pas de récompense à attendre de sa part parce que nous sommes croyants. Lui sait ce dont nous avons besoin et il nous le donne.

Demandons la grâce d’une foi «qui ne se lasse pas de chercher le Seigneur, de frapper à la porte de son cœur» (pape François).

P. Athanase Belei

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