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Vendredi 1er octobre

Méditation de l’evangile du jour : « Celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé » (Lc 10, 13-16)

Malheureuse es-tu Corazine ! Malheureuse es-tu Bethsaïde ! A qui s’adressent ces sentences très dures proférées par Jésus ? Elles résonnent comme un cri de souffrance !

Corazine et Bethsaïde sont deux villes juives, situées en Galilée, de part et d’autre du Jourdain. Elles ont accueilli Jésus à plusieurs reprises et ont non seulement été témoins de certains de ses miracles mais ont aussi bénéficié de ses enseignements. Elles sont néanmoins incapables, semble-t-il, de reconnaître les signes du Royaume ! Ne suis-je pas parfois comme les habitants de ces 2 villes ?

Pourquoi ont-elles endurci leur cœur, alors que des cités comme Tyr et Sidon, qui symbolisent le paganisme le plus endurci, se seraient laissées toucher et se seraient converties à la vue des miracles accomplis par Jésus ? Et que dire de Capharnaüm, ville où Jésus s’était établi ? Son mépris du don de Dieu l’entraîne plus bas que Sodome, modèle biblique de la perversion. Ce qui la conduira à être jugée plus sévèrement encore que cette dernière cité, qui elle, n’avait pas bénéficié des miracles accomplis dans les villes de Judée et Galilée. « Et toi Capharnaüm… jusqu’au séjour des morts tu descendras » Jésus fait référence au sort réservé au roi impie de Babylone « Mais te voici descendu au séjour des morts, au plus profond de la fosse » (Is 14,13-15).

Jésus parle comme un prophète de l’ancien testament, il n’exprime pas de hargne personnelle envers ces villes, il ne les condamne pas, mais il pleure sur elles et sur leur aveuglement. A la manière des grands prophètes d’Israël, Jésus utilise des paroles violentes contre l’incrédulité de ceux qu’il croyait proches de Lui, ceux qu’il pensait en capacité de comprendre et d’accueillir la Bonne Nouvelle de l’annonce du Royaume… à l’inverse de la prise de conscience de ceux qui au départ étaient complètement étrangers aux promesses.

Tous les miracles de Jésus n’ont-ils pas pour but de nous rétablir dans notre liberté d’enfant de Dieu? Il opère en nous aussi des miracles : « il nous guérit de la paralysie de nos peurs ; il nous sauve de l’aveuglement de nos passions ; il ouvre nos oreilles à la miséricorde afin que nos lèvres puissent énoncer une parole de pardon ; il nous ressuscite de la mort spirituelle et nous fait vivre de son Esprit. Mais cette action libératrice ne s’impose pas de force : à nous de manifester notre désir de l’accueillir par une attitude de conversion sincère. Se convertir c’est se tourner résolument et radicalement vers Jésus : « Si vous ne tenez pas à moi, vous ne pouvez pas tenir » (Is 7,1-9)

Quelle est mon attitude face à l’action de Dieu dans ma vie ? Est que je me laisse toucher par sa Parole ? Quels fruits produisent son action et sa parole dans ma vie ?

Au terme de cette méditation Seigneur, je me présente devant toi avec mes faiblesses, mes limites. En ce jour où nous honorons Sainte Thérèse je fais mienne l’oraison du jour : « Dieu qui ouvres ton Royaume aux petits et aux humbles, donne nous de marcher en confiance sur les pas de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, pour obtenir ainsi la révélation de ta gloire »

« Ne retiens pas contre nous le péché de nos ancêtres : que nous vienne ta tendresse. Aide nous notre Sauveur, efface nos fautes pour la cause de ton nom » Psaume 78(79)

Danielle Schuck

 

 

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