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Dimanche 1er août : le Pain de Vie

Commentaire de l’évangile du jour : « Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, celui qui croit en moi n’aura jamais soif » (Jn 6, 24-35)

« Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger »… Cette phrase attribuée à Socrate et reprise par Molière dans l’Avare ne constitue-t-elle pas une belle introduction au commentaire de l’évangile du jour ? Oui, indubitablement nous devons manger pour vivre. Les premiers versets nous rappellent cette réalité qui est évoquée tant dans l’ancien testament au travers de la manne offerte dans le désert au peuple en exode, que dans le nouveau testament par la multiplication des pains opérée par Jésus au début du chapitre 6 de l’évangile de Jean.

Souvenons du contexte : À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul. (Jean 6 ; 14-15). Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque, et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples, qui étaient partis sans lui…ils se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus. L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? » (Jean 6 ; 22,24-25)

Je me place au cœur de cette foule qui cherche Jésus. Quelle est ma quête aujourd’hui ? De quoi ai-je besoin ? De quelle nourriture ? Je l’exprime au Seigneur. Mais Jésus n’est pas dupe. Il sait que la foule le cherche pour assurer sa subsistance en lui fournissant le pain qui rassasiera, si possible, chaque jour. Quoi de plus normal ? Jésus en fin pédagogue s’appuie sur ce besoin humain, bien légitime pour faire une déclaration étonnante : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim »… il ajoute « celui qui croit en moi n’aura jamais soif » en écho au verset 14 du chapitre 4 de l’évangile de Jean « Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle » Et moi ,comment ai-je été rassasiée et vivifiée de Sa présence dans mes temps d’oraison, dans mes activités ordinaires, au cœur de cette période estivale?

Jésus va plus loin encore ! Pour que cela advienne, il faudra travailler : « Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. »

« Ils lui dirent alors : Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Bonne question ! Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Je formule cette question pour moi-même : « Que veux-tu que je fasse Seigneur aujourd’hui pour témoigner de ton amour ? Je laisse résonner en moi cette parole de l’Apocalypse : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. » Tu connais Seigneur mon goût pour la convivialité, donne-moi la grâce de t’ouvrir chaque jour la porte de mon cœur pour partager un moment avec toi comme avec un ami cher !

Rares sont les passages de l’évangile où Jésus affirme son identité. Dans ce passage il choisit un mot simple pour se désigner, accessible à chacun : Le mot Pain, source simple de nourriture pour tout homme, source de partage et de convivialité avec d’autres. La première lecture et le psaume nous rappellent que le Seigneur donne le pain du ciel ! Ouvrons-nous à ce don en restant connectés au monde avec une attention sans cesse renouvelée à celui qui a faim du pain quotidien et du Pain de Vie. C’est promis Seigneur dès mon retour de vacances je reprendrai ma custode pour aller porter ton Pain de Vie aux malades et personnes âgées de mon entourage qui en sont encore privés dans le contexte sanitaire actuel.

Seigneur je te rends grâce : pour ta Parole dont j’ai savouré toute la saveur au cours de ces mois de confinement et dont je continue à me nourrir le plus souvent possible, pour le Pain de Vie que tu m’offres de partager avec des frères et sœurs dans la foi, lorsque je réponds à ton invitation de m’approcher de la Table Eucharistique… dont l’éloignement contraint par le contexte pandémique m’a permis de creuser le désir, pour le pain de ce jour qui régénère mes forces physiques, qui se partage largement y compris avec ceux qui en manquent …un petit bout de pain qui deviendra signe de Ta présence y compris chez ceux qui sont éloignés de Toi !

« Toi l’hôtesse qui sans façon m’as donné quatre bouts de pain quand dans ma vie il faisait faim. Toi qui m’ouvris ta huche quand les croquantes et les croquants, tous les gens bien intentionnés s’amusaient à me voir jeûner. Toi l’hôtesse quand tu mourras quand le croqu’mort t’emportera qu’il te conduise à travers ciel au père éternel » (Georges Brassens)

Danielle Schuck

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