Lundi 1er Mars

Commentaire de l’évangile du jour : « Pardonnez, et vous serez pardonnés » (Lc 6, 36-38)

Jésus est entouré des Douze, d’un grand nombre de ses disciples et d’une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. (Lc 6, 17). Il leur fait découvrir comment Dieu est Père : Celui qui donne et qui Se donne sans réserve, sans condition, à tous sans distinction, y compris « aux  ingrats et aux méchants » (Lc 6, 35) .Dieu  est exemple de bonté, de générosité, de miséricorde… .envers tous… moi y compris. Je me sens invitée à me tenir  moi aussi tout près de Jésus pour l’entendre me dire « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux »…

Jésus nous invite à être miséricordieux ! Oui mais comment ? Sans doute en élargissant notre cœur et notre regard pour nous laisser toucher par les fragilités, les pauvretés, les souffrances de ce monde…Comme Dieu qui, avec un cœur de Père, a vu la misère de son peuple en Egypte et a dit à Moise en Exode 3 verset 7-8 « J’ai vu ! J’ai vu la misère de mon peuple… J’ai prêté l’oreille à la clameur que lui arrachent ses surveillants. Certes, je connais ses angoisses« … Comme Jésus qui, avec un cœur de chair, devant la foule affamée et fatiguée a dit « Je suis saisi de compassion pour cette foule » ! (Matthieu 15,32).

« Ne jugez pas, ne condamnez pas, pardonnez… » Cette suite d’impératifs ouvre le chemin de la tolérance, du respect de la différence, du pardon : celui que je dois donner pour pouvoir à mon tour le recevoir. J’ose regarder en moi-même : qui est-ce que je juge ou condamne un peu trop vite ? À quel pardon suis-je invité(e) ? Ne suis-je pas parfois comme le pharisien qui réduit la femme adultère à ses erreurs passées ? Ne suis-je pas invitée comme Jésus à espérer pour elle des lendemains différents, meilleurs ? Par ailleurs, Jésus n’a-t-il pas appelé Matthieu le publicain à collaborer avec lui, ou Zachée, cet autre publicain, à changer de vie ?

Jésus parle de « mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante » : je peux présenter au Seigneur « le pan de mon manteau » et lui demander d’y verser cette mesure sans mesure de pardon et d’amour. J’accueille ce don, sans cesse renouvelé, qu’il me fait  et je rends grâce.

Pour terminer cette méditation je demande au Seigneur de m’apprendre à devenir toujours plus comme lui, miséricordieuse, généreuse en pardon et en amour, à convertir mon regard sur mon prochain pour y voir son fils, sa fille bienaimé(e) et ce quelque soient ses actes, à lui tendre la main.

« Seigneur Jésus,
Apprends-moi à regarder mes frères et sœurs comme toi tu les regardes.
Apprends moi à les aimer comme toi tu les aimes.
La mesure tassée et débordante avec laquelle le Père verse l’amour dans notre cœur, fais que je l’utilise à mon  tour avec les autres.
Si la mesure de l’amour c’est d’aimer sans mesure alors Seigneur Jésus, donne moi d’aimer avec cette mesure là ! »
Amen

Danielle SCHUCK