Vendredi 19 février
Méditation de la première lecture du jour : « Ce n’est pas en jeunant comme vous le faites aujourd’hui que vous ferez entendre là-haut votre voix » Isaïe 58,4
La question du jeune est plus que présente dans les textes que la liturgie nous donne à entendre en ce premier vendredi de carême ! Normal allez-vous me dire. Nous venons tout juste d’entrer dans cette « quarantaine » pour préparer nos cœurs à la grande jubilation du matin de Pâques et nous savons bien, comme nous l’avons entendu et expérimenté au mercredi des cendres, qu’il n’y a pas de bon carême sans le jeûne. C’est même l’un des principaux ingrédients de la recette !
Mais encore faut-il s’entendre sur ce que nous appelons jeûne ? Pour le dire autrement, est-ce simplement se privé d’un carré de chocolat pour mieux manger une plaque entière le jour de Pâques ? Non bien évidement ! Et vous l’aurez compris. Le jeune qui plait à Dieu c’est un cœur qui se tourne vers Dieu. C’est un état d’esprit qui doit nous conduire à plus de sobriété. C’est faire l’expérience d’une certaine pauvreté qui nous conduira à nous libérer de tout ce qui nous encombre. Et Dieu sait s’il n’y a pas que le foie qui est bien souvent encombré !
Le jeûne véritable passe désormais par la définition nouvelle que lui donne Jésus. C’est essentiellement et avant tout de ne pas ménager ses efforts pour aller à la recherche de l’Époux. Se laisser séduire une nouvelle fois… se laisser fiancer à Lui dans son amour. C’est mettre les ‘bouchées doubles’ pour atteindre le Christ et en faire un compagnon de marche pour notre route. C’est tout simplement « vivre avec LUI » tout au long de mes jours et à travers toutes mes occupations, pour faire de ma vie ce « cœur à cœur »…
Et si le jeûne c’était finalement le temps passé à ses côtés ? Demandons alors quel est le temps d’intimité avec Dieu que j’ai décidé de passer chaque jour de ce carême ? Voilà une question qui peut tout changer !
Père Jean-Marc ALTENDORFF+