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Mardi 29 décembre

Evangile du jour : « Lumière qui se révèle aux nations » (Lc 2,22-35)

Ce passage d’évangile est une invitation à contempler Jésus dans l’accomplissement que c’est bien lui, qui vient réaliser les Saintes Ecritures et les promesses de Dieu. Cette contemplation est comme un déploiement de ce que nous fêtons dans ce temps de Noël qui s’achèvera avec la fête du baptême du Seigneur. A savoir, le mystère de l’incarnation et de la résurrection, comme deux réalités d’un même mystère, celui d’un Dieu qui veut pour chacun la vie. Et qui dit « vie » dit en fait « salut », c’est-à-dire libération de ce qui entrave toute vie et promesse de vie éternelle.

Mais qu’est-ce que la vie éternelle, demanderont un jour ses disciples à Jésus ? Réponse de Jésus, dans l’évangile de Jean : « La vie éternelle ? C’est de connaître Dieu le Père et Celui qu’il a envoyé ». Les connaître… au sens de les connaître pleinement…

Jésus, nous le savons, est cet envoyé du Père… Jésus, nous le savons, est Celui par qui s’accomplissent les promesses de salut et de vie éternelle… Jésus, nous le savons, est Celui qui vient révéler pleinement qui est Dieu, qui est ce Dieu Père, ce Dieu qui nous aime comme un Père très aimant, ce Dieu qui veut sauver tous les hommes et n’en perdre aucun (tous les hommes et toutes les femmes, évidemment), ce Dieu qui ne cesse de vouloir se faire connaître… Jusqu’à s’incarner, venir nous rejoindre, se faire l’un de nous. Pour de vrai. Et donc jusqu’à mourir aussi, c’est-à-dire être vraiment l’un de nous jusque dans cette question existentielle et dramatique de toute vie qu’est celle de la question du mal, de la souffrance et de la mort. Et là, au cœur de cette traversée de toute vie, le mystère de la résurrection, cette promesse de vie, cette espérance que quoi qu’il arrive, avec Jésus et avec Dieu, la vie et le don de soi par amour seront quoi qu’il arrive plus forts que tout mal et que toute mort. A vue humaine, c’est impensable, impossible même ; mais rappelons-nous la Parole de l’archange à Marie : « rien, n’est impossible à Dieu ! » Mais, il est juste et bon de rappeler que croire ce n’est pas tout comprendre et accepter ce qui serait seulement humainement réalisable ; non, croire c’est d’abord et avant tout faire confiance. S’en remettre à Dieu, et Lui faire la même réponse que Marie à l’ange : « Qu’il me soit fait selon ta Parole ! » Et la preuve, si j’ose dire, que rien n’est impossible à Dieu, c’est la résurrection de Jésus. Ou plutôt l’expérience de résurrection de Jésus de ceux qui furent ses proches et leur témoignage de cette résurrection comme force de vie, d’espérance et de confiance, et cela tout au long des siècles, de génération en génération, jusqu’à nous, aujourd’hui… Syméon attendait la réalisation des promesses de Dieu, il attendait le salut. Et quand il voit Jésus, il reconnait en Lui, le salut promis par Dieu. C’est une invitation pour nous à rendre grâce de sa venue dans notre monde, et de sa venue pour nous, de sa venue aujourd’hui encore, notamment par sa Parole et par le sacrement de sa présence dans le Pain et le Vin consacrés. Sa venue aussi par ces frères et sœurs en humanité qui croisent notre chemin, ceux qui nous éveillent à l’espérance ou qui nous relèvent de ce qui nous clouerait au sol ou encore qui nous réveillent de nos endormissements pour une vie plus fidèle à l’Evangile.

Serge+, en frère diacre.

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