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Lundi 28 décembre

Evangile du jour : La fuite en Egypte et le massacre des saints innocentes (Mt 2, 13-18)

Jalousie ! Peur de perdre sa place. Les mots sont dits. Hérode passe à côté de la naissance du Sauveur de l’humanité, du messie que son peuple attendait parce qu’il a peur de ne pas être au niveau. Et il règle le problème par la violence, par la mort donnée. Un « bon petit dictateur » comme le vingtième siècle (et les siècles précédents) nous en ont montrés. On est loin de ce que vit Jésus, qui, comme le rappelle St Paul dans l’hymne aux Philippiens, « ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix ». (Phil 2, 6-8)

La grâce face au péché… La grâce qui permet d’entrer au service des autres, par la petite porte, face à l’orgueil des puissants. « Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles » disait Marie (Lc 1,52) Voilà le chemin prévu et choisi par Dieu : celui de l’humilité, celui de la dépendance, alors qu’Hérode se complait dans une posture de sauvegarde personnelle. La confiance face à la défense ! Et l’évangile nous dit que cela arrive parce qu’Hérode entre dans une « violente fureur ». La colère destructrice a encore parlé. Comme elle parle aujourd’hui, si souvent, économiquement, ou politiquement, ou dans des conflits armés,… Quand on se sert à la place de servir, voila ce qui arrive.

Et il reste Joseph, qui, averti en songe (encore), fuit en Egypte avec Marie et Jésus. Une manière pour eux de vivre ce chemin qui amena le peuple hébreu en captivité. Une manière aussi de nous ouvrir les yeux sur tous ces migrants d’aujourd’hui. Bien souvent, nous pouvons facilement juger, nous dire qu’il exagère quand ils viennent d’un pays où il n’y a pas de problème particulier (au sens de la sécurité). Mais au fond, qu’en savons-nous , Qu’est ce qui nous permet de décider ? Certes, il ne faut pas qu’il y ait un angélisme béat face aux migrations, mais peut-être un peu de compréhension pour des situations personnelles qu’on n’imagine pas… Comme pour Marie et Joseph, avec leur enfant… L’accueil auquel nous sommes invités eest inconditionnel : il fonctionne pour cette famille en route pour l’Egypte comme pour Jésus…

Stéphane Jourdain

 

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