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50 ans de sacerdoce du P. Joseph

Nous avions prévu, en ce 24 mai, de fêter ensemble, en communauté de paroisses, les 50 ans de sacerdoce du p. Joseph Kozlowski. La pandémie du Covid-19 est passée par là et a contrait le p Joseph à annuler cette fête (ou plus précisément à la reporter à l’automne prochain).

Néanmoins, la communauté de paroisse, qui avait commencé à apprendre un chant en polonais pour cette fête, a voulu le féliciter et lui dire son amitié. Voilà pourquoi quelques choristes (pour respecter les normes de rassemblement), ont enregistré ce chant (en version française, la version polonaise sera pour plus tard…)

Bon jubilé sacerdotal p. Joseph !

Et nous vous partageons des textes bibliques et une homélie que le p. Joseph avait choisi pour ce dimanche :

Genèse 12, 1-5

Le Seigneur dit à Abram : « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, et va vers le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai grand ton nom, et tu deviendras une bénédiction.

Je bénirai ceux qui te béniront ; celui qui te maudira, je le réprouverai. En toi seront bénies toutes les familles de la terre. »
Abram s’en alla, comme le Seigneur le lui avait dit, et Loth s’en alla avec lui. Abram avait soixante-quinze ans lorsqu’il sortit de Harane.

Il prit sa femme Saraï, son neveu Loth, tous les biens qu’ils avaient acquis, et les personnes dont ils s’étaient entourés à Harane ; ils se mirent en route pour Canaan et ils arrivèrent dans ce pays.

Marc (16, 15-18) : « Allez dans le monde entier, proclamez la Bonne Nouvelle »

Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres: « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé; celui qui refusera de croire sera condamné.
«Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants: en mon nom, ils chasseront les esprits mauvais; ils parleront un langage nouveau; ils prendront des serpents dans leurs mains, et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. »

Homélie : « Allez dans le monde entier et proclamez l’Evangile. »

Ce verbe « aller » nous invite à quitter et à sortir de « chez nous » et de nous-mêmes. On le retrouve tout au long de la Bible. Dieu le dit à Abraham : « Quitte non pays et ta parenté et va vers le pays que je te montrerai. » (Gn 12, 1) ; il le répète trois fois à Moïse qui résiste : « Va ! Je t’envoie chez Pharaon » (Ex 3, 10) ; il le dit aussi aux prophètes : « Tu iras vers tous ceux à qui je t’enverrai. » (Jr 1, 7) Aujourd’hui dans cet Évangile il le dit à nous tous. Il nous demande d’ouvrir notre cœur au monde entier, comme sainte Thérèse de Lisieux qui portait le monde dans sa prière depuis son couvent. « Allez ! », « Va ! » : où veux-tu que je sorte aujourd’hui, Seigneur ? Vers qui ? L’amour de Dieu qui entre dans notre cœur est centrifuge, il nous envoie vers le monde entier, vers l’extérieur, vers notre périphérie. Il élargit les frontières de notre cœur.

Jésus parle à ses apôtres avant de monter au ciel. Il les a rencontrés, appelés, réunis, il leur a révélé l’amour de son cœur et maintenant il les envoie pour collaborer à l’évangélisation. Les générations futures sauront que Dieu les aime grâce à leur témoignage. Chaque génération reçoit de Dieu la mission de transmettre son amour à la suivante. Dieu aurait pu sauver les hommes individuellement, simplement en parlant au cœur de chacun sans passer par le témoignage d’autres hommes. Mais la nature même de l’homme créée par Dieu est sociale, il a voulu que nous ayons besoin des autres pour vivre et être heureux. La transmission et la relation font partie de notre être : transmission de la vie, de l’éducation, du langage, importance de la famille et de l’amitié… Dieu nous crée comme une personne unique et il nous aime chacun personnellement, mais il nous appelle à la communion. C’est pour cela qu’il se révèle à nous et nous sauve non pas comme des îlots mais comme une communauté, un peuple, liés les uns aux autres comme les maillons d’une chaîne. Chacun de nous est donc appelé par Dieu à collaborer à l’œuvre qu’il réalise dans le cœur de nos frères, il fait de nous des intermédiaires de son salut, comme Ananie à qui il envoie saint Paul après l’avoir rencontré sur le chemin de Damas.

La sensibilité contemporaine préférerait peut-être quelque chose comme « celui qui suivra son cœur sera sauvé » ou « celui qui suivra sa conscience sera sauvé » mais Jésus dit : « Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé. » L’homme ne se suffit pas à lui-même pour s’accomplir, son cœur désire la plénitude, un bonheur éternel qu’il ne peut pas se donner à lui-même. Dieu a mis dans le cœur de l’homme un désir immense de lui, face auquel la nature humaine est démunie. Pour annoncer le Christ nous devons d’abord dévoiler et expliciter ce désir présent dans le cœur de nos contemporains. Cette soif de Dieu est souvent anesthésiée par mille compensations mais lorsqu’elle est mise en évidence l’Évangile n’apparaît plus comme « démodé », il pénètre au contraire au plus profond de la réalité humaine.

Seigneur, aujourd’hui je te rends grâce pour les 50 ans de mon sacerdoce que je célèbre en ce temps de confinement, en privé, sans être entouré par cette Communauté que j’ai la joie de servir.

Bénis-moi, pour que je sache t’annoncer par mes paroles, mes actes, mon témoignage. Que l’amour que tu as mis dans mon cœur rayonne autour de moi. Et puisque tu connais ma faiblesse et mon désir de te suivre, suscite autour de moi des témoins qui me permettront d’avancer vers toi.

Père Joseph

 

 

 

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