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Méditation du jour : vendredi 24 avril

Evangile du jour : la multiplication des pains

« Je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance » (Jean 10, 10)

Le récit de ce partage du pain en Jean 6, ne serait-il une illustration de ce don en abondance ?

La scène relatée par l’évangéliste rassemble de nombreuses personnes…. en ce temps où la distanciation sociale est de rigueur, ne craignons pas de nous approcher des différents personnages et contemplons ;

*La foule… une foule affamée, qui suit Jésus au gré des signes qu’il accomplit, qui va à lui …jusque sur la montagne, qui voit en lui le Prophète attendu, qui l’acclamera lors de son entrée triomphale à Jérusalem, le fera roi …. Mais qui validera plus tard la sentence de mort de Pilate !

*Les disciples dont Philippe et André. Bien que remplis de compassion et animés du souci de bien faire, ils sont désarçonnés… Ils ont besoin que Jésus les « manage » en leur indiquant comment gérer cette foule. …Philippe évoque le budget indisponible pour acheter ne serait ce qu’un peu de pain pour cette foule nombreuse. André a bien repéré ce jeune garçon avec ses 5 pains et ses 2 poissons, tout en pointant « le presque rien » insuffisant pour satisfaire la faim de 5000 personnes.

Peut être pouvons nous nous identifier à l’un ou l’autre d’entre eux …Poursuivons notre contemplation des autres personnages :

*Jésus, qui a le souci de nourrir cette foule. Il reste patient avec ses disciples tout en les mettant à l’épreuve. Il est actif aux côtés de ses disciples qui ne semblent pas avoir compris de quoi Jésus est capable. Une mise à l’épreuve réciproque semble se vivre !

*Le petit garçon avec 5 pains et 2 poissons…c’est tout ce qu’il possède et pourtant il donne tout ! Et tous avec lui reçoivent « autant qu’ils en voulaient ». Le « peu » d’un seul, offert en don, devient abondance pour tous !

En ce temps printanier où il nous est impossible de fréquenter les espaces verts, de sortir en forêt et ailleurs dans la nature, contemplons les lieux :

*La montagne, lieu idéal pour s’élever, pour s’oxygéner, pour prendre de la distance, pour s’isoler, pour contempler, pour trouver du calme, pour prier… Evadons nous quelques instants de la réalité difficile que nous vivons !

*L’herbe abondante constituant un tapis accueillant sur lequel Jésus « fait asseoir les gens »… Entendons en écho le verset 2 « Sur des prés d’herbe fraiche, il me fait reposer… » du Psaume 22. Sentons face à l’aridité du « désert», la fraîcheur de l’herbe verte et tendre…goûtons nous aussi cet instant !

Le pain distribué par Jésus est signe du Pain du Ciel.

« Au désert vos pères ont mangé la manne et ils sont morts mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. » (Jean 6 ; 49-51)

« Jésus, après avoir rendu grâce » ne distribue pas le pain à la foule. Il n’y a plus de foule mais des « convives ». Le geste de Jésus instaure à la fois communication et communion. Avec le pain donné vient la parole. Parole et pain circulent ensemble indissociablement. La nourriture est offerte en abondance (…) C’est la manière d’être de Dieu, source de communion et d’unité. Ici la foule est figure d’humanité rassemblée en Dieu par Jésus.

Quand ils eurent mangé à leur faim Jésus dit à ses disciples de rassembler les morceaux pour que rien ne se perde… en écho avec le verset 3 en 2 Romains 4 « ainsi parle le Seigneur, on mangera et il y aura des restes » (extraits du livre « Dire Saint Jean »)

Gardons ces phrases dans notre cœur…

En ces temps où nous ne pouvons nous approcher de la table eucharistique, nous privant de la communion sacramentelle, faisons mémoire du Pain du Ciel donné pour que nul ne meure, du pain de la terre offert pour que tous sur terre vivent dignement. Vivons pleinement la communion de désir ou communion spirituelle à laquelle le pape François nous invite en faisant nôtre la prière du cardinal espagnol Rafael Merry del Val (1865-1930) :

 

« À tes pieds, ô mon Jésus, je me prosterne
et je t’offre le repentir de mon cœur contrit qui s’abîme dans son néant
en ta sainte présence.
Je t’adore dans le sacrement de ton amour, l’Eucharistie.
Je désire te recevoir dans la pauvre demeure que t’offre mon cœur ;
dans l’attente du bonheur de la communion sacramentelle,
je veux te posséder en esprit.
Viens à moi, ô mon Jésus, pour que je vienne à toi.
Puisse ton amour enflammer tout mon être pour la vie et pour la mort.
Je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime. Ainsi soit-il. »

Nourrissons-nous copieusement de Sa Parole pour poursuivre la route avec Lui !

Et laissons résonner sans fin les versets du psaume 26 « J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur. »

Danielle SCHUCK

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