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Bonne Route Jean-François

Dimanche 8 septembre, la communauté de paroisse s’est réunie à l’église Ste Jeanne d’Arc pour entourer l’abbé Jean-François Mertz, nommé curé de la paroisse Notre Dame de Metz et directeur des études au grand Séminaire de Lorraine.

Devant une assemblée fournie, l’abbé Mertz a célébré cette messe d’au-revoir dans une ambiance de recueillement et d’action de grâce pour tout ce qu’il a vécu au sein de nos paroisses.

A l’issue de la célébration, au nom de toute la communauté de paroisses, Jacques Leroy, président du Conseil de Fabrique de Ste Jeanne d’Arc, lui a adressé ces mots :

Cher Jean-François, puisque ta messe de départ a été célébrée ici à Ste Jeanne d’Arc, notre bon et efficace Curé Stéphane, m’a proposé de te remettre le présent que t’ont destiné les membres et amis de notre communauté de Paroisses. J’ai bien sur accepté immédiatement. C’est pour moi évidemment un réel honneur mais surtout une grande joie. Je ne ferai pas l’hagiographie de ta formation à ROME, sauf pour dire que tu es passé par l’Institutum Patristicum Augustianum… établissement très intellectuel, spécialisé dans l’exégèse des auteurs chrétiens de l’Antiquité, pères de l’Eglise et en particulier de St Augustin. Rien qu’à prononcer le nom de cet institut, à consonance latine, invite à imaginer le niveau des études et réflexions qui y sont menées !

Je ne ferai pas non plus la biographie de ta jeune carrière de prêtre, tu es bien trop modeste pour cela. Alors que dire maintenant cher Jean-François ? Peut-être juste quelques petites anecdotes dont j’ai été témoin ou acteur pour affirmer à quel point tu t’es vraiment intégré et engagé pleinement dans ton ministère. Tu es arrivé à Montigny en 2011. Bernard Schwarz était notre Curé et initiait chaque année une sortie appelée St Privat hors les murs. Lors d’une de ces sorties, je crois me souvenir qu’à un moment où tout le monde se détendait, après le repas pris en commun, tu t’es éloigné discrètement en t’isolant un peu, tu as ouvert ton bréviaire et tu l’as lu avec une concentration et une implication qui en disait long sur la force de ta foi et la puissance de l’Esprit Saint qui éclairait ta lecture… J’ai alors eu le sentiment que ces moments de recueillement étaient pour toi une source d’inspiration de tes homélies si éclairantes, si limpides et donc si utilement pénétrantes. Puis tu es revenu parmi nous pour échanger et réfléchir sur notre foi en prenant soin de te replacer à notre modeste niveau de pensée.

En début d’année, lors d’un deuil qui m’a cruellement touché, je t’ai sollicité afin que tu concélèbres la messe. Avec toute la délicatesse possible, tu m’avais précisé que cela allait être très difficile compte tenu des tes lourds engagements à la Propédeutique de Nancy. Eh bien, tu étais là, le jour J, bien présent avec ton regard si apaisant et bienveillant empli de compassion. Ta préparation appliquée des baptêmes, la joie entraînante avec laquelle tu les célébrais en t’intéressant à chaque famille quel que soit son statut social, son engagement et surtout en portant ta douce attention à chaque enfant baptisé resteront pour moi une vraie source de transmission pleinement et magnifiquement chrétienne. Enfin, moins solennel, lors d’un verre de l’amitié ici même, mon épouse s’est entendu dire par l’amie qui l’accompagnait en te désignant : « Il est beau ! » Elle ne parlait pas de ton col romain, de ta stature, de ta prestance, de tes yeux ou de ton sourire… Elle a dit cela sans malice, sans arrières pensées, sans t’associer au héros du best-seller australien « Les oiseaux se cachent pour mourir ». Non, simplement parce qu’à cette occasion comme à d’autres, ta foi et ton charisme toujours inspirés par l’Esprit Saint, irradiaient les conversations amicales auxquelles tu participais.

Malgré tes engagements multiples, dictés par ton Ministère, tu as donc été à l’écoute et plus encore au service de tes ouailles de St Privat… Tu ne seras pas remplacé… c’est peut-être un avantage, pas de comparaison possible. Mais peut-être aussi parce que tu es irremplaçable. Ton au revoir dans le dernier « Vivante Parole » se termine ainsi : Je souhaite à tout prêtre d’être un jour envoyé dans une communauté comme la vôtre… Permets-moi à mon tour, au nom de toute notre assemblée ici réunie, de te paraphraser en te disant : « Je souhaite à toute Paroisse d’être guidée par un Curé comme toi ». Heureux paroissiens de Notre Dame à Metz !

Mais pas de pleurnicheries, pas de mélancolie, pas de nostalgie, tu seras toujours avec nous puisque le Seigneur est avec toi. Très sincèrement, du fond du cœur, merci Jean-François.

 

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