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Les deux avènements du Christ

« Car il est déjà venu, en assumant l’humble condition de notre chair,
pour accomplir l’éternel dessein de ton amour et nous ouvrir à jamais
le chemin du salut ; il viendra de nouveau, revêtu de sa gloire,
afin que nous possédions dans la pleine lumière les biens que tu nous as promis
et que nous attendons en veillant dans la foi. »                                

Première préface de l’Avent – Missel romain

Ce dimanche en entrant dans une nouvelle année liturgique, nous entamons le temps de l’Avent. Avent vient du latin adventus adjectif verbal du verbe advenire : arriver. L’avent est ainsi le temps pour mieux saisir l’arrivée, la venue ou encore l’avènement de Jésus Christ.

Naturellement, nous repérons facilement qu’il s’agit là de nous préparer à célébrer la naissance de Jésus, la venue du Fils de Dieu en notre chair à Noël. Mais la liturgie nous invite à envisager un autre avènement celui de la venue en gloire du Christ. C’est ainsi que durant les trois premières semaines de l’Avent, la préface que nous entendrons à chaque messe nous présentera de manière succincte et ramassé ce double avènement du Christ : il est déjà venu et il viendra de nouveau. Cette première venue s’est faite dans notre humble condition mortelle, alors que la nouvelle venue, il la fera revêtu de gloire.

Si Jésus est venu parmi nous, c’est bien pour accomplir l’éternel dessein d’amour du Père et ainsi nous ouvrir définitivement à chacun d’entre nous ce chemin de salut. Mais cette ouverture qui est irrévocable a besoin d’être menée à son terme par la venue glorieuse qui nous permettra de posséder dans la plein lumière les biens que Dieu nous as promis.

Nous sommes donc, tout au long de notre vie, et durant tout le temps de l’histoire de l’Église comme en tension entre ce « déjà là » apporté par la venue en notre chair du Christ et le « pas encore » de l’accomplissement plénier des biens promis, et cette tension féconde se réalise par notre attente « en veillant dans la foi ».

Fixer notre regard sur ces avènements du Christ, en veillant dans la foi, « ici et maintenant », est certainement un chemin très opportun devant le trouble légitime qui peut nous assaillir devant ce séisme qui ébranle l’Église et dons les secousses semblent ne pas s’arrêter. Si une solution peut et doit surgir, elle s’ancrera en Christ et viendra du Christ… que nous contemplerons, que nous prierons en veillant dans la foi.

 

Abbé Pierre Guerigen

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