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Quelques réflexions à propos du pèlerinage.

Quel sens peut revêtir le pèlerinage en 2022 ?

En essayant de réfléchir à cette question, nous sommes tombés sur une réflexion du professeur Adalbert Rebic datant de 1999,
qui commente le document du 25 avril 1998 du Conseil pontifical sur « Le pèlerinage du grand jubilé de l’An 2000 ».
Nous proposons simplement de reprendre certains passages qui devraient venir nourrir notre réflexion :

– Tout au long de l’histoire, les chrétiens se mettaient en route pour célébrer leur foi dans les endroits qui gardent le souvenir du Seigneur,
ou ceux qui représentent les instants importants de l’histoire de l’Église (…)
Leur pèlerinage représente une démarche de conversion, une expression de leur désir de l’intimité de Dieu, une prière confiante concernant leurs besoins matériels.
Par de multiples aspects, le pèlerinage a toujours été pour l’Église un merveilleux don de Dieu.

– Le pèlerinage est une occasion et une motivation offerte au fidèle en vue de la croissance spirituelle, de l’approfondissement de sa vie de foi,
de l’orientation de son cheminement vers Dieu.

– Le pèlerinage n’est pas un phénomène propre aux chrétiens, mais connu de toutes les religions.
Le pèlerinage symbolise l’expérience de l’homme-voyageur (homo viator) qui, à peine sorti du sein maternel, commence le voyage de sa vie dans le temps et dans l’espace.

– Le pèlerinage se différencie du tourisme, considéré comme une échappée de la vie quotidienne vers quelque chose d’inhabituel,
de peu ordinaire, d’amusant, alors que le pèlerinage est un voyage riche en symbolique vers un but précis.
Le pèlerin est en route vers le sanctuaire considéré comme la « maison du Seigneur ».
La symbolique est donc l’élément spécifique qui distingue le pèlerinage du tourisme.

– Le pèlerinage est un acte symbolique : un voyage symbolique vers Dieu.
« Dieu, c’est toi mon Dieu, je te cherche, mon âme a soif de toi, après toi languit ma chair, terre sèche, altérée, sans eau.
Oui, au sanctuaire je t’ai contemplé, voyant ta puissance et ta gloire » (Ps 63,2-3).
Pour les croyants, la vie est un voyage, un pèlerinage. Ils mènent une vie fermement ancrée dans la réalité, à savoir dans l’histoire,
qui est en même temps un voyage, un pèlerinage vers le Salut. »

– L’humanité est en route, y compris actuellement : l’homme a conscience d’être homo viator en quête de la vérité, de la justice,
de la paix et de l’amour. Il voyage vers l’absolu et l’infini, vers Dieu.
Les mouvements de l’humanité contiennent « le germe du désir fondamental de l’horizon transcendantal de la vérité, de la justice et de la paix.
Il témoigne de l’inquiétude qui se calme en Dieu infini, le havre dans lequel l’homme peut se remettre de toutes ses angoisses. »

– Le pèlerinage est également une rencontre avec Marie, étoile de l’évangélisation. (…)
Le chrétien se met en route avec Marie sur les chemins de la foi et de l’amour, sur les chemins du monde, pour gravir le calvaire
et demeurer auprès d’elle comme le disciple bien-aimé à qui le Christ a confié sa Mère, jusqu’au Cénacle,afin d’y recevoir
le don de l’Esprit-Saint de son Fils ressuscité.

Bonne réflexion, et peut-être au plaisir de vivre ensemble un prochain pèlerinage.

 

Anne-Marie et Gérard Kintzig.

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