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L’Attente de Saint Nicolas en 1945

Quel souvenir merveilleux que cette attente du passage de Saint Nicolas. Dans notre chambre, mes sœurs et frère préparions sa venue en ayant soin de laisser la fenêtre ouverte ; sur le lit on disposait quatre assiettes avec, dans chacune, un morceau de sucre pour la bourrique de Saint Nicolas ; on fermait la porte et on se retirait dans la cuisine en écoutant le moindre bruit

De temps en temps, maman ou papa allaient, tout doucement, voir s’il était passé. L’attente était longue. Au bout d’une heure nous allions dans la chambre.

Ça y est, il est passé ! Comme c’est beau. Le sucre emporté par St-Nicolas pour sa bourrique a été remplacé par des mandarines et un Saint-Nicolas en pain d’épices (à cette époque, à la campagne on ne connaissait pas les mandarines). Mes sœurs avaient de magnifiques livres, mon frère une voiture de pompiers et pour moi une superbe poupée avec des habits tricotés avec beaucoup d’amour par les mains habiles de maman.

Après avoir déballé nos présents, nos parents nous faisaient dire une prière, nous souhaitaient de passer une bonne nuit et faire de beaux rêves. Je partais dans ma chambre avec ma poupée en la serrant très fort sur moi, et c’est sûr que nous faisions de beaux rêves !

Cela se passait après la guerre, il n’y avait pas grand-chose dans les magasins mais on appréciait et on était heureux de ce qu’on avait.

A 83 ans, alors que je ne me souviens plus de ce que j’ai fait les jours derniers, ce souvenir de la Saint Nicolas reste gravé dans ma mémoire, comme si c’était hier.

Claudette

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