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Toussaint

En cette fête de tous les Saints, nous célébrons tous ceux et celles qui nous ont précédés, qui nous guident sur le chemin de l’imitation du Christ et intercèdent pour nous auprès du Père. Il y a ceux et celles que l’Église a officiellement reconnus en les béatifiant ou en les canonisant, mais aussi tous les inconnus qui ont œuvré humblement dans la vigne du Seigneur, sans avoir eu les honneurs du calendrier ni des autels et qui sont absents de nos litanies. En sollicitant leur intercession par nos prières, nous sommes en communion avec eux ; nous nous inscrivons par là-même dans une histoire, l’histoire du peuple de Dieu en marche vers le Salut.

Mais la communion des Saints n’est pas qu’affaire de commémoration. Elle rassemble tous les disciples du Christ, passés et présents ; elle lie à ceux d’hier tous ceux qui, aujourd’hui, sont prêts à faire des Béatitudes leur « carte d’identité » (pape François) et à en vivre au quotidien. Nous ne sommes pas nécessairement appelés à une sainteté héroïque, même si, aujourd’hui encore, beaucoup de nos frères, persécutés pour leur foi, vont jusqu’au don de leur vie. Mais lorsque nous ne nous résignons pas au malheur, à la misère et à la violence qui sévissent autour de nous, lorsque nous tentons de changer un peu les choses à notre niveau, nous sommes déjà sur la voie de la sanctification. « La sainteté consiste à faire extraordinairement bien les choses ordinaires de notre vie ordinaire » écrivait Madeleine Delbrêl (Nous autres, gens des rues, Paris, 1971).

La sainteté, en effet, « n’est pas la perfection, la sainteté est une vocation » (p. Luc Forestier). Alors, oui, portés par la foule de tous ceux qui nous précèdent dans le Royaume, nous sommes appelés à entrer modestement dans cette « classe moyenne » de la sainteté » (Gaudete et Exsultate, n°7), accessible à tous.

Marie Drut

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