18 décembre 2022 – 4e Dimanche de l’Avent

« Es-tu celui qui doit venir ? « 

Voici la réponse : Jésus est l’incarnation de Dieu lui-même. Mais ce Dieu-là n’est pas un roi comblé d’honneurs, ni un prêtre, ni un prophète. C’est avant tout un Dieu avec les hommes, un Dieu au service de l’homme. C’est la Bonne Nouvelle à laquelle nous renvoie l’annonce faite à Joseph. Il n’y a pas d’erreur sur la personne. Jésus est bien celui qui doit venir, mais selon les voies de Dieu.

A l’écoute de cet évangile, ce qu’il faut comprendre, c’est que toute l’histoire des premiers siècles chrétiens est remplie par cet immense combat. C’est le combat qu’ont mené des générations de croyants pour affirmer avec force la réalité de Jésus pleinement homme et pleinement Dieu. Et ce fut difficile. Mais ils avaient cette conviction, profondément enracinée en eux, que Jésus, ce Jésus que les premiers témoins avaient connu, était bien Dieu-parmi-nous, l’Emmanuel.

Aujourd’hui encore, la difficulté demeure. Le combat est toujours actuel. Pour certains, Jésus c’est Dieu qui fait semblant d’être un homme. Pour d’autres, Jésus n’est qu’un homme, extraordinaire certes, mais seulement un homme. Or, à l’exemple du Christ, les chrétiens sont des hommes et des femmes qui doivent manifester deux choses. D’une part, leur humanité avec toutes les solidarités que cela implique, et notamment une réelle attention portée à notre prochain. Et, d’autre part, à ne pas renier ce qui fait notre différence. Etre des hommes et des femmes, certes, mais sans être comme tout le monde. C’est-à-dire en n’hésitant pas à dénoncer tout ce qui défigure la personne humaine, même si cela nous conduit à parfois refuser les propositions de nos sociétés dites modernes.

Pour cela, un chemin tout simple : essayer de reproduire dans nos vies ce que Jésus a manifesté en paroles et en actes. Nous appliquer tout simplement à vivre les béatitudes. Emmanuel, « Dieu avec nous », c’est aussi simple que cela. Aussi, n’ayons pas de crainte. Prenons-le chez nous !

Philippe BOISSÉ – Curé