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11 décembre 2022 – Dimanche de Gaudete – 3e Dimanche de l’Avent

En ce temps de Noël, à la suite de notre Seigneur Jésus-Christ, pouvons-nous, par notre regard, avoir le respect de la dignité de toute personne humaine.
« Es-tu celui qui doit venir ou doit-on en attendre un autre ? »
Ce dimanche est appelé « Gaudete » car il peut être considéré comme une anticipation de la joie de Noël. Nous sommes invités à nous réjouir car nous sommes à mi-chemin dans la période de l’Avent. Pour bien marquer cette différence, l’habit liturgique violet des prêtres et des diacres s’éclaircit en rose pour exprimer la joie de la venue prochaine du Christ.
A l’invitation explicite à la joie du prophète Isaïe : « Le désert et la terre de la soif, qu’ils se réjouissent ! Le pays aride, qu’il exulte et fleurisse comme la rose, qu’il se couvre de fleurs des champs, qu’il exulte et crie de joie ! » (35,1) s’oppose dans l’Évangile au doute de Jean-Baptiste : « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre? » (Mt 11,3).
Le prophète a devant des gens découragés : des mains faibles, des genoux tremblants, des cœurs perdus. C’est la même réalité qui, en tout temps, met la foi à l’épreuve. Mais l’homme de Dieu (Isaïe) regarde au-delà, car l’Esprit Saint fait sentir à son cœur la puissance de sa promesse. Il annonce le salut : « Voici votre Dieu, il vient vous sauver ». Tout se transforme : la consolation et la joie s’emparent des cœurs perdus, du boiteux, l’aveugle, le muet sont guéris. C’est ce qui s’accomplit avec Jésus : « Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres » (Mt 11,5).
Cette description nous montre que le salut enveloppe l’homme tout entier et le régénère par le Baptême. Ce sacrement suppose toujours un renoncement à nous-même et au péché qui est en nous. Jean-Baptiste et Jésus ont prêché la conversion. Il s’agit de convertir l’idée que nous avons de Dieu. « Évangile » se traduit par « Bonne Nouvelle ». C’est une annonce de joie pour tout le peuple.
Que la Vierge Marie nous aide à faire de la place dans notre cœur à Celui qui vient à notre rencontre pour nous donner sa joie. Pendant ce temps de l’Avent, purifions notre foi et notre cœur. Préparons-nous à accueillir Jésus dans sa petitesse et sa fragilité. Cet enfant a le visage des plus nécessiteux, des plus fragiles, des pauvres. Ne les oublions pas !
L’Église doit être la maison de la joie !

Brice GERMAIN

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