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16 octobre 2022 – 29e Dimanche du Temps Ordinaire

L’espérance chrétienne
La prière pour demander la guérison nous recentre avant tout sur la raison fondamentale des guérisons miraculeuses évoquées par les évangiles : nous montrer qui est le Christ. Il est celui qui nous apporte le Salut. La guérison n’a pas sa raison d’être en elle-même. La guérison n’a de sens qu’en lien avec le Salut éternel dont elle en est le signe. C’est pourquoi, aussi persévérante que soit notre prière, nous ne pourrons jamais évacuer Pâques et le Vendredi Saint. Nous ne pourrons jamais faire l’économie de notre union à la Passion du Christ dans la souffrance. Nous ne pourrons jamais faire l’économie de la croix.
En ce sens, « La foi chrétienne ne saurait être un luxe pour temps calme », comme l’écrit le frère Adrien CANDIARD dans son dernier livre intitulé Quelques mots avant l’apocalypse (Cerf). La foi, c’est la relation difficile, surprenante avec un Dieu qu’on ne voit pas, mais dont on accepte qu’Il puisse nous aimer. Dans un monde chamboulé, la foi n’est pas une forteresse qui protège des soucis de la vie et du monde mais le choix de les traverser avec confiance. Car, à tout bien prendre, n’oublions jamais que la vie de l’Église commence par un échec désespérant : la mise en croix du Christ, et la dispersion du petit groupe des disciples. Et c’est précisément parce que les espoirs humains sont anéantis que le christianisme va pouvoir commencer.
Avoir une espérance chrétienne, c’est précisément ne pas attendre le salut d’institutions humaines car c’est Dieu qui sauve et non l’Église. L’espérance chrétienne ne doit pas être confondue avec l’optimisme. Ce n’est pas une attitude qui consisterait à nier les difficultés, en répétant naïvement que « ça ira mieux demain ».
L’espérance chrétienne n’est pas une cousine de la naïveté. Mais l’espérance chrétienne s’inscrit prioritairement dans la conviction profonde que l’amour de Dieu sera toujours vainqueur.

Philippe BOISSÉ

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