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10 avril 2022 – Dimanche des Rameaux et de la Passion

 

En streaming : « Le supplice le plus cruel et le plus repoussant » (Cicéron)

 

Le 28 novembre dernier, nous débutions la lecture de l’Evangile de St Luc. Dès le premier chapitre, la divinité de Jésus était annoncée à la Vierge. Cette affirmation de la filiation divine de Jésus sera confirmée à son baptême. Le ciel s’ouvrit et une voix se fit entendre : « C’est toi mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai mis tout mon amour ! » Elle sera rappelée lors de la Transfiguration. De la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! » L’insistance du message ne peut être plus claire : Jésus est bien le Fils bien-aimé du Père.

Ce Jésus, tout au long des trois années de sa vie publique, n’a cessé de proclamer la Parole, de guérir les malades, de libérer les possédés. Nombre de signes ont été donnés : « Allez annoncer à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. » Il n’y a pas d’erreur sur la personne.

Aussi, tout logiquement, au début de la célébration du dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur, nous nous rassemblons pour lire l’évangile rapportant l’entrée de Jésus à Jérusalem sous les acclamations de la foule.

Mais alors « pourquoi ? » en l’espace de quelques jours, Jésus finit-il sa vie terrestre, seul sur la croix. Marie et Jean sont là, seuls, avec les soldats romains chargés de constater la mort du Roi des Juifs ! Après tout il n’y a peut-être pas de réponse à ce « pourquoi ? » si ce n’est la bêtise et la méchanceté du monde qui ravagent et défigurent encore notre terre.

Aujourd’hui, cela doit nous interroger : combien de fois ai-je laissé Jésus seul ? Combien de fois l’ai-je renié, ignoré, oublié alors que j’avais mis ma foi en lui ? Combien de fois ai-je dit comme Pierre : « je ne connais pas cet homme » ? Par deux fois, le ciel s’est ouvert et la voix du Père a retenti en annonçant le Fils. Mais, lorsque Jésus lui-même appelle son Père, le ciel ne s’ouvre pas ! Au contraire, il s’obscurcit davantage.

Pourtant, il y a ce centurion romain. Cette fois-ci, ce ne sont pas les cieux qui s’ouvrent mais les yeux d’un soldat, et Dieu le Père parle à travers lui. Alors que nous détournons souvent notre regard, lui, voyant Jésus, s’écrit : « « Celui-ci était réellement un homme juste. » C’est un païen qui n’y connait rien à la religion et au message proclamé par Jésus qui nous remet face à la vérité. Mieux encore, l’un des deux bandits crucifiés avec Jésus : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. »

Nous entrons dans la Semaine Sainte et nous allons suivre Jésus dans sa passion. Si j’avais une invitation à faire, ouvrons nos yeux et regardons Jésus sur la croix comme le firent le centurion et le bon larron.

P. BOISSÉ – Curé

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