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20 février 2022 – 7e Dimanche du Temps Ordinaire

Pardonnez, et vous serez pardonné. Donnez, et l’on vous donnera » (Lc 6, 37-38)

« Je vous donne un commandement nouveau», dit le Seigneur : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés ». Dans l’Ancien Testament, la Loi donnée par Dieu, les 10 Commandements, a permis au Peuple d’Israël de suivre le Seigneur et d’entrer dans la terre promise. Jésus, le Messie annoncé, est venu porter cette Loi mosaïque à l’accomplissement.

Nous sommes tous appelés par le baptême à vivre ce commandement nouveau de l’Amour, qui nous fait accéder à la filiation divine, ce passage succède à celui de dimanche dernier et fait partie de l’Evangile des Béatitudes : « Heureux êtes-vous… ». L’injonction de Jésus est d’aimer nos ennemis, de faire du bien à ceux qui nous maudissent, de donner à celui qui nous demande, de ne pas juger, ne pas condamner, en résumé de faire aux autres ce que nous voudrions qu’ils nous fassent. Et le chemin pour y parvenir est de vivre le don désintéressé de soi pour Dieu et son prochain, et le pardon (le don par-dessus du don). C’est le chemin de la sainteté.

De fait, la seule façon d’arrêter la spirale du mal, de la violence verbale ou physique, est de vivre la miséricorde qui est la limite mise au mal. Songeons à ces parents qui ont perdu leur fille au Bataclan, disant aux terroristes : « Vous n’aurez pas notre haine ». Sans une telle attitude, nous laissons le mal continuer son œuvre destructrice. Jésus nous demande, non seulement de ne pas pactiser avec le mal, mais une attitude différente de celle de l’ennemi. Elle est la preuve de notre amour. A partir de là, et c’est notre Espérance chrétienne, le mal peut être transformé en bien par le pardon, la conversion et la réconciliation. Aimer nos ennemis est surhumain, mais en même temps divin. Pour y parvenir, regardons Jésus, et demandons-lui la grâce d’aimer comme lui. Il ne nous a rien demandé qu’il n’ait d’abord accompli le premier. En particulier, Il a donné tout son sang pour ceux qui le frappaient.

Ce ne peut être une attitude volontariste de notre part. Seul l’amour peut inspirer une telle attitude, qui nous fait voir un enfant de Dieu appelé au salut par Jésus dans notre prochain. C’est tout le sens de la rédemption apportée par le Christ. Et Jésus veut nous faire participer à la rédemption, pour les autres, mais aussi pour nous.

« Votre récompense alors sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut. » (Lc 6, 35).

F. Jean-François JACQ

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