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6 décembre 2020 – 2e Dimanche de l’Avent

        Le 1er confinement a été courageusement supporté par la majorité des Français, même si beaucoup ont fait entendre leurs souffrances et leurs difficultés. Mais on était tous dans le même wagon et puis c’était le 1er, on était au printemps, on allait vers la lumière, «plus rien ne serait après comme avant», le soir sur les balcons on acclamait nos héros, les soignants…

Les choses ont bien changé: «Hôpitaux sous tension, économie en berne, maladies non prises en charge, explosion de la pauvreté et des troubles psychiatriques, peur, érosion de la confiance, généralisation du soupçon, multiplication des entorses à l’Etat de droit, accès de violences… Chaque jour renforce le vertige d’une société au bord du point de bascule» (Aymeric Christensen dans «la Vie» du 3 décembre).

Alors que penser et que faire ?

La 2ème lettre de Pierre nous invite à prendre un peu de recul et de hauteur pour nous raccrocher et ne pas céder au découragement. Elle nous invite à la patience, comme l’Evangile de Luc médité toute l’autre semaine. Une patience fondée sur la confiance en la Parole donnée par Dieu et que Jésus est venu accomplir. A nous qui sommes légitimement pressés de voir les choses changer, elle nous redit que pour Dieu, «un jour est comme mille ans», (Ps 90 4), qu’il a l’Histoire de l’humanité bien en main, qu’il veut laisser sa chance à chacun, en prenant Son Temps.

 Sûrs de sa parole, il nous reste raisonnablement 3 choses à faire :

  1. lui demander la grâce d’entrer dans sa patience et de laisser sa patience se déployer en nous pour désirer le salut de tous et de chacun ;
  2. suivre le conseil de Benoit XVI dans son encyclique Spe Salvi (l’espérance qui sauve) : puisque l’on ne peut pas foncièrement changer les choses (= le monde et les cœurs), il faut faire quotidiennement, tranquillement, tout ce que je peux faire pour aimer et pratiquer la justice. Et demander à Dieu de faire la multiplication de ces pains-là ;
  3. nous souvenir que la vie spirituelle est «en même temps» dans le service de la charité et dans la prière, et que la charité est la matière première de l’Eucharistie.

Bon dimanche et bonne semaine à tous

Denis VELFERT

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