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8 novembre 2020 – 32ͤ Dimanche du temps ordinaire

Repartis pour un tour

Eh bien oui ! nous voilà confinés une deuxième fois, remettant à plus tard nos projets, perturbant nos habitudes quotidiennes, remplissant à nouveau nos hôpitaux, isolant un peu plus ceux qui souffrent, ravivant les craintes sur l’emploi. Trop vite, les sirènes du découragement nous gagnent : pourra-t-on fêter Noël ensemble ? Aurons-nous bientôt un vaccin efficace ? Sortira-t-on un jour de ce cauchemar virologique qui a pris tout le monde de court. Pourquoi à nous, pourquoi maintenant ?

Pourtant, les plus anciens d’entre nous et les générations qui nous ont précédés ont vécu, eux aussi, des confinements sous les bombes, des séparations dans les familles, des pandémies autrement plus mortelles, des chocs économiques bien moins compensés.

Seulement voilà, l’emballement du monde du XXIe siècle, assoiffé d’immédiateté, ne souffre plus de patienter, l’économie mondialisée a asphyxié nos circuits courts, le repli égocentrique a endurci nos cœurs à l’attention des plus démunis.

Aujourd’hui encore, les lectures nous appellent à remettre nos doutes au Père « Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube : mon âme a soif de toi » (Ps 63 (62) 2). Nos civilisations, dites « développées », qui brûlent dans l’insouciance les dons de notre Terre, ont en fait la même angoisse dans la nuit que celles qui nous ont précédés et nous avons la même espérance d’entrer dans la salle des noces. (Mt 25 1-13). La sagesse si « resplendissante » n’est pas loin, « assise à notre porte », elle vient à notre rencontre, pour peu qu’on la cherche nous dit le livre de la Sagesse. Alors le cœur ouvre nos yeux sur tous ceux et celles qui contribuent sans bruit au bien de ce monde. Ils nous annoncent la venue de l’époux : « oui, tu es venu à mon secours, je crie de joie à l’ombre de tes ailes » (Ps 63 (62) 8).

Philippe CARASSOU

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