6ème Dimanche de Pâques
Publié le 18 mai 2020
6ème dimanche de Pâques -Jn. 14, 15-21
Pour nous préparer à la fête de la Pentecôte, les textes liturgiques attirent notre attention sur l’Esprit Saint, le Défenseur, l’Esprit de Vérité.
Qui est cet Esprit promis pas le Christ?
Jésus l’évoque dans les évangiles.
Nous sommes invités à l’accueillir dans nos vies. Mais très souvent, il reste insaisissable.
Aussi,commençons parle début. Reportons-nous à l’expérience des premiers disciples aux premiers jours de l’Eglise.
C’étaient des gens comme vous et moi.
Jésus les avait quittés depuis quelques jours.
Ils ne le voyaient plus.
Cependant, au cœur de leur vie personnelle et communautaire, ils avaient conscience d’une présence réelle du Christ.
En relisant les Actes des Apôtres, on touche du doigt cette prise de conscience.
Il ne s’agissait pas de sentiments ou d’impressions plus ou moins fugitives, mais d’une réelle proximité.
Le Seigneur inspirait leurs prises de parole et leurs actes, à un tel point qu’ils pouvaient dire, comme l’écrira St Paul quelques années plus tard : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi.
« Ils se disaient entre eux, pour rendre compte de cette force qui les inspirait et les animait : «C’est l’esprit de Jésus qui est en nous, qui nous anime et nous pousse».
Pour eux, il s’agissait donc d’une présence réelle du Christ.
Non pas extérieure, mais intérieure à chacun d’eux.
Jésus n’était plus devant, mais dedans.
Comme par une suppression de toute distance entre eux et lui.
D’ailleurs, pour décrire cette expérience, pour rendre compte de cette relation nouvelle avec Jésus, ils emploieront des termes de localisation. Ils diront qu’ils sont la « demeure de Dieu », le « Temple du Saint Esprit », le « Temple de Dieu.
« Comme pour souligner que le Seigneur était présent en eux,comme l’intelligence est présente dans la main qui exécute un travail.
C’est pourquoi, si nous parlons aujourd’hui d’esprit d’entreprise, d’esprit citoyen, n’oublions pas l’Esprit de Jésus.
En ce sens, adoptons la manière particulière au Christ d’aborder le monde et les hommes, avec un parti pris de bienveillance, une volonté de servir et une option préférentielle pour les pauvres.
Par le baptême et la confirmation, nous héritons de cet « Esprit du Christ », de ses manières d’être bien précises et bien particulières.Nous le croyons.
« Les fruits de l’Esprit, nous dit l’Ecriture, sont amour, joie, paix, patience, bienveillance, bonté, fidélité, douceur et maîtrise de soi »(Galates, 5, 22).
C’est tout un programme de vie.
Conjointement, c’est un chemin de discernement qui peut nous permettre de faire le point, de vérifier notre fidélité à la volonté de Dieu.
Aujourd’hui, le Père, le Fils et l’Esprit restent invisibles à nos yeux.
Sauf grâces particulières.
Toutefois, nous demeurons le lieu où le Christ parle et agit.
De sorte qu’à la question posée: «qu’est-ce qu’être un homme?»
Le baptisé répond: «c’est être et vivre comme Jésus, lui qui a pleinement accompli la vocation de l’homme».