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12 janvier 2020 – Fête du Baptême du Seigneur

 Jetez-vous à l’eau : c’est la fête du baptême !

Nous célébrons ce dimanche 12 janvier la fête du baptême, une occasion de rappeler que ce sacrement n’est pas l’affaire d’un jour mais un engagement de toute une vie. Comme nous y invite le Pape François, le premier conseil est de retenir la date anniversaire de notre baptême au même titre que celle de notre naissance. Mais la démarche à laquelle nous sommes invités ce dimanche nous portera peut-être plus loin sur le chemin vers la source du baptême.

Prenons d’abord conscience que le baptême est un sacrement demandé et reçu pour son enfant ou soi-même : comme le rappelle le Saint Père, « personne ne peut se baptiser soi-même ». L’évangile de ce jour nous montre que ce sujet fait déjà débat entre Jean le Baptiste et Jésus. La réaction de Jean ne semble pourtant pas surprenante : il ne comprend pas comment lui pourrait baptiser le fils de Dieu ! Ce à quoi Jésus répond : « Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice ». « Laisser faire », c’est la posture du bébé baptisé à quelques semaines ou mois, qui n’a d’autre choix que de s’en remettre à celui de ses parents. Quant aux parents qui se diraient qu’ils laisseront leur enfant choisir à l’âge de conscience, leur choix est tout aussi respectable. A condition qu’ils laissent toute la place au dessein de Dieu, celui qui nous invite aussi à « laisser faire » et qui s’offre à nous comme une évidence, sans que nous puissions l’expliquer. Normal, il s’agit du choix de Dieu pour nous !

Rappelons-nous aussi qu’il n’y a pas de baptême sans eau. Jean baptise dans le Jourdain et c’est pour cela que Jésus fait le déplacement depuis la Galilée. Les changements climatiques en cours nous rappellent chaque jour un peu plus combien l’eau est précieuse à la vie. A l’origine de la création du monde, l’eau est certes nécessaire à la croissance de tout être vivant sur terre. Mais l’eau est aussi le milieu dans lequel nous avons grandi avant notre naissance. Le passage par l’eau est donc indissociable d’une naissance ou d’une renaissance, bref d’une résurrection. Résurrection du peuple hébreu après le passage de la mer Rouge à la sortie d’Egypte ou résurrection de la Samaritaine après la découverte de l’eau proposée par Jésus. Si cet élément si commun, si répandu (rappelons-nous les multiples sources du quartier à l’origine du nom de notre communauté de paroisses), devient source de résurrection, c’est que la résurrection elle-même doit être facilement accessible pour chacun des baptisés. Le baptême est donc une belle occasion de se jeter à l’eau pour mourir à la vie ancienne, celle des héritages trop lourds à porter, de nos préjugés ou des chaînes qui nous emprisonnent dans nos habitudes et renaître à la vie nouvelle, celle où Dieu peut enfin prendre toute sa place et réaliser son projet en nous, un projet de vie éternelle.

Björn DESMET

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