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17 novembre 2019 – 33e Dimanche du Temps de l’Eglise

Après les douleurs de l’enfantement, quelle merveille que d’accueillir une vie nouvelle !

L’évangile de ce dimanche nous parle de l’apocalypse, c’est-à-dire tout à la fois de la fin des temps et de la « révélation », sens premier du grec apocalupsis.

Pour ce qui est de la fin des temps, voici la prophétie des experts du GIEC : elle se rapproche chaque jour un peu plus vite. L’actualité écologique nous plonge en effet dans une inquiétante réalité où la disparition progressive des conditions de vie humaine sur terre n’est plus relayée à un avenir incertain ou trop éloigné pour ne pas faire partie de nos préoccupations actuelles.

Pour ce qui est de la « révélation », au sens donné par Jésus (« je vous donnerai un langage et une sagesse » – Lc 21,15), notre monde semble en avoir oublié les clés de lecture.

A l’invitation du pape François, nous sommes, en tant que chrétiens, responsables et acteurs de la Création et devons à ce titre choisir en toutes circonstances la vie, sous toutes ses formes, et non la mort. Agir, oui, mais comment ? L’évangile nous rappelle que viendront d’abord des temps où nous serons arrachés à nos habitudes, parfois de façon violente (par des guerres, des catastrophes naturelles ou des maladies), parfois dans les lieux communs de notre vie comme au sein de nos familles. Mais Jésus nous rappelle aussi que notre salut reste toujours accessible grâce à notre foi. Plus exactement, nous serons sauvés par ce que François de Garagnon appelle « la force de l’abandon ». Il ne s’agit ni du « yes, we can ! » de notre société qui a érigé la performance en valeur fondamentale, ni du fatalisme ou du lâcher prise. La « force de l’abandon » nécessite en effet un effort de confiance permettant de faire suffisamment de place pour laisser Dieu agir dans nos vies. Et cette force est accessible à tous : à tous, il nous est arrivé de rendre grâce à Dieu pour les merveilles qu’il nous offre chaque jour, qu’elles soient modestes ou grandioses. C’est un début. Maintenant, Dieu nous propose d’aller jusqu’au bout et de faire le vide de nos repères, de nos habitudes. Car ce n’est qu’après avoir subi les douleurs et les cris de l’enfantement, que nous pourrons accéder au don parfait de Dieu : la naissance d’une vie nouvelle.

Björn DESMET

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