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25 février 2018 – 2ème dimanche de carême

« Avec nos différences, tissons ensemble une Terre solidaire »

 Pour la période de carême 2018, qui a lieu du 14 février au 1er avril, le CCFD-Terre Solidaire propose une démarche spirituelle et un appel à la solidarité. Cette année, mobilisation générale autour du thème « Avec nos différences, tissons ensemble une Terre solidaire ».

 Quoi de plus beau que la rencontre ? Rencontrer l’autre, son visage, la lumière qui en émane, le poids de la vie qui s’y inscrit, voir en lui une présence brillante et étincelante. Laissons-nous toucher par nos différences, ce que nos visages portent d’Humanité : ils nous ouvrent au monde. Ensemble, tissons des liens de partage.

La communauté est comme un tissu qui s’élabore, un tissu dont je ne sais pas ce qu’il sera, mais qui, autour de nous, peu à peu se tisse, sans modèle ni dessin savant.

Dans ce tissu, je peux être un fil, un trait de couleur… Bleu profond ? Rouge éclatant, ou bien le fil de lin gris ?

Cette troisième couleur, au dire des tisserands, est la plus importante : le gris neutre de tous les jours, celui qui fait chanter le bleu profond et le rouge éclatant, celui qui est porteur d’harmonie.

N’avoir que ma propre couleur et de cela me réjouir, pour qu’elle apporte la joie et non la rivalité, comme si moi, bleu, j’étais l’ennemi du vert, comme si j’étais, moi, ton adversaire !

Et ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas entrer avec nous dans l’ouvrage ? Irai-je, les précédant, leur faire place, pour qu’ils viennent librement de leurs propres couleurs se mêler au dessin ?

Il y a une place pour tous et chaque fil vient apporter une continuité : non seulement ceux qui sont à l’origine du travail ont été tendus d’un support à l’autre, mais chaque fil. Un fil vient à rompre : aussitôt le travail arrête, et les mains patientes de tous les tisserands s’appliquent à le renouer. Chaque fil, même le plus lumineux, peut disparaître, tissé sous les autres. Il est cependant là, non loin, même si notre œil, ne le perçoit plus… Maintenant, c’est au tour du mien d’être lancé à travers la chaîne. Quand son trait aura cessé d’être visible, alors toute l’harmonie apparaîtra, harmonie de ma nuance mêlée à toutes les autres qui l’accompagnent, jusqu’à ce qu’elle disparaisse.

Je ne sais ce qu’il adviendra de ce tissu. Le saurai-je jamais ?

Un tisserand de Finlande

 

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